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Comment Allociné « bichonne » les films des copains

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25 février 2016

Temps de lecture : 2 minutes
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Comment Allociné « bichonne » les films des copains

Temps de lecture : 2 minutes

Racheté en 2013 par Webedia, le site Allociné s’est ainsi retrouvé sous la houlette de Google avec pour mission, si l’on en croit TéléObs, de « bichonner » les films des amis du groupe.

Dans une enquête inti­t­ulée « Allociné : le grand malaise », TéléObs revient sur la trans­for­ma­tion du site de ciné­ma depuis son change­ment de main. L’am­biance au sein de la rédac­tion a été la pre­mière vic­time du rachat. « Le salarié-type d’AlloCiné a une trentaine d’années et un salaire con­fort­able quand son homo­logue de Webe­dia, plus corvéable, passe pour un vétéran lorsqu’il atteint les 25 ans », explique l’hebdomadaire.

La volon­té « tout-mar­ket­ing » insuf­flée par Webe­dia a ain­si con­duit au départ de 54 salariés (sur 96). « Au mar­ket­ing, ils demandaient toutes les trois semaines de faire un état du chiffre d’affaires sur les parte­nar­i­ats. Or les parte­nar­i­ats ne rap­por­tent pas d’argent… », racon­te une journaliste.

En revanche, le « native adver­tis­ing » et le « brand pub­lish­ing », eux, rap­por­tent gros. En résumé, il s’ag­it de pro­pos­er aux clients un pack­age pro­mo­tion­nel allant de la mise en avant de leur con­tenu à la dif­fu­sion de pub­lire­portages avan­tageux. Par­tant de cette logique, la rédac­tion est évidem­ment con­trainte, régulière­ment, de bichon­ner les œuvres de cer­tains clients et partenaires…

« Lors d’une réu­nion en interne, on nous dit qu’il va fal­loir être très gen­til avec le film de Jamel [un proche de Marc Ladre­it de Lachar­rière, action­naire majori­taire de Webe­dia NDLR] », a con­fié un employé. Aus­si, « on nous a ain­si trans­mis une liste de titres à bichon­ner : Aladin, Les Tuche 2 et Camp­ing 3 ».

Chez Allociné, « bichon­ner » un client, c’est tout d’abord met­tre de côté les cri­tiques néga­tives afin de faire remon­ter la note générale du film. « La manœu­vre con­siste à élargir le pan­el des médias, en ajoutant des sites de type Voici ou Pub­lic, peu réputés pour avoir la dent dure, tout en décalant d’une demi-journée la pub­li­ca­tion des cri­tiques les plus néga­tives », explique L’Obs.

De quoi créer des ten­sions au sein de la rédac­tion, poussée au mar­ket­ing plus qu’à la cri­tique, et attir­er les soupçons quant à la fia­bil­ité des nota­tions d’un site autre­fois incontournable…

Voir notre infographie du groupe Fimalac de Marc Ladreit de Lacharierre