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De la propagande dans l’Éducation nationale

30 mai 2021

Temps de lecture : 3 minutes
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De la propagande dans l’Éducation nationale

30 mai 2021

Temps de lecture : 3 minutes

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L’Éducation nationale est un haut lieu de la propagande en faveur de l’idéologie dominante. Elle dispose de nombreux outils pour ce faire, en particulier un internet dont elle use à profusion. Un exemple ? La mise en avant de concours auxquels les enseignants sont appelés à faire participer leurs élèves. Petit tour d’horizon du côté de l’enseignement de l’histoire et de la citoyenneté.

La page dédié », « Prix et con­cours », du site du min­istère de l’Éducation nationale indique que « Différents con­cours sco­laires sont pro­posés en parte­nar­i­at avec de nom­breux parte­naires. Ils per­me­t­tent d’initier des pro­jets avec les élèves autour des valeurs de la République et de l’engagement. »

Quel est le menu pro­posé sur le ver­sant « His­toire » et « citoyen­neté » ? Voici quelques exem­ples révélateurs.

Des « concours en lien avec la citoyenneté et les valeurs de la République »

  • Con­cours Clé­menceau. Objec­tif : « rap­procher les jeunes et les forces de sécu­rité de l’État ». Il con­cerne les élèves de 4e et 3e. Un objec­tif louable ? En apparence seule­ment. Pourquoi ? Le con­cours est réservé aux élèves d’établissements « situés dans les quartiers de recon­quête répub­li­caine sur tout le territoire ».
    Louable ?  Un aveu d’échec, surtout. Il y a donc des quartiers que la République doit recon­quérir. Lesquels ? Des quartiers ethniques ?
  • Le Prix Ilan Hal­i­mi. Un jeune homme assas­s­iné dans une cité de Bag­neux (92) et dont le corps avait ensuite été aban­don­né sur le bord d’une ligne de RER. Il s’agit de l’affaire dite du « gang des bar­bares », en 2006. Le meurtre a été per­pétré par une bande dirigée par Yous­souf Fofana. Ilan Hal­i­mi a été choisi car il était juif et que, pour la bande en ques­tion, être juif c’est être par nature riche. Un crime anti­sémite, donc. Il s’agit de ne pas oubli­er que l’antisémitisme gan­grèn­erait la société française. Le prix con­cerne des col­lec­tifs de jeunes de moins de 25 ans et vise à « faire reculer les préjugés racistes et antisémites ».
  • Le con­cours Nous autres. Objec­tif : « faire réalis­er à des class­es des pro­duc­tions artis­tiques illus­trant la décon­struc­tion du racisme et la défense de l’égalité entre tous ». Le con­cours con­cerne les élèves de la mater­nelle à la 6e.
    Parte­naires du con­cours : la CASDEN Banque Pop­u­laire, la Fon­da­tion Lil­ian Thu­ram et la MGEN.

Des « concours en lien avec les enjeux mémoriels »

  • Le Con­cours nation­al de la résis­tance et de la dépor­ta­tion. Objec­tif : « trans­met­tre aux jeunes généra­tions l’histoire et la mémoire de la résis­tance et de la dépor­ta­tion ». Le con­cours con­cerne les élèves de 3e et les lycéens.
  • La Flamme de l’égalité. Objec­tif : « men­er une réflex­ion sur l’histoire de la traite et des cap­tures, sur la vie des esclaves et les luttes pour l’abolition, sur leurs sur­vivantes, leurs effets et leurs héritages con­tem­po­rains ». Les élèves de pri­maire et du sec­ondaire réalisent « col­lec­tive­ment une pro­duc­tion dont la forme finale est libre ».
    Ce con­cours est la porte ouverte aux théories décoloniales.

Pour plus d’informations sur ces théories, voir ici la brochure de l’OJIM.

Glob­ale­ment, les con­cours pro­posés par l’Éducation nationale, ver­sant enseigne­ment de l’Histoire et de l’éducation civique, ne con­cer­nent que trois thèmes spé­ci­fiques : le racisme, l’antisémitisme et l’esclavage. Ce sim­ple choix est par nature idéologique. L’histoire de France, de l’Europe et du monde ne sont pas prop­ices à d’autres con­cours et prix sco­laires ? Pos­er la ques­tion, c’est y répondre.

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