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Chantage à la censure pour certains éditeurs allemands

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17 septembre 2022

Temps de lecture : 2 minutes
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Chantage à la censure pour certains éditeurs allemands

Temps de lecture : 2 minutes

BERLIN. Une campagne contre l’ancien président de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, Hans-Georg Maassen, invite les éditions Beck à mettre fin à leur collaboration avec ce dernier. Celui-ci avait auparavant participé en tant que co-auteur à la rédaction d’un commentaire sur la Loi fondamentale édité par Beck, maison d’éditions spécialisées (Beck est l’un des grands éditeurs de référence pour les ouvrages de droit en Allemagne, n.d.t.).

Interdiction de traiter du droit d’asile

« Maassen doit par­tir » exige dans un arti­cle pour le Süd­deutsche Zeitung, son cor­re­spon­dant à la Cour con­sti­tu­tion­nelle fédérale, Wolf­gang Janisch. Janisch s’indigne car il serait « inac­cept­able » que le « représen­tant de thès­es de droite » traite « surtout du droit d’asile » dans le com­men­taire juridique de Beck.

Un auteur menace de boycotter l’éditeur si Maassen ne part pas

Le juriste Ste­fan Hus­ter, égale­ment co-auteur du célèbre com­men­taire sur les droits fon­da­men­taux de Messieurs Epping et Hill­gru­ber, a men­acé de boy­cotter les édi­tions. Maassen aurait « pris une mau­vaise direc­tion poli­tique ces dernières années », a‑t-il déclaré sur SWR2 (sta­tion de radio de droit pub­lic, n.d.t.). Hus­ter accuse Maassen de « servir un ou deux fan­tasmes de coup d’é­tat » et de vouloir « met­tre la hache aux racines de la démoc­ra­tie et de l’É­tat de droit ».

« Je ne veux pas ren­dre de telles posi­tions accept­a­bles en com­men­tant notre con­sti­tu­tion aux côtés de leurs représen­tants », écrit Hus­ter dans un arti­cle pour le quo­ti­di­en Frank­furter All­ge­meine Zeitung. Quiconque con­tribue à un ouvrage de ce type devrait s’en­gager à respecter la Loi fon­da­men­tale. « Je ne vois plus cela comme garan­ti avec Hans-Georg Maassen. »

Les responsables des commentaires réfutent les allégations

Fort de café pour les auteurs, Epping et Hill­gru­ber, chargés au sein des édi­tions Beck du com­men­taire avec une quar­an­taine de co-auteurs. Dans une let­tre à ces derniers, ils accusent les chefs de la cam­pagne « d’ex­ercer une pres­sion poli­tique indue et de dis­créditer la mai­son d’édi­tions et ses éditeurs ».

Epping et Hill­gru­ber ont déclaré que les com­men­taires de Maassen n’é­taient en aucun cas répréhen­si­bles. « Ce qui est exprimé et dif­fusé sur les réseaux soci­aux est de temps à autre tout sim­ple­ment inap­pro­prié, ce qui ne con­cerne pas seule­ment Mon­sieur Maasen. Cepen­dant, en règle générale, et cela vaut pour Mon­sieur Maassen, les opin­ions exprimées sont cou­vertes par la lib­erté d’ex­pres­sion individuelle. »

Source : Junge Frei­heit, 30/08/2022. Tra­duc­tion : AC

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