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Accueil | Portraits | Julien Pain

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12 octobre 2023

Temps de lecture : 25 minutes

12 octobre 2023

Accueil | Portraits | Julien Pain

Julien Pain

Temps de lecture : 25 minutes

Le fonctionnaire de « l’information certifiée »

Julien Pain est une énigme : comment ce défenseur de la liberté d’expression à Reporters sans frontières (RSF) est-il devenu ce journaliste traqueur de « fausses informations » sur internet ? Qu’est-ce qui a pu faire qu’en quelques années Julien Pain passe du combat contre la censure à celui d’une information certifiée ?

Pour com­pren­dre son par­cours, il faut garder une bous­sole, celle de Reporters sans fron­tières et des ses réseaux poli­tiques, économiques, médi­a­tiques, des faux-sem­blants idéologiques (néo-con­ser­vatisme) de RSF dénon­cés par ses opposants, et de ses évo­lu­tions « vers la lutte con­tre la dés­in­for­ma­tion et les con­tenus manip­u­la­toires » avec le Jour­nal­ism Trust Ini­tia­tive (JTI), une norme ISO jour­nal­is­tique.

Portrait vidéo

Formation

À part un CV qui traîne sur inter­net, Julien Pain n’est pas dis­ert sur son par­cours sco­laire ou sur sa famille. Né en 1975, après un diplôme de rela­tions inter­na­tionales obtenu à l’Institut d’Études Poli­tiques d’Aix-en-Provence, il fonde en 2000 le site waterlitz.com (reven­du quelques mois plus tard), spé­cial­isé dans le e‑learning, avant de devenir (de 2000 à 2003) respon­s­able des sites Inter­net lerevenu.com et aerospacemedia.com pour Le Revenu français édi­tions et pigiste pour « Straté­gies Environnement. »

Vie privée

Côté vie privée, Julien Pain est pac­sé avec Cécile Marin, une anci­enne de Reporters sans fron­tières, respon­s­able du développe­ment de Sci­ences Po Paris à l’international et égale­ment mem­bre de l’In­sti­tut Mon­taigne, lab­o­ra­toire d’idées libéral.

Parcours professionnel

2003–2007 : responsable du bureau Internet et libertés à Reporters sans frontières

Julien Pain devient en 2003 le respon­s­able du bureau Inter­net et lib­ertés (défense de la lib­erté d’ex­pres­sion sur Inter­net) à Reporters sans fron­tières, fondé par Robert Ménard (ONG dont la mis­sion est « d’agir pour la lib­erté, le plu­ral­isme et l’indépendance du jour­nal­isme »). Rédac­teur du site de Reporters sans fron­tières, il est notam­ment l’auteur du rap­port 2004 « Inter­net sous sur­veil­lance. », du « Guide pra­tique du Blog­ger et du Cyberdis­si­dent » en 2005 écrit avec le sou­tien du min­istère français des Affaires étrangères et de la Caisse des dépôts et consigna­tions, « Inter­net à Cuba : Un réseau sous sur­veil­lance » avec Claire Voeux en 2006.

RSF et le car­net d’adresses de Robert Ménard ont sûre­ment été un catal­y­seur pour la car­rière de Julien Pain, car le « chas­seur de fakes news » a eu la chance de ren­con­tr­er dans ses mis­sions au siège parisien de l’ONG (acheté par le mil­liar­daire François Pin­ault) ou dans le monde entier (voir colloques/conférences), des respon­s­ables poli­tiques, économiques, médi­a­tiques et insti­tu­tion­nels (l’UNESCO par exem­ple) de pre­mier plan qui ont tous con­tribué au développe­ment de RSF. À l’époque de Julien Pain (2003–2007), Robert Ménard « s’ap­puie (…) pour relay­er ses com­bats sur la comé­di­enne Car­ole Bou­quet, Patrick Poivre d’Ar­vor, Chris­tine Ock­rent en pas­sant par le pho­tographe Yann Arthus-Bertrand, les peo­ple n’hési­tent jamais à lui venir en aide. » (source) Robert Ménard, explique ces dif­férents sou­tiens poli­tiques, économiques, médi­a­tiques, comme un choix de sa part, celui de de ne par­ler de la lib­erté d’expression et des dérives de la presse française afin de ne pas « mécon­tenter cer­tains jour­nal­istes, de nous met­tre à dos les grands patrons de presse et de bra­quer le pou­voir économique. Or, pour nous médi­a­tis­er, nous avons besoin de la com­plic­ité des jour­nal­istes, du sou­tien des patrons de presse et de l’argent du pou­voir économique » (source).

