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DPDA : Marine Le Pen dénonce la « servilité » et l’« amateurisme » de Pujadas

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23 octobre 2015

Temps de lecture : 3 minutes
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DPDA : Marine Le Pen dénonce la « servilité » et l’« amateurisme » de Pujadas

Temps de lecture : 3 minutes

L’émission n’aura donc pas eu lieu. Jeudi, Marine Le Pen a annulé sa participation à « Des paroles et des actes » sur France 2, refusant de se rendre à ce qu’elle a qualifié de « mascarade ».

À l’o­rig­ine, la prési­dente du Front Nation­al était l’in­vitée prin­ci­pale du ren­dez-vous très regardé de France 2. Mais face à la polémique déclenchée par les autres can­di­dats aux régionales pour la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, les con­di­tions du débat ont changé à la dernière minute.

Esti­mant qu’on déroulait un tapis rouge à Marine Le Pen, ces derniers ont exigé d’être égale­ment invités sur le ser­vice pub­lic ce soir-là. De son côté, le secré­taire nation­al du Par­ti Social­iste, Jean-Christophe Cam­badélis, a envoyé une let­tre au prési­dent des Répub­li­cains, Nico­las Sarkozy, pour lui pro­pos­er de saisir con­join­te­ment le CSA à ce propos.

Peu après cette récla­ma­tion, le Con­seil a annon­cé que, « dès à présent, avant même l’entrée en vigueur de sa recom­man­da­tion [liée à la péri­ode de cam­pagne offi­cielle], quand des per­son­nal­ités forte­ment impliquées dans la com­péti­tion élec­torale sont invitées à pren­dre la parole sur les antennes, faisant val­oir directe­ment ou indi­recte­ment une can­di­da­ture, la pos­si­bil­ité d’une expres­sion con­tra­dic­toire devrait être rapi­de­ment offerte aux concurrents ».

Ain­si, France 2 a décidé, au milieu de la nuit de mer­cre­di à jeu­di, de chang­er les règles du jeu. « Un mail adressé à mon attaché de presse à 23h40 cette nuit nous appre­nait que, se soumet­tant aux exi­gences posées hier par MM. Cam­badélis et Sarkozy, M. Pujadas ral­longeait l’émission (déjà très longue) d’un débat sur les régionales de 45 min­utes avec MM. Bertrand et de Saintignon, exclu­ant d’ailleurs sans rai­son les autres can­di­dats à cette élec­tion », a com­men­té Marine Le Pen dans un com­mu­niqué.

Mal­gré cette « méth­ode cav­al­ière et méprisante », la prési­dente du Front Nation­al avait tout de même accep­té de se ren­dre à l’émis­sion, mais à la con­di­tion que « ce débat région­al se sub­stitue au débat poli­tique déjà prévu avec les représen­tants de l’UDI et du PS ». Une propo­si­tion rejetée par David Pujadas. « La propo­si­tion est sur la table, il n’y en aura pas d’autre », a‑t-il fait savoir, entraî­nant aus­sitôt la déci­sion de Marine Le Pen de ne plus par­ticiper à cette émission.

« Avec une arro­gance inouïe, M. Pujadas a cru pou­voir, pour la deux­ième fois, me met­tre devant le fait accom­pli, ce qu’il a admis lui-même ne jamais faire pour les autres respon­s­ables poli­tiques », a‑t-elle com­men­té. « Parce que je représente des mil­lions d’électeurs français qui ont droit à la con­sid­éra­tion et au respect du ser­vice pub­lic, à moi, M. Pujadas, on n’impose rien. Surtout quand ces change­ments de dernière minute visent à obéir aux caprices du sys­tème UMPS, sys­tème qui n’a pour­tant pas à se plain­dre, trustant déjà près de 95% du temps d’antenne poli­tique dans le pays », a ajouté la prési­dente fron­tiste, don­née en tête dans la région Nord-Pas de Calais-Picardie.

Finale­ment, l’émis­sion n’au­ra donc pas eu lieu du tout, dépro­gram­mée par le directeur de l’in­for­ma­tion de France Télévi­sions, Pas­cal Golom­er. « Nous sommes oblig­és d’annuler faute de com­bat­tant, ou plutôt faute de com­bat­tante », a pour sa part jus­ti­fié David Pujadas sur Europe 1. Mais pour Marine Le Pen, le présen­ta­teur s’est tout sim­ple­ment « soumis aux exi­gences posées par MM. Cam­badélis et Sarkozy » et a bril­lé par son « ama­teurisme et (sa) servilité ».

Voir notre portrait de David Pujadas