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Accueil | Veille médias | Abdelhakim Dekhar : Libération louait les « méthodes des antifa » trois jours avant l’attentat

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23 novembre 2013

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Abdelhakim Dekhar : Libération louait les « méthodes des antifa » trois jours avant l’attentat

Abdelhakim Dekhar : Libération louait les « méthodes des antifa » trois jours avant l’attentat

Temps de lecture : 3 minutes

Militant au « Mouvement d’Action et de Résistance Sociale » (MARS) et d’une « Section Carrément Anti-Le Pen » (SCALP), adhérent de la « Coordination des sans-abris », du « Collectif d’agitation pour un revenu garanti optimal » (CARGO) et des « Travailleurs, chômeurs et Précaires en colère » (TCP), Abdelhakim Dekhar, le « tireur fou » qui a grièvement blessé un photographe dans le hall du journal Libération le 18 novembre dernier, est un pur produit du militantisme marxiste libertaire antifasciste.

Le dan­ger fas­ciste régulière­ment agité par des jour­nal­istes semeurs de haine et des politi­ciens désireux de détourn­er l’attention sur l’état du pays, Dekhar l’a pris très au sérieux, lui qui a lais­sé une let­tre dans laque­lle il déclare lut­ter con­tre le retour du fas­cisme en France. Pourquoi ne pas point­er les respon­s­abil­ités morales ?

Lors de l’Affaire Méric, Manuel Valls ne s’était pas gêné pour dénon­cer « la cul­ture méthodique­ment inculquée et entretenue par des groupes d’extrême droite ». Ayrault voulait, lui, « tailler en pièces » ces mêmes grou­pus­cules et quand Jean-François Copé demandait la dis­so­lu­tion des grou­pus­cules vio­lents des deux camps, le min­istre de l’Intérieur répondait : « ce n’est pas le moment de faire des amal­games. Ce sont des groupes d’extrême-droite qui depuis des mois por­tent des dis­cours de haine. Il ne faut pas con­fon­dre ce dis­cours avec ceux qui d’une manière ou d’une autre lut­tent con­tre le fas­cisme ». « Il ne faut pas tir­er de ligne trop évi­dente entre les droites mais il est sûr que la libéra­tion de la parole publique, notam­ment chez les dirigeants poli­tique, ça n’est jamais sans con­séquence », notait de son côté l’adjointe au maire de Paris Colombe Brossel.

Quand la vio­lence poli­tique provient de l’extrême-droite, la respon­s­abil­ité en incombe aux « dis­cours de haine », aux unes de Minute et au Front Nation­al. Quand elle sort des rangs de l’extrême-gauche, la respon­s­abil­ité… n’en incombe plus à per­son­ne. Pourquoi un tel deux poids/deux mesures ?

A l’occasion du scan­dale occa­sion­né par la une de Minute, Pierre Mar­celle écrivait dans Libéra­tion le 15 novem­bre dernier : « Pour com­bat­tre la bar­barie, on préfèr­era décidé­ment les méth­odes des antifas, fussent-ils extrémistes, que la sai­sine, vraisem­blable­ment vaine et con­tre-pro­duc­tive, du par­quet, par Matignon ». Le chroniqueur d’extrême-gauche inci­tait ain­si claire­ment à des actes de vio­lences con­tre l’hebdomadaire satirique. Mais c’est con­tre son pro­pre jour­nal que ces « méth­odes antifa » qu’il appelait de ses vœux se sont retournées trois jours plus tard. A trop manip­uler de la dynamite…

Crédit pho­to : DR

Un homme armé prend d’assaut Libération

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