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Les Suisses continueront à payer la redevance

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6 mars 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Les Suisses continueront à payer la redevance

Temps de lecture : 2 minutes

Si les médias suisses ne sont pas plus enclins au pluralisme (au moins pour la partie francophone) que les français, le secteur audiovisuel public coûte une fortune : 451 FS (environ 392 €) à chaque ménage, soit trois fois le prix de la redevance française. Une votation dite No Billag proposait de supprimer cette redevance. Le vote du 4 mars 2018 fût net : les Suisses veulent garder un secteur public de l’information.

71% de non, un net rejet de la proposition

Le résul­tat est net : plus de 70% des votants ont voté non à l’initiative de sup­pres­sion et tous les can­tons ont voté non. Est ce pour autant un chèque en blanc qui a été signé à la SSR ? Con­sid­éré comme un mam­mouth bien pen­sant et bien gras, la SSR dis­pose d’un bud­get dépas­sant large­ment le mil­liard d’euros. Son directeur Gilles Marc­hand s’est voté un acces­sit d’auto-satisfaction, voy­ant dans le vote « une forme de légiti­ma­tion ». Rien n’est moins cer­tain. Le texte pro­posé, trop sim­ple, allait trop loin. Comme le notaient cer­tains opposants au texte « la rad­i­cal­ité du texte, inter­dis­ant tout sub­ven­tion­nement fédéral de la radio et de la télévi­sion et rayant de la Con­sti­tu­tion la notion de ser­vice pub­lic audio­vi­suel, l’avait ren­du inac­cept­able pour la plu­part des par­tis poli­tiques comme pour les milieux de la cul­ture et du sport. » (Le Temps du 5 mars 2018).

Et des réformes à venir

Pre­mière con­séquence du débat autour de la vota­tion : la rede­vance va être réduite très prochaine­ment. à un franc suisse par jour soit 365FS par an, en diminu­tion de 19%. La SSR va donc devoir faire des économies, réduire une par­tie de ses 6000 employés ou dimin­uer cer­tains salaires. Cha­peau­tant out­re la RTS nationale, la SSR con­trôle 17 sta­tions radio, 7 chaînes de télévi­sion, elle dif­fuse des pro­grammes dans les qua­tre langues du pays : suisse alle­mand, français, ital­ien et romanche. Béné­fi­ciant de la rede­vance nationale (qu’elle répar­tit ensuite) elle prof­ite égale­ment de la pub­lic­ité à la radio comme à la télévi­sion, appau­vris­sant d’autant les ressources du secteur privé. Là aus­si, on par­le de réduction.