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Les salariés de Nice-Matin lancent un appel aux dons

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5 août 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Les salariés de Nice-Matin lancent un appel aux dons

Temps de lecture : 2 minutes

Leur journal étant en grande difficulté financière, les salariés de Nice-Matin ont lancé une campagne inédite dans la presse papier : un appel aux dons via une plate-forme de « crowfunding », un moyen de financement participatif.

« On avait fait des reportages sur des pro­jets cul­turels qui se mon­taient grâce au crowd­fund­ing. C’est un moyen de touch­er des gens d’ailleurs », a com­men­té Jean-Philippe Roubaud, reporter et délégué syn­di­cal au quo­ti­di­en niçois. Lancée sur Ulule.com, la cam­pagne espère récolter un min­i­mum de 300 000 euros. « Oui, nous, salariés d’un grand jour­nal région­al issu de la Résis­tance, nous avons l’in­ten­tion de lever une armée paci­fique de parte­naires », est-il écrit dans l’an­nonce.

La somme demandée vien­dra appuy­er l’of­fre de reprise déposée récem­ment. Des ouvri­ers du Livre, des secré­taires et des rédac­teurs du jour­nal ont en effet pro­posé un pro­jet de Scop, une société coopéra­tive, qui devra être validé par le tri­bunal de com­merce de Nice, fin sep­tem­bre. Pour éviter la fail­lite, l’en­tre­prise, qui a été placée en redresse­ment judi­ci­aire, a besoin de plus de 3 mil­lions d’eu­ros. Si plusieurs repre­neurs se sont man­i­festés par la suite, c’est « avec la ferme inten­tion de dégraiss­er », assure la rédaction.

Alors, pour éviter les offres « insul­tantes » des repre­neurs, qui men­a­cent toutes de « saign­er les titres », les salariés ont décidé de recourir à l’ap­pel au don. « On hési­tait à sol­liciter les lecteurs puis, mar­di dernier, on a reçu un mail qui a tout changé. Rose­lyne, une dame de 91 ans du Thoronet (Var), nous a écrit qu’elle avait appris que le quo­ti­di­en qui l’a accom­pa­g­née une grande par­tie de sa vie était en dan­ger. Ça l’a mise en colère, même si elle nous a par­fois détestés. Avec ses petits moyens, elle assure être prête à don­ner 3 800 € de sa poche », racon­te un jour­nal­iste. Le lende­main, un chef d’en­tre­prise a égale­ment man­i­festé son inten­tion de met­tre la main à la poche. « Alors on s’est dit pourquoi pas ? », ajoute Damien Alle­mand, rédac­teur web.

Lancée ce mar­di, la cagnotte avait atteint, le jour-même à 17h30, près de 70 000 euros.

Crédit pho­to : trois-tetes via Flickr (cc)