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Allemagne : après son agression, un journaliste est réduit au silence

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29 septembre 2023

Temps de lecture : 2 minutes
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Allemagne : après son agression, un journaliste est réduit au silence

Temps de lecture : 2 minutes

Le présentateur du journal de 20 heures (Tagesschau), Constantin Schreiber, a déclaré qu’à l’avenir, il ne « commenterait plus rien qui ait un lien, même le plus lointain, avec l’islam ». Il a déclaré à Die Zeit (hebdomadaire d’information et d’analyse politique à couverture nationale, n.d.t.) : « Je n’écrirai plus aucun livre à ce sujet, je refuse les demandes de participation à des émissions – c’est fini. »

Agressions et discussions toxiques à répétition

Comme nous l’avions relaté, des étu­di­ants d’ex­trême gauche ont agressé Schreiber à l’u­ni­ver­sité de Jena le 29 août 2023. Ain­si que le mon­tre une vidéo, un incon­nu l’a alors frap­pé au vis­age avec un gâteau pen­dant que d’autres l’a­gres­saient ver­bale­ment. Mais ce n’est pas tout : Schreiber se plaint de la pres­sion crois­sante exer­cée sur lui au fil des années : « Je ne m’at­tendais pas à être un jour entraîné dans des dis­cus­sions si tox­iques qu’elles débor­dent dans la vie quo­ti­di­enne. »

Manque de solidarité

Schreiber, qui par­le couram­ment l’arabe et qui est con­sid­éré comme un expert de l’islam, déplore le manque d’« une déc­la­ra­tion claire de sol­i­dar­ité de la part des organ­isa­teurs ». Une représen­tante de l’u­ni­ver­sité lui a dit avoir été infor­mée au sujet des inten­tions des émeu­tiers con­cer­nant sa con­férence. Selon lui, son cours sur l’is­lam et les médias serait égale­ment visé.

Le jour­nal­iste cri­tique aus­si que les sujets sen­si­bles devi­en­nent de plus en plus tabous : « Il y a bien sûr le débat sur l’islam mais encore sur le cli­mat et sur les prob­lèmes liés aux migra­tions de pop­u­la­tion. Une frilosité cer­taine est très per­cep­ti­ble, générée par la peur de se laiss­er entraîn­er dans quelque chose qui pour­rait être très désagréable. »

De plus en plus d’é­tu­di­ants dans les écoles de jour­nal­isme ne veu­lent pas tra­vailler devant la caméra, expli­quant « qu’ils préfér­eraient se retir­er parce qu’ils ne peu­vent pas sup­port­er les risques. »

Source : Junge Fre­heit, 14/09/2023. Tra­duc­tion : AC

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