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En Suisse romande aussi, les médias sont contestés

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25 mai 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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En Suisse romande aussi, les médias sont contestés

Temps de lecture : 2 minutes

« Les journalistes sont les plus grandes prostituées de la planète, pensée unique, course au buzz », c’est ainsi que démarre l’émission Infra-rouge de la Radio Télévision Suisse (RTS) du mercredi 22 mai 2019. Nous en indiquons les passages les plus intéressants, où l’on verra que la situation en Suisse romande (l’émission est en français) n’est pas si différente de celle de l’autre côté du lac Léman.

Plaidoyers pro-domo

Nous n’insisterons pas sur les plaidoy­ers pro-domo de la représen­tante de la RTS et d’une rédac­trice du Matin dimanche, toutes occupées à se jus­ti­fi­er et à se présen­ter en boucs émis­saires injuste­ment attaqués. Plus révéla­trice est la posi­tion d’Eric Chol du très con­formiste Cour­ri­er inter­na­tion­al. Tout enflam­mé à sa con­damna­tion des pro­pos de Don­ald Trump sur les médias améri­cains et à sa défense du Wash­ing­ton Post et du New-York Times, il oublie de sig­naler que 98% des quo­ti­di­ens améri­cains avaient pris posi­tion con­tre Trump ain­si que la majorité des grandes chaines améri­caines de télévi­sion. Emporté par son élan, il revendique un « rôle péd­a­gogique » pour les jour­nal­istes, rompant avec le jour­nal­isme d’information sur des faits pour rejoin­dre celui d’éducateur des consciences.

Pour les ama­teurs de « média bash­ing », ils peu­vent en voir un flo­rilège entre 6’ et 7’. Un sondage intéres­sant (51’) indique que 17% seule­ment des jeunes suiss­es entre 15 et 25 ans font con­fi­ance aux jour­nal­istes. Aupar­a­vant (21’, 25’50’’) Slo­bo­dan Despot de notre con­frère Antipresse avait analysé ce qu’il appelle le qua­trième pou­voir en insis­tant sur ses respon­s­abil­ités, revenant sur un cas (44’30’’) d’auto- cen­sure en Suisse et (46’55’’) sur une enquête de pro­pa­gande de l’Obs sur le populisme.

Myret Zaki (42’) fait la dif­férence (qui tend à dis­paraître) entre jour­nal­isme et com­mu­ni­ca­tion reprenant l’exemple d’Instagram où les pub­lic­ités ont le même for­mat et la même présen­ta­tion que cer­tains arti­cles. En con­clu­sion Slo­bo­dan Despot (53’20’’) insiste sur les épo­ques de crise, celles de la fin de l’URSS et celles de l’hyper libéral­isme, épo­ques où se con­stru­isent des représen­ta­tions du monde fuyant le réel. Une émis­sion stim­u­lante mal­gré le trop grand nom­bre de par­tic­i­pants dont une bonne par­tie ne com­prend pas les reproches du pub­lic en général et ceux des jeunes généra­tions en particulier.