Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Derrière la reprise de Nice-Matin par ses salariés, l’ombre de Bernard Tapie

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

11 novembre 2014

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Derrière la reprise de Nice-Matin par ses salariés, l’ombre de Bernard Tapie

Derrière la reprise de Nice-Matin par ses salariés, l’ombre de Bernard Tapie

Temps de lecture : 2 minutes

C’est dans une ambiance tendue que le tribunal de commerce de Nice (Alpes-Maritimes) a attribué, vendredi 7 novembre, le quotidien régional à un groupe de salariés porteurs d’un projet de reprise sous forme de SCIC (société coopérative d’intérêt collectif).

En effet, des CRS avaient été déployés à la sor­tie du tri­bunal afin de réprimer tout éventuel mou­ve­ment de mécon­tente­ment de la part des salariés de Nice-Matin regroupés dans l’at­tente de la déci­sion. Des salariés qui ont d’ailleurs vu dans cette présence poli­cière un mau­vais présage avant de laiss­er éclater leur joie à l’an­nonce du choix du tribunal.

Trois pro­jets de reprise étaient en effet en con­cur­rence. La SCIC des salariés était por­teuse de celui qui préser­vait le plus grand nom­bre d’emplois, plus de 85% des postes étant sauve­g­ardés. Dans un con­texte de grande pré­cari­sa­tion de l’emploi, cet argu­ment a cer­taine­ment large­ment pesé dans la déci­sion des juges.

Mais la SCIC a égale­ment béné­fi­cié de l’ap­port d’un allié, Bernard Tapie, qui apporte 8 des 14 mil­lions d’eu­ros de finance­ments rassem­blés par les salariés. L’homme d’af­faires con­tro­ver­sé est déjà l’ac­tion­naire prin­ci­pal du quo­ti­di­en voisin La Provence. En échange de ce sou­tien, Bernard Tapie va pren­dre le con­trôle du quo­ti­di­en insu­laire Corse-Matin. Par ailleurs, c’est l’un de ses proches, Robert Namias, qui devrait être placé à la tête du nou­veau direc­toire de Nice-Matin. Le coup de pouce de Bernard Tapie au « pro­jet social d’in­térêt général » défendu par les salariés du titre est donc très loin d’être désintéressé.

Crédit pho­to : DR