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Faux départ à la tête du Canard enchaîné

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6 juillet 2023

Temps de lecture : 2 minutes
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Faux départ à la tête du Canard enchaîné

Temps de lecture : 2 minutes

Coin, coin, coin. Le canard cancane c’est bien connu, et son cancanement (néologisme probable) devient bien enrhumé en ce bel été 2023.

Une canarde bien dotée

Pan sur le bec ! Le Canard aurait rémunéré une canarde (nous ne sommes pas cer­tains que ce mot désigne unique­ment la femelle du canard, mais osons) pen­dant deux décen­nies aux frais du palmipède et pour des ser­vices bien vagues. Péné­lope Fil­lon bien dépassée et de loin, voici Édith Escaro, rémunérée pen­dant plus de vingt ans pour « inspir­er » son mari, le dessi­na­teur André Escaro à la retraire depuis 1996. Une inspi­ra­tion autour de  3M€ quand même.

Conflit de générations

Un mem­bre de la rédac­tion, Christophe Nobili, en a écrit un livre : Cher Canard, qui lui a valu une con­vo­ca­tion pour licen­ciement. Le cour­ri­er des lecteurs sur le sujet est caviardé par la direc­tion qui l’intercepte et refuse de le trans­met­tre à la rédac­tion. Deux rédac­teurs en chef (Emp­taz et Jul­liard) attaque­nt Nobili qui est défendu par une par­tie de la rédac­tion dans Téléra­ma. C’est ok cor­ral dans la basse-cour et le prési­dent du Canard et le directeur général délégué, Michel Gail­lard et Nico­las Brimo refusent d’aborder le sujet.

Licenciement avorté et chaises musicales factices 

La mal­heureuse Anis­sa Tebal, recrutée en novem­bre 2022, en prove­nance de Pris­ma Presse, était des­tinée à manier le couperet pour tranch­er le cou du Nobili rebelle. Las, sans doute fatiguée de l’atmosphère de la basse-cour, elle démis­sionne fin avril 2023 en pleine tem­pête. Cer­tains par­lent sous le man­teau d’une som­bre épidémie de grippe avi­aire : la fameuse et red­outable EFP2, EmploiFictifPuissance2. Nobili reste en place en atten­dant le résul­tat fin août d’une deux­ième (la pre­mière avait été refusée) demande d’autorisation de licen­ciement déposée début juin.

Pour rire, Michel Gail­lard, en place depuis 31 ans, fait sem­blant de s’effacer. Il « démis­sionne » de son poste de prési­dent et est rem­placé par son bras droit Nico­las Brimo. Gail­lard a 79 ans et Brimo 72 ans. Brimo est rem­placé par Jean-François Jul­liard, co-rédac­teur en chef depuis 2017 et qui n’a rien à refuser aux deux pre­miers. Gail­lard reste mem­bre du con­seil d’administration. Autrement dit, changeons pour que rien ne change. Inter­rogé, Christophe Nobili a par­lé de « faux départ » ; on ne saurait lui don­ner tort.

Voir Christophe Nobili, Cher Canard. De l’affaire Fil­lon à celle du Canard Enchaîné (éd. JC Lat­tès, 249 p., 20 €).