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Bruno Denaes, médiateur de Radio France, frappe encore

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5 juillet 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Bruno Denaes, médiateur de Radio France, frappe encore

Temps de lecture : 2 minutes

Dur est le métier de médiateur. Souvent refuge de journalistes que l’on ne sait pas caser ailleurs, la fonction est coincée entre lecteurs/auditeurs/téléspectateurs d’un côté, les journalistes de l’autre et la direction au-dessus. Nous avions évoqué en mars 2018 la langue de coton de Bruno Denaes, quelques mois plus tard, le coton colle toujours au palais.

Lettres aux journalistes

Les jour­nal­istes reçoivent chaque semaine ou quin­zaine un cour­riel du médi­a­teur de Radio France. La mis­sive cor­rige pronon­ci­a­tions, fautes de gram­maire, angli­cismes, reprend par­fois les mots ridicules de la semaine. Par­mi ces derniers cer­tains sont savoureux tels que « on a plus de chances d’être tué » au lieu de « risques d’être tué » ou encore le verbe « sup­port­er une équipe », un mag­nifique angli­cisme car « sup­port­er » en français est péjo­ratif, et « soutenir » s’imposait.

Rééducation politiquement correcte

Mais Bruno Denaes va sou­vent plus loin et cède volon­tiers à la ten­dance naturelle du groupe Radio France, le gen­til vola­puk nor­mal­isé libéral lib­er­taire. Prenons un exem­ple dans son bul­letin du 25 mai 2018. Courant mai, un burk­in­abé est lynché par de jeunes tchétchènes à Pau. Un audi­teur se plaint en ces termes :

« Vous par­lez du lyn­chage d’un homme français d’origine burk­in­abé. Tout burk­in­abé qu’il soit, cet homme est Français. En quoi son orig­ine étrangère est elle si impor­tante ? Vous ne par­lez pas de Français d’origine espag­nole ou portugaise »
(les mots en gras sont d’origine)

Réponse du médiateur :

« Cette remar­que est juste, sauf, peut-être dans le cas présent : la pré­ci­sion de l’origine peut laiss­er enten­dre qu’il pour­rait s’agir d’unacte raciste » (les mots en gras sont de la rédac­tion de l’Observatoire)

Résumons, la vic­time est européenne, on ne men­tionne pas son orig­ine. Elle est africaine, alors là c’est l’exception, on la men­tionne, car on ne sait jamais il faut débus­quer le racisme. Les assail­lants sont Tchétchènes on ne les men­tionne pas. Décidé­ment l’antiracisme est bien le com­mu­nisme du XXIème siè­cle comme le dit Alain Finkielkraut.

Crédit pho­to : via Wikimé­dia (cc)