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Rachat de La Provence, Niel contre Saadé, sprint final

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8 décembre 2021

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Rachat de La Provence, Niel contre Saadé, sprint final

Rachat de La Provence, Niel contre Saadé, sprint final

Temps de lecture : 2 minutes

Bernard Tapie — décédé depuis — avait pu racheter en 2013 les 89% de La Provence lors de l’attribution pharamineuse – en réalité une escroquerie – d’une somme dépassant les 400M€ au titre d’un préjudice fictif lors de la vente d’Adidas.

Fin de Tapie, poursuite des pertes

Tapie dis­paru en octo­bre 2021, la rédac­tion a vécu entre 2013 et 2021 au rythme des affaires judi­ci­aires de son action­naire prin­ci­pal et de son état de san­té. Les pertes se sont accu­mulées, supérieures à 25M€ sur qua­tre ans. Les ventes ont plongé de 25% en trois ans avec une mai­gre dif­fu­sion de peu supérieure à 75000 exem­plaires pour 180 journalistes.

Voir aus­si : Le jour­nal Le Provençal et Gas­ton Def­ferre, une aven­ture papi­er exemplaire ?

La Provence, une belle valeur électorale sur Marseille et alentours

Com­bi­en vaut le jour­nal ? Il s’est ren­floué tem­po­raire­ment et a épongé au moins une par­tie des pertes cumulées par la vente de son siège social début 2021 pour 35M€. On par­le de 40M€ pour son rachat, beau­coup pour un jour­nal en perte de vitesse, lourd de 600 salariés, peu investi sur le numérique ; assez peu pour qui recherche une réelle influ­ence élec­torale sur la ville, le départe­ment et les départe­ments limitrophes.

Après que Fidu­cial et La Dépêche du midi aient jeté l’éponge, s’affrontent un mar­seil­lais Rodolphe Saadé et un parisien Xavier Niel. Saadé est à la tête de CMA-CGM, un géant du trans­port mar­itime et se ver­rait peut-être sinon un des­tin poli­tique dans la région du moins un rôle de faiseur de roi. Niel roule pour son empire dans la PQR et pour la réélec­tion d’Emmanuel Macron, dont sont proches lui-même et son for­tuné beau-père Bernard Arnault.

Niel à la corde

Saadé a pour lui une implan­ta­tion locale, des poches pro­fondes et un investisse­ment per­son­nel, il est venu ren­con­tr­er les salariés du groupe avec tout son état-major et avec la cau­tion médi­a­tique de Denis Olivennes, décidé­ment inoxyd­able. Niel a de son côté un pacte d’actionnaires très favor­able et des accords tech­niques avec Nice-Matin dont il est pro­prié­taire. Sauf sur­prise de dernière minute, par­i­ons sur Niel pour la réponse du Tri­bunal de com­merce fin 2021 ou début 2022.

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