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Twitter censure l’Ojim

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11 octobre 2020

Temps de lecture : 3 minutes
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Twitter censure l’Ojim

Temps de lecture : 3 minutes

Depuis huit jours, le compte Twitter de l’Ojim est « restreint ». Il nous est impossible de savoir pourquoi, mais cette censure silencieuse arrive exactement au moment de la première audience du procès que nous intente Ramzi Khiroun ex chauffeur de DSK et porte parole du groupe Lagardère pour « injures publiques ». Coïncidence ?

Les faits

Depuis début octo­bre nous nous apercevons que notre compte Twit­ter qui a plus de 6500 abon­nés est restreint sans aver­tisse­ment. Nous envoyons aus­sitôt un mes­sage au cen­tre d’assistance de Twitter :

Bon­jour, notre compte Ojim France est actuelle­ment blo­qué par vos ser­vices. Lorsque je clique sur “Appelez moi” pour le déblo­quer, il est indiqué “Sor­ry the request failed”. Nous vous remer­cions par avance de bien vouloir lever ce blo­quage, je suis joignable en tant que de besoin pour cela. Cor­diale­ment, Claude Chol­let, prési­dent de l’Ojim”

Les répons­es ultérieures peu­vent être ensuite de deux ordres. Ou bien « nous allons vous rap­pel­er » et aucun appel ne vient. Ou bien « nous allons vous envoy­er un SMS » et aucun tex­to ne vient alors que le numéro d’appel est valide

Les « explications » de Twitter trouvées sur leur centre d’assistance en français

« De nom­breux pays, notam­ment les États‑Unis, dis­posent de lois sus­cep­ti­bles de s’ap­pli­quer aux Tweets et/ou au con­tenu des comptes Twit­ter. Nous sommes tou­jours soucieux de ren­dre nos ser­vices acces­si­bles à tous. Toute­fois, si une entité autorisée nous envoie une demande valide recev­able, il peut nous incomber ponctuelle­ment de restrein­dre l’ac­cès à un con­tenu spé­ci­fique dans un pays don­né. Ces restric­tions seront lim­itées au pays duquel émane la demande légale valide ou à l’en­droit où il est apparu que le con­tenu enfreint la lég­is­la­tion locale.

La trans­parence est vitale pour pro­téger la lib­erté d’ex­pres­sion. Nous dis­posons donc d’une poli­tique de noti­fi­ca­tion rel­a­tive aux con­tenus à accès restreint. Lorsque nous recevons des deman­des de restric­tion de l’ac­cès à un con­tenu, nous aver­tis­sons rapi­de­ment les util­isa­teurs con­cernés, sauf en cas d’in­ter­dic­tion (par exem­ple si nous recevons une déci­sion de jus­tice sous scel­lé). En out­re, nous indiquons claire­ment, au sein du pro­duit, tout con­tenu à accès restreint et pub­lions les deman­des de restric­tion de l’ac­cès à du con­tenu sur Lumen, sauf en cas d’in­ter­dic­tion, comme indiqué ci‑dessus dans le cadre de la noti­fi­ca­tion aux utilisateurs ».

Derrière la restriction, la censure ?

Reprenons les ter­mes retrou­vés sur Twit­ter : « Restric­tion de l’ac­cès à un Tweet ou à un compte dans un pays : nous pou­vons restrein­dre l’ac­cès à un con­tenu spé­ci­fique dans un pays don­né si nous recevons une demande valide recev­able de la part d’une entité autorisée de ce pays. Par ailleurs, nous indiquons claire­ment au sein de notre pro­duit lorsque l’ac­cès à du con­tenu a été restreint ». Ver­ba­tim source Twitter.

Une « demande valide recev­able de la part d’une entité autorisée » pour restrein­dre notre compte a‑t-elle été reçue ? Nous l’ignorons. Cette « entité autorisée » pour­rait-elle être liée directe­ment ou indi­recte­ment à Mon­sieur Ramzi Khi­roun ou au groupe Lagardère » ? Nous l’ignorons. Quel pour­rait être le motif de cette restric­tion ? Nous l’ignorons. Nous pour­suiv­ons nos inves­ti­ga­tions et saisirons notre avo­cat si nous restons sans répons­es. À suivre…