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Censures sur les réseaux sociaux, le gouvernement veut doubler la mise

3 février 2022

Temps de lecture : 3 minutes
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Censures sur les réseaux sociaux, le gouvernement veut doubler la mise

Temps de lecture : 3 minutes

Que va-t-il se passer les 10 puis 24 avril et ensuite les 12 et 19 juin 2022 ? Vous avez deviné, les élections, la présidentielle puis les législatives, l’exécutif s’y prépare activement.

Code de bonne censure, pardon de bonne conduite

Il sem­blerait que l’application Snapchat (qui per­met d’envoyer pho­tos et vidéos éphémère) soit à la manœu­vre pour se faire mouss­er, alors qu’elle est en péril face à son con­cur­rent plus récent et plus pop­u­laire Tik­Tok. Les lob­by­istes de Snapchat auraient pro­posé à leurs homo­logues et en par­tie con­cur­rents, Face­book, Twit­ter, YouTube, Tik­Tok sous cou­vert de code de bonne con­duite de généralis­er une « mesure préven­tive » con­tre les « con­tenus haineux ou de désinformation ».

Safety by design, le vampire du net

Le mécan­isme est assez sim­ple, le safe­ty by design ou sécu­rité par défaut, per­met de pla­fon­ner les partages d’une pub­li­ca­tion ou de la ren­dre éphémère. Exem­ple pra­tique, un can­di­dat ou un de ses sou­tiens emploie le terme « grand rem­place­ment », la pho­to, la vidéo, le texte, le post – suiv­ant les cas et les appli­ca­tions – est pla­fon­né à met­tons dix partages ou bien est sup­primé au bout de dix min­utes. Grand rem­place­ment ? Cir­culez, ça n’existe pas, en tout cas plus sur le net.

Mar­lène Schi­ap­pa (source Let­tre A) s’est déclarée très intéressée ain­si que le secré­taire d’État chargé de la tran­si­tion numérique, Cédric O. Rap­pelons que ce dernier s’était illus­tré en 2019, au moment du vote de la loi Avia (reto­quée par le con­seil con­sti­tu­tion­nel mais rev­enue par la fenêtre par la loi con­tre le séparatisme), nous citons notre arti­cle du 2 décem­bre 2019 :

Mon­sieur O récidive fin 2019. Lors de l’examen de la loi Avia con­tre « les dis­cours de haine sur inter­net » les séna­teurs LREM ont fait vot­er un amende­ment qui oblig­erait les annon­ceurs à pub­li­er la liste de tous les sites où ils dif­fusent leurs pub­lic­ités. Com­men­taire de Mon­sieur O « je suis cer­tain que cer­taines organ­i­sa­tions se pencheront sur le sujet et les alert­eront, ce qui en fait assèche une par­tie du finance­ment des sites extrêmes ou que nous souhaitons ici voir dis­paraître

Nous soulignons « que nous souhaitons voir dis­paraître ». Le pro­pos est clair et sans ambages.

Public et privé libéraux libertaires main dans la main

Un point intéres­sant de cette ini­tia­tive : elle émane d’un acteur privé améri­cain, soutenu par les autres appli­ca­tions toutes améri­caines sauf Tik­Tok (chi­nois) qui sem­ble réti­cent à la soutenir. Elle est immé­di­ate­ment reprise par les pou­voirs publics. Il n’est pas cer­tain qu’elle aboutisse sous sa forme actuelle. Mais elle mar­que un pas de plus vers la créa­tion d’un néo min­istère de l’information, bien plus effi­cace, car alliant puis­sance publique et entre­pris­es privées dom­i­nant les canaux d’information d’internet.

Voir aussi : Création de la commission Bronner : la majorité entend imposer son tempo médiatique !

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