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Les cinq chantiers de Baylet à Midi libre

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15 décembre 2015

Temps de lecture : 3 minutes
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Les cinq chantiers de Baylet à Midi libre

Temps de lecture : 3 minutes

Propriétaire des quotidiens du Languedoc-Roussillon depuis l’été, le patron de La Dépêche rapprochera avec prudence ses deux entités en 2016.

Lors d’une grand-messe tenue courant novem­bre, Jean-Michel Baylet a expliqué aux salariés de son nou­veau pôle mont­pel­liérain quelles étaient ses inten­tions. Plutôt floues six mois après le rachat, elles sont désor­mais rel­a­tive­ment claires. Le patron de presse, égale­ment prési­dent du Par­ti rad­i­cal de gauche (PRG) a bien l’in­ten­tion de faire jouer petit à petit les mutu­al­i­sa­tions avec son empire de presse toulousain.

La reprise des quo­ti­di­ens Midi libre à Mont­pel­li­er, L’Indépen­dant à Per­pig­nan et Cen­tre Presse Avey­ron à Rodez, est directe­ment liée à la fusion des régions Midi-Pyrénées et Langue­doc Rous­sil­lon en une seule grande région au 1er jan­vi­er 2016. Si les syn­er­gies entre les deux pôles de médias seront moins poussées que ce futur big­bang admin­is­tratif, elles res­teront néan­moins significatives.

Le dirigeant a fixé le cap au tra­vers de cinq chantiers prin­ci­paux qu’il a pris soin de bap­tis­er pour cer­tains. Au plan rédac­tion­nel (Albert Lon­dres), avec le départ suite à la vente d’une quar­an­taine de jour­nal­istes sur les trois quo­ti­di­ens de Langue­doc Rous­sil­lon et de l’Avey­ron, les organ­i­sa­tions de ces rédac­tions seront fatale­ment ratio­nal­isées. Ces change­ments se traduiront prob­a­ble­ment par des fusions dans les départe­ments où plusieurs titres du nou­veau groupe cohab­itent (L’Aude et L’Avey­ron notam­ment). Baylet a aus­si prévu des rap­proche­ments pub­lic­i­taires (Polymère). Si le PDG a promis que les régies de Toulouse et de Mont­pel­li­er resteraient pour l’in­stant indépen­dantes, elles effectueront des offres cou­plées dès 2016. À moyen terme, les entités se rap­procheront de toute évi­dence, a for­tiori avec la baisse récur­rente de leurs recettes. Elles auraient en effet cha­cune per­du un mil­lion d’eu­ros en 2015, selon Jean-Michel Baylet. Il s’ag­it égale­ment de ne pas brusquer les choses au plan indus­triel (Futu­ra).

Ce chantier passera par une ratio­nal­i­sa­tion des moyens entres les usines de Toulouse et de Mont­pel­li­er. Sur ce plan égale­ment, la con­cen­tra­tion est en marche dans le sud où cohab­it­eraient au total pas moins de sept cen­tres indus­triels d’im­pres­sion. Si l’on ajoute à la démon­stra­tion, la recherche d’une pro­duc­tiv­ité accrue au niveau des fonc­tions admin­is­tra­tives et un développe­ment sen­si­ble des opéra­tions événe­men­tielles, le dis­cours du rad­i­cal de gauche Jean-Marie Baylet ressem­ble à s’y mépren­dre à celui de n’im­porte quel vul­gaire patron de droite de presse quo­ti­di­enne régionale.

Y com­pris parce que son plan induit 340 sup­pres­sions de postes de Toulouse à Mont­pel­li­er, sur lequel le pro­prié­taire de La Dépêche ne s’est pas étendu.

Crédit pho­to : Par­ti social­iste via Flickr (cc)