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Crise de confiance au Canard enchaîné avec la création d’une cellule syndicale

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29 avril 2022

Temps de lecture : 2 minutes
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Crise de confiance au Canard enchaîné avec la création d’une cellule syndicale

Temps de lecture : 2 minutes

Pan sur le bec, comme on dit au Canard. L’hebdomadaire satirique paraissant le mercredi a pris un coup sur son appendice, blessé dans son honneur de gauche bien-pensante par d’impertinents canetons syndiqués qui ne respectent plus les vieux anatidés.

Cinquante ou quarante-neuf et demi ?

La dif­férence est ténue mais avec cinquante salariés une société est tenue à un cer­tain nom­bre d’obligations. Après fran­chisse­ment du seuil, doivent être con­sti­tués un comité d’entreprise, un comité d’hygiène, de sécu­rité et des con­di­tions de tra­vail. Le comité d’entreprise doit dis­pos­er d’un local avec le matériel néces­saire, recevoir une sub­ven­tion de fonc­tion­nement indexée sur la masse salar­i­ale, plus une sub­ven­tion pour la ges­tion des activ­ités cul­turelles et sociales. Enfin l’employeur doit laiss­er aux mem­bres du temps (pris sur le temps de tra­vail) pour exercer leurs fonc­tions. Malin, le directeur de la pub­li­ca­tion a blo­qué les embauch­es à 49,5 équiv­a­lents temps plein, comme dans n’importe quelle entre­prise qui ne veut pas s’encombrer d’un CSE de plein droit. D’où cer­taines amertumes.

La vieille garde meurt mais ne se rend pas

Il est vrai que le volatile est dirigé par une volière dont les ailes com­men­cent à s’user sérieuse­ment. Le prési­dent Michel Gail­lard est ren­tré en 1966 au jour­nal, 56 années de bons et loy­aux ser­vices au comp­teur et nul souhait d’aller planter ses choux à la cam­pagne. De son côté, le directeur de la pub­li­ca­tion 71 ans – cinquante ans d’ancienneté et toutes ses dents — ne mar­que pas une volon­té farouche de pass­er la main.

La jeune garde, sans doute plus woke, plus fémin­iste, plus numérique se rebelle et crée – hor­resco ref­er­ens aurait gémi Vir­gile dans l’Enéide – une sec­tion syn­di­cale à laque­lle auraient déjà adhéré une quin­zaine de salariés. Et une sec­tion CGT qui plus est ! Les rouges sont aux portes avec leur fameux couteau entre les dents. Qui sait, ils pour­raient touch­er au solide magot des réserves finan­cières du volatile (plus de 120M€). Les cane­tons sont plus #Metoo, plus cli­mat-inqui­ets, plus trans­gen­res dans les palmes, ça cac­arde sec et il y a du crê­page de plumes dans l’air. Tous à la mare, et au pas du canard (le pas de l’oie serait mal vu).

Voir aus­si : Une taupe sovié­tique au Canard enchaîné