Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Deux journalistes français interpellés pour chantage auprès du roi du Maroc

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

29 août 2015

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Deux journalistes français interpellés pour chantage auprès du roi du Maroc

Deux journalistes français interpellés pour chantage auprès du roi du Maroc

Temps de lecture : 2 minutes

Comme le rapporte RTL, les journalistes français Éric Laurent et Catherine Graciet auraient réclamé 3 millions d’euros au roi du Maroc en échange de la non-publication d’un livre à charge. Ils ont été interpellés à Paris jeudi 27 août.

Par cette let­tre, nous déclarons que nous n’écrirons plus rien sur le Roy­aume du Maroc (…). Nous con­fir­mons avoir reçu à ce jour 80.000 €.”

Le 23 juil­let dernier, M. Lau­rent a en effet con­tac­té le roi Mohammed VI pour pren­dre un ren­dez-vous. À 68 ans, Éric Lau­rent est l’au­teur de plusieurs livres sur le Maroc et le régime maro­cain. Il ren­con­tre le 11 août un avo­cat du roi maro­cain, le célèbre Éric Dupond-Moret­ti, auquel il s’adresse pour réclamer 3 mil­lions d’eu­ros au roi s’il souhaite que le livre ne paraisse pas. Sauf que le sou­verain ne se mon­tre pas intimidé.

Une plainte est aus­sitôt déposée auprès du pro­cureur de Paris. Le 21 août, une deux­ième ren­con­tre a lieu avec l’av­o­cat du roi. Mais cette fois, la police est à l’é­coute. Éric Lau­rent va alors réitér­er son offre : 3 mil­lions d’eu­ros pour son silence. Le par­quet de Paris ouvre alors, cinq jours plus tard, une infor­ma­tion judi­ci­aire pour chan­tage et ten­ta­tive d’ex­tor­sion de fonds.

Enfin, le jeu­di 27 août, un dernier ren­dez-vous est pris, tou­jours sous l’œil atten­tif de la police, au cours duquel l’écrivain et l’av­o­cat s’en­ten­dent sur deux mil­lions d’eu­ros, avec une avance de 80 000 euros.

Dès la sor­tie du restau­rant, Éric Lau­rent est inter­pel­lé en com­pag­nie et sa co-auteure, Cather­ine Gra­ci­et. Le 29 août, BFMTV met en ligne le con­trat man­u­scrit signé (pho­to ci-dessus) entre les jour­nal­istes mis en exa­m­en et le Maroc, dans lequel ces derniers s’en­ga­gent à “ne plus rien écrire sur le roy­aume du Maroc” en con­trepar­tie “du verse­ment de la somme de 2 mil­lions d’euros” et où ils recon­nais­sent avoir reçu 80.000 €.