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Le Canard Enchaîné se plaint amèrement de ses faux comptes sur Facebook

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13 novembre 2017

Temps de lecture : 2 minutes
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Le Canard Enchaîné se plaint amèrement de ses faux comptes sur Facebook

Temps de lecture : 2 minutes

Le Canard Enchaîné n’aime pas le web, et cela se sait – Médiapart en profite d’ailleurs joyeusement. Son site internet est une quasi coquille vide, et il n’est pas présent sur les réseaux sociaux. Cependant son succès déborde aussi sur le web et sur Facebook prolifèrent des comptes qui « utilisent le nom, le titre, le logo ou la typographie » du journal, reproduisent ses papiers voire se présentent « comme le compte officiel », se plaint amèrement le Canard dans ses colonnes… papier (1/11).

Or, « toutes ces pages, tous ces groupes divers et var­iés sont des faux. Le Canard n’a aucune présence sur Face­book », con­firme-t-il sur papi­er. Habitué à plaider la lib­erté de l’in­for­ma­tion, le Canard a cette fois épousé le par­ti de la cen­sure. Mais pas si facile de fer­mer l’ensem­ble des groupes fâcheux : « il a fal­lu entre autres rem­plir un long for­mu­laire, pal­abr­er avec Face­book qui joue à l’hébergeur impuis­sant »… et sem­ble beau­coup plus lent à clouer le bec aux faux Canards qu’à la page d’un dessi­na­teur hon­ni du poli­tique­ment cor­rect comme Marsault par exem­ple – même si sa page a été finale­ment rétablie depuis.

Le Canard a donc fait inter­venir un de ses avo­cats, qui a écrit le 19 sep­tem­bre une let­tre à Face­book France recen­sant 8 faux comptes. Un mois plus tard, le 20 octo­bre, deux avo­cats de Face­book fai­saient la réponse du berg­er à la bergère : « la société Face­book France n’a aucun con­trôle sur les con­tenus pub­liés sur le ser­vice Face­book […] Nous vous infor­mons que le ser­vice Face­book est opéré et hébergé par la société Face­book Inc., une société con­sti­tuée et exis­tant en fonc­tion de la loi des États-Unis »… où les droits d’au­teurs et des mar­ques sont aus­si fer­me­ment appliqués. Six jours plus tard trois des comptes visés par le jour­nal étaient finale­ment désactivés.

Que fait Le Canard Enchaîné, jour­nal respon­s­able et inséré de plain pied dans la société post-mod­erne numérisée ? Il men­ace Face­book de procès : « si le Delaware ne va pas au Canard, le Canard ira au Delaware » et refuse mordi­cus de met­tre en place une solu­tion sim­ple. À savoir une page Face­book offi­cielle – qui peut être une qua­si coquille vide – comme l’ont fait des mil­liers de per­son­nes publiques, entités, mar­ques ou col­lec­tiv­ités dans le monde. Au lieu de ça, le Canard pleure à chaudes larmes d’en­cre dans son papi­er et con­tin­ue de taper du bec dans la mau­vaise porte. Bon­jour, Pivert enchaîné !