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L’AFP expulsée de fait d’Algérie

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1 juin 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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L’AFP expulsée de fait d’Algérie

Temps de lecture : 2 minutes

Depuis les manifestations contre le renouvellement de la candidature de Bouteflika à la magistrature suprême algérienne et le renoncement de ce dernier, les médias algériens sont en ébullition et les médias du monde entier sont friands d’informations de terrain devant une situation fluide. Une raison pour les autorités pour éliminer en douceur l’AFP du pays ?

Un directeur d’agence « non renouvelé »

Les autorités algéri­ennes ont choisi début avril 2019 de « ne pas renou­vel­er » son accrédi­ta­tion au directeur local de l’AFP, le français Aymer­ic Vin­cenot. Ce qui cor­re­spond à une expul­sion de fait. Déjà sans respon­s­able, la sit­u­a­tion des jour­nal­istes, pigistes et four­nisseurs de l’agence en Algérie s’est com­pliquée sur le plan ban­caire. Aymer­ic Vin­cenot était le seul accrédité pour sign­er des paiements à par­tir d’un compte algérien ali­men­té depuis la France par l’agence. Ce compte en mon­naie locale ne peut être géré que par un « rési­dent algérien ».

Imbroglio bancaire

Aymer­ic Vin­cenot expul­sé, les chèques et vire­ments sont rejetés par la banque. Mais l’AFP, choquée par l’expulsion sans rai­son offi­cielle probante de son respon­s­able, ne veut pas envoy­er un nou­veau directeur, du moins pas dans l’immédiat. Entretemps les jour­nal­istes, pigistes et autres salariés locaux tra­vail­lent mais sans être payés. Les deux par­ties camp­ent sur leur posi­tion, l’Algérie attend un nou­veau respon­s­able, l’AFP un assou­plisse­ment de règles finan­cières qu’elle soupçonne d’être inter­prétées de manière dis­cré­tion­naire. De quoi inciter les autres agences sur place à plus de pru­dence. On peut voir là l’objectif offi­cieux d’autorités algéri­ennes dont nul ne peut prédire l’avenir.