Des fonds, RSF en dis­pose beau­coup et de milieux que l’on soupçon­neraient pas met­tre la main à la poche pour financer une ONG qui se veut le poile à grat­ter des États. Pour­tant, les révéla­tions de l’écrivain et cyber­jour­nal­iste Maxime Vivas, dans le livre « La Face cachée de Reporters sans fron­tières. De la CIA aux fau­cons du Pen­tagone » pub­lié en 2008 et cou­vrant la péri­ode de tra­vail (2003–2007) de Julien Pain au sein de la cette ONG sont sans ambiguïté. Devant cette enquête gênante pour Reporters sans fron­tières, la presse française a oscil­lé entre moquerie ou le silence. Pour­tant, il y a des révéla­tions intéres­santes qui n’ont jamais vrai­ment été démen­ties (« Robert Ménard assure donc que les accu­sa­tions de finance­ment par la CIA, que développe Maxime Vivas, sont fan­tai­sistes », source) et qui éclairent d’un jour nou­veau le par­cours pro­fes­sion­nel de Julien Pain, c’est la prox­im­ité finan­cière et idéologique entre Reporters sans fron­tières et les réseaux néo-con­ser­va­teurs améri­cains et leurs affidés français. Ain­si, ce livre dévoile le finance­ment par des organ­i­sa­tions écrans de la CIA ( « agences de ren­seigne­ment des États-Unis, chargée de l’ac­qui­si­tion du ren­seigne­ment notam­ment par l’es­pi­onnage et de la plu­part des opéra­tions clan­des­tines effec­tuées hors du sol améri­cain. » source) comme le Cen­ter for a Free Cuba, la Nation­al Endow­ment for Democ­ra­cy (NED) via l’United States Agency for Inter­na­tion­al Devel­op­ment (USAID) mais aus­si l’Open Soci­ety Insti­tute du mil­liar­daire George Soros ! Ce ne sont pas les seuls spon­sors évidem­ment puisque nous retrou­vons ain­si la Fon­da­tion de France, le Sigrid Raus­ing Trust, Sanofi-Aven­tis, groupe espag­nol Zeta, Benet­ton, Ende­mol mais aus­si la Com­mis­sion Européenne qui assure 15 % de ses finance­ments à cette époque et les gou­verne­ments de Chirac (1995–2007) et Sarkozy (2007–2012) qui appor­tent env­i­ron 10 % du bud­get (source).

Out­re le finance­ment de RSF et la jus­ti­fi­ca­tion de Robert Ménard de ne pas atta­quer cer­tains secteurs pour ne pas se couper de leurs sou­tiens financiers ou médi­a­tiques, la deux­ième accu­sa­tion à l’encontre de Reporters sans fron­tières por­tait par le livre « La Face cachée de Reporters sans fron­tières. De la CIA aux fau­cons du Pen­tagone. » con­cerne son ori­en­ta­tion géopoli­tique néo-con­ser­va­trice (monde unipo­laire avec pour leader mon­di­al les Etats-Unis qui sont les gen­darmes du monde) avec ses « hargnes sélec­tives » et ses « indul­gences infondées. » En clair, RSF ne serait pas exhaus­tif dans sa dénon­ci­a­tion de la cen­sure et des vio­lences à l’encontre des jour­nal­istes, ne met­tant le focus que sur cer­tains pays comme la Chine, Cuba, l’Iran, la Russie, le Vénézuela, l’Egypte, la Biélorussie, la Corée du Nord, ou l’Ouzbekistan, qui ont tous la par­tic­u­lar­ité à l’époque de refuser l’hégémonie améri­caine et d’être désignés comme les enne­mis des Etats-Unis (« l’axe du Mal » et « l’a­vant-poste de la tyran­nie »). L’auteur du livre mon­tre claire­ment que les exac­tions des troupes améri­caines ou de l’OTAN con­tre des jour­nal­istes en Ser­bie en 1999, en Afghanistan ou en Irak sont le plus sou­vent trav­es­tis ou passés sous silence. Julien Pain va donc offici­er au milieu d’une petite équipe de 25 salariés qui assur­aient le fonc­tion­nement de Reporters sans fron­tières à l’époque, comme respon­s­able du bureau Inter­net et lib­ertés, faisant la pro­mo­tion de la lib­erté d’expression sur inter­net et aidant les cyberblog­ger à con­tourn­er la cen­sure. Le « chas­seur de fake news » va donc suiv­re à la let­tre la ligne de RSF en s’attaquant prin­ci­pale­ment aux « dic­tatures 2.0 » (source) comme la Chine (« si l’on étab­lis­sait un classe­ment des censeurs du Réseau, la Chine serait sans con­teste la cham­pi­onne du monde. ») qui allait accueil­lir les Jeux Olympiques en 2008, et aux autres « enne­mis d’internet » que sont l’Iran et la Biélorussie (source).

