Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Voulez-vous acheter les données des comptes Facebook piratés ?

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

7 novembre 2018

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Voulez-vous acheter les données des comptes Facebook piratés ?

Voulez-vous acheter les données des comptes Facebook piratés ?

Temps de lecture : 2 minutes

Vous souhaitez connaître ce qu’a écrit sur Facebook Anna Karenine (une descendante, pas celle de Tolstoï) à Anatole Kouraguine qui est passé du côté ukrainien et les réponses de celui-ci ? Rajoutez les échanges des trois frères Karamazov et pour un demi dollar soit 42 centimes d’euro, vous saurez tout de leurs discussions privées. En effet, selon le service russe de la BBC, il vous coûtera 10 centimes de dollars par profil pour obtenir une copie des messages des comptes Facebook récemment piratés. Presque tous les comptes utilisateurs piratés sont en effet russes ou ukrainiens.

Entre 59.000 et 81.000 comptes publiés et proposés à la vente

Si les hack­ers avaient annon­cé détenir plusieurs mil­lions de comptes, la société de cyber­sécu­rité anglaise Dig­i­tal Shad­ows a restreint ce chiffre faramineux à env­i­ron 12.000 comptes en Russie, 47.000 en Ukraine et le reste dis­per­sé entre Roy­aume-Uni, au Brésil et aux États-Unis. Les pirates pro­posent égale­ment des infor­ma­tions per­son­nelles (adresse mail, télé­phone) de plusieurs cen­taines de mil­liers de comptes. Ces don­nées n’auraient pas été obtenues via un piratage de comptes comme celle de sep­tem­bre 2018 dont nous vous avons déjà par­lé mais plus sim­ple­ment via une tech­nique d’intrusion util­isant des jeux que l’on trou­ve facile­ment sur la toile.

Les mensonges de Facebook sur ses vidéos

Un mal­heur n’arrive jamais seul. Après les 29 mil­lions de compte hack­és en sep­tem­bre 2018 (voir supra), Le Figaro du 5 novem­bre 2018 nous apprend qu’une procé­dure judi­ci­aire a été lancée aux États-Unis par des annon­ceurs pub­lic­i­taires con­tre le réseau. Entre 2015 et 2016 Face­book aurait gon­flé ses sta­tis­tiques d’audiences des vidéos vision­nées, d’une pro­por­tion allant de 150% à …900%. En 2016 Mark Zucker­berg annonçait le « début d’un nou­v­el âge d’or de la vidéo ». Pour encour­ager les util­isa­teurs à poster (et regarder) des vidéos sur le réseau bien enten­du, mais surtout pour inciter les pub­lic­i­taires à prof­iter de ce regain d’attention. Les pénal­ités finan­cières, si la tromperie est avérée (Face­book se défend de toute fraude), pour­raient se mon­ter à plusieurs cen­taines de mil­lions de dol­lars voire plus. Sans compter la nou­velle atteinte à l’image du réseau Zuckerberg.