2007–2016 : Créateur et présentateur de l’émission « Les Observateurs » sur France 24

Quelques mois après l’élection de Nico­las Sarkozy, chef de file du courant néo-con­ser­va­teur français, Julien Pain est recruté en 2007 par la chaîne de télévi­sion d’in­for­ma­tion inter­na­tionale en con­tinu, France 24, afin de présen­ter l’émission Les Obser­va­teurs. Devenu jour­nal­iste payé par l’État français, (un “fonc­tion­naire-jour­nal­iste” peu­vent dire les mau­vais­es langues), Julien Pain y applique son idée en germe à RSF (voir « Guide pra­tique du blog­ger et du cyberdis­si­dent ») de dif­fuser des images ama­teurs de cyberblog­ger-obser­va­teur (est-ce les mêmes que ceux aidés par Julien Pain lors de son pas­sage à RSF ?) en les décryptant avec l’aide de deux autres jour­nal­istes. Au même moment, la ligne édi­to­ri­ale de France 24 change, les derniers restes de la poli­tique chira­co-gaulli­enne (indépen­dance de la France) sont bal­ayés et elle s’infléchit désor­mais vers un néo-con­ser­vatisme à la sauce française. En 2008, le jour­nal­iste Richard Labévière accusera Chris­tine Ock­rent, direc­trice générale de France 24 et femme du min­istre des Affaires étrangères de l’époque, Bernard Kouch­n­er, de l’avoir licen­cié afin « met­tre au pas l’Audiovisuel extérieur de la France, RFI et TV5 Monde – à France 24, le tra­vail est déjà fait » avec l’aide « du pub­lic­i­taire Alain de Pouzil­hac » pour « impos­er une lec­ture et une pen­sée unique résol­u­ment néo­con­ser­va­trice et pro-israéli­enne. » (source).

Cette ori­en­ta­tion n’a pas l’air de gên­er Julien Pain puisqu’elle cor­re­spond peu ou prou à celle de ses années à Reporters sans fron­tières. Il a d’ailleurs la chance de retrou­ver à France 24 Chris­tine Ock­rent, sou­tien médi­a­tique de RSF et de voir son ancien prési­dent (et ami ?) durant 4 ans, Robert Ménard, être fait cheva­lier de la Légion d’hon­neur par le prési­dent de la République Nico­las Sarkozy en 2008.

L’émission « Les Obser­va­teurs » n’échappe donc pas à cette incli­nai­son néo-con­ser­va­trice notam­ment sur la guerre en Syrie, la sit­u­a­tion poli­tique en Iran, en Russie ou en Chine. Ces qua­tre pays sont sys­té­ma­tique­ment dén­i­grés avec des sujets comme « Mau­vais traite­ments en Syrie » (source), « les vidéos de tor­tures se propa­gent sur le Net syrien » (source), « Crise de sol­i­dar­ité en Chine » (source), « pénurie en Syrie et tout nu pour la lib­erté en Chine » (source), « Marasme économique en Iran et étranges pre­neurs d’o­tage en Syrie » (source), « fraudes élec­torales en Russie (source), etc. Évidem­ment, ce ne sont pas les seuls pays abor­dés dans cette émis­sion mais il y a claire­ment un par­ti pris de dia­bolis­er à inter­valle réguli­er les pays enne­mis des États-Unis.

À partir de 2016 : rédacteur en chef et présentateur de l’émission Vrai ou Fake, sur la chaîne FranceInfo

Après le jour­nal­isme citoyen et sa pre­mière « ini­ti­a­tion au “fact-check­ing” (notam­ment la véri­fi­ca­tion des images) » à France 24 (source), Julien Pain est devenu à par­tir de 2016 l’un des vérifi­ca­teurs des faits (« fact-check­ers ») les plus emblé­ma­tiques du paysage audio­vi­suel français (PAF) comme rédac­teur en chef et co-présen­ta­teur avec Lisa Beau­jour de l’émission « Vrai ou Fake » sur la chaîne d’in­for­ma­tion en con­tinu Fran­ce­In­fo. Le titre « Vrai ou Fake » est devenu, d’ailleurs, l’emblème de la lutte con­tre la dés­in­for­ma­tion sur le ser­vice pub­lic puisque c’est aus­si le nom de « l’espace de fact-check­ing (site inter­net et appli­ca­tion) de lutte con­tre les fauss­es infor­ma­tions et les rumeurs » rassem­blant « des con­tenus pro­duits par Radio France, France Télévi­sions, France Médias Monde, l’Institut nation­al de l’audiovisuel, Arte et TV5MONDE » lancé en 2018.

Avec ce dis­posi­tif, France Info « réaf­firme sa poli­tique de cer­ti­fi­ca­tion de l’information. » (source) #VraiO­uFake est aus­si le « nom don­né à un dis­posi­tif d’ampleur sur l’ensem­ble des envi­ron­nements de France Télévi­sions » en novem­bre 2022 afin de « pour lut­ter con­tre les “fake news” notam­ment sur les réseaux soci­aux. » avec le sou­tien de « l’ensem­ble des pro­grammes (les JT, les mag­a­zines d’in­for­ma­tion sur France 2, France 3 et France 5) ». Le but de ce dis­posi­tif est de « don­ner les out­ils et les clés de com­préhen­sion au plus large pub­lic pour décoder les fauss­es infor­ma­tions. » (source). Au cours de cette opéra­tion, Julien Pain a réal­isé une vidéo pour soutenir cette « ini­tia­tive excep­tion­nelle » et sur sa chaîne, Fran­ce­In­fo, #VraiO­uFake a été le fil rouge tout au long de la journée de lancement.

En par­al­lèle, Julien Pain a par­ticipé avec France Télévi­sions a « l’opération de ter­rain partout en France avec le Tour de France de l’E­MI (Édu­ca­tion aux médias et à l’in­for­ma­tion) et de la citoyen­neté, aux côtés du Min­istère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, des réseaux académiques de l’E­MI et le CLEMI. » (voir § Colloques/évènements)

Les sujets abor­dés par « Vrai ou Fake » sont dans la con­ti­nu­ité de ceux traités par France 24. Au niveau inter­na­tion­al, Julien Pain garde ce tro­pisme néo-con­ser­va­teur améri­cain, la Russie étant l’une des cibles récur­rentes de ses émis­sions avec des sujets comme les « men­songes russ­es », « l’influence russe en France », « les proruss­es français », « les sou­tiens français du Krem­lin ». Et quand ce ne sont pas des émis­sions qui attaque­nt frontale­ment la Russie, la guerre entre l’Ukraine et la Russie per­met d’en rajouter une nou­velle couchela pro­pa­gande russe atteint des som­mets de cynisme ») en attaquant indi­recte­ment avec des sujets comme la « dés­in­for­ma­tion sur l’Ukraine », « Ukraine, des bombes et des intox », « manip­u­la­tions sur l’Ukraine », « intox sur l’Ukraine », etc.

La deux­ième marotte de Julien Pain con­cerne le mou­ve­ment con­tes­tataire con­tre les mesures de restric­tion des lib­ertés durant la péri­ode du Covid (2020–2022) et sa vac­ci­na­tion avec « la chas­se aux intox sur le coro­n­avirus », « ils nous dés­in­for­ment sur la pandémie », « spé­ciale Hold up », « les intox sur la cam­pagne de vac­ci­na­tion », « les intox sur la pandémie », « les intox sur la cam­pagne de vac­ci­na­tion », « les intox sur la pandémie », « la France vers une dic­tature san­i­taire ? », « l’ef­fi­cac­ité des vac­cins ? », « les fauss­es infor­ma­tions de la pandémie », « enquête sur l’o­rig­ine du virus », « dés­in­for­ma­tion sur le virus », « la pro­pa­gande anti-vac­cins », « on nous ment sur les vac­cins », etc…

Le troisième sujet abor­dé très régulière­ment, ce sont les com­plo­tistes et l’extrême-droite avec des sujets comme « com­ment sor­tir du com­plo­tisme ? », « Qui sont les catholiques com­plo­tistes ? », « les réseaux de dés­in­for­ma­tion », « Éric Zem­mour fait de la dés­in­for­ma­tion ? », « les intox sur [de] l’ex­trême droite », « extrême droite et dés­in­for­ma­tion ».

Cette chas­se aux fauss­es infor­ma­tions va met­tre plusieurs fois Julien Pain devant ses pro­pres failles. L’un des exem­ples emblé­ma­tiques est son tweet de mai 2021 expli­quant « non, le pass san­i­taire ne sera pas un passe­port vac­ci­nal et n’imposera pas la vac­ci­na­tion. Et non il ne fau­dra pas le présen­ter pour aller au restau­rant… »

Il sera démen­ti le 12 juil­let 2021par Emmanuel Macron qui imposera le passe san­i­taire pour aller au restau­rant et le trans­formera après en passe vac­ci­nal. Nous pour­rions con­tin­uer avec la théorie com­plo­tiste pour Julien Pain du « Covid issu d’un lab­o­ra­toire et créé par l’homme » en avril 2020 mais qui devien­dra une hypothèse pos­si­ble pour le « chas­seur de fauss­es infor­ma­tions » en novem­bre 2020.

Colloques / événements

2022–2023

Inter­venant au « Tour de France de l’EMI (Édu­ca­tion aux médias et à l’information) et de la citoyen­neté » organ­isé par France Télévi­sions, en lien avec le min­istère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et le CLEMI (Cen­tre de liai­son de l’enseignement et des médias d’information) afin de « lut­ter con­tre le fléau de la dés­in­for­ma­tion et accom­pa­g­n­er les enseignants dans l’éducation aux médias. » Ces dif­férentes inter­ven­tions partout en France « entrent dans le cadre des plans académiques de for­ma­tion des enseignants et leur per­me­t­tent ain­si de trans­met­tre aux élèves toutes les clés de com­préhen­sion des médias, afin de dévelop­per leur esprit cri­tique. » (source). Julien Pain co-ani­me par exem­ple à Rennes, l’atelier « EMI et fake news » avec un pro­fesseur d’un col­lège de Vern-sur-Seiche (35) et il est prési­dent du jury lors de la 15ème édi­tion des Assis­es inter­na­tionales du jour­nal­isme à Tours.

2021

Par­tic­i­pant à la 32ème édi­tion de la Semaine de la presse et des médias dans l’École, (« S’informer pour com­pren­dre le monde ») avec un Face­book live sur le thème « s’informer sur les réseaux soci­aux : une affaire de famille ! » organ­isé par La Caisse nationale d’allocations famil­iales (CAF) et le CLEMI.

2019

Novem­bre : par­ticipe au col­loque « Les iden­tités meur­trières dans l’Europe du XXIe siè­cle » organ­isé par l’Institut de Recherche et d’Études sur les Rad­i­cal­ités (INRER), présidé par Isabelle Ker­si­mon, sur le thème « Prob­lé­ma­tiques infor­ma­tion­nelles à l’ère des réseaux soci­aux.» (source). À not­er, les allo­cu­tions de Johan­na Barasz, déléguée adjointe à la Dil­crah, de Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des rad­i­cal­ités de la Fon­da­tion Jean-Jau­rès, chercheur à l’Iris, de Dominique Sopo, prési­dent de SOS Racisme, de Noémie Madar, prési­dente de l’UEJF, et d’un respon­s­able de la Licra.

2015

Julien Pain par­ticipe au livre « Plaider pour la lib­erté: 20e anniver­saire de la Journée mon­di­ale de la lib­erté de la presse » (source) de l’UNESCO avec un arti­cle « Jour­nal­istes, cessez d’innover : vérifiez ! »

2009

Par­ticipe au Col­loque « Droits et lib­ertés dans la société numérique » organ­isé par Nathalie Kosciusko-Morizet, secré­taire d’État chargée de la Prospec­tive et du développe­ment de l’économie numérique, sur le thème « Inter­net, quels pro­grès pour la démoc­ra­tie ? »

2007

Jury au Big Broth­er awards, organ­isés par Pri­va­cy inter­na­tion­al, une organ­i­sa­tion indépen­dante et non-gou­verne­men­tale créée en 1990 aux États-Unis, présente en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Les autres mem­bres du jury étaient Hélène Fran­co, secré­taire générale du Syn­di­cat de la Mag­i­s­tra­ture, Yan­nick Ker­goat, de l’association Action-cri­tique-médias (Acrimed).

Mod­éra­teur lors du col­loque « New Media: The Press Free­dom Dimen­sion, Chal­lenges and Oppor­tu­ni­ties of New Media for Press Free­dom » organ­isé par l’UNESCO (source). Il écrit un arti­cle « Cir­cum­vent­ing Cen­sor­ship » (con­tourn­er la cen­sure) pour l’As­so­ci­a­tion mon­di­ale des jour­naux et édi­teurs de nou­velles (WAN-IFRA).

2005

Novem­bre : sig­na­ture d’une déc­la­ra­tion de 25 fonds d’investissement nord-améri­cains, aus­traliens et européens, qui gèrent plus de 21 mil­liards d’actifs, dans laque­lle ils affir­ment leur engage­ment en faveur de la lib­erté d’expression et s’engagent entre autres à sur­veiller l’activité des entre­pris­es du secteur de l’internet dans les pays répressifs.

Févri­er : con­férence de presse à Genève afin de dénon­cer le « rôle prépondérant joué par les États les moins respectueux de la lib­erté d’expression » dans la pré­pa­ra­tion du Som­met mon­di­al sur la société de l’in­for­ma­tion (SMSI) de l’ONU.

Févri­er : panéliste lors de la Con­férence inter­na­tionale sur la lib­erté d’expression dans le cybere­space à Paris organ­isée par la Divi­sion de la lib­erté d’expression, de la démoc­ra­tie et de la paix du Secteur de la com­mu­ni­ca­tion et de l’information (CI/FED) de l’UNESCO à Paris. Il inter­vient sur le thème « Libre Inter­net – libres médias. » À cette occa­sion,  Julien Pain « a sévère­ment cri­tiqué les efforts des autorités russ­es pour inter­dire l’accès aux sites séparatistes tchétchènes sur l’Internet. (…) Il a invité l’UNESCO et toutes les insti­tu­tions qui mili­tent pour la lib­erté de la presse à ne rien céder sur le principe de la lib­erté d’expression. Il a égale­ment souhaité que la lib­erté de la presse s’ applique égale­ment à la nou­velle généra­tion d’informateurs sur la Toile, qui étaient actuelle­ment très exposés face à la volon­té de cen­sure des autorités. Même si cer­tains d’entre eux avaient encore bien du chemin à faire pour acquérir le niveau de pro­fes­sion­nal­isme des jour­nal­istes aguer­ris, ils avaient droit à la même pro­tec­tion que ceux qui tra­vail­lent pour Le Monde ou le Finan­cial Times. » (source).

Il a dit

« Mal­gré cela, recon­nais­sons que les blogs sont un for­mi­da­ble out­il pour la lib­erté d’expression. Ils ont délié les langues des citoyens ordi­naires. Ceux qui jusqu’à présent n’étaient que des con­som­ma­teurs d’information sont devenus les acteurs d’une nou­velle forme de jour­nal­isme, un jour­nal­isme « à la racine » selon les ter­mes de Dan Gill­mor (Grass­roots jour­nal­ism — voir le chapitre Quelle éthique pour les blog­gers ?), c’est-à-dire fait « par le peu­ple et pour le peu­ple ». Dans les pays où la cen­sure est reine, lorsque les médias tra­di­tion­nels vivent à l’ombre du pou­voir, les blog­gers sont sou­vent les seuls véri­ta­bles jour­nal­istes. Ils sont les seuls à pub­li­er une infor­ma­tion indépen­dante, quitte à déplaire à leur gou­verne­ment et par­fois au risque de leur liberté. (…)
La plu­part des régimes autori­taires de la planète cherchent aujourd’hui à con­trôler les infor­ma­tions aux­quelles accè­dent leurs inter­nautes. Ils parvi­en­nent de mieux en mieux à purg­er le Web de celles qui les dérangent, le plus sou­vent grâce à des tech­nolo­gies achetées à des entre­pris­es améri­caines. Si l’on étab­lis­sait un classe­ment des censeurs du Réseau, la Chine serait sans con­teste la cham­pi­onne du monde. Mais la com­péti­tion s’est faite plus rude ces dernières années. En matière de cen­sure, cha­cun des pays de cette liste – qui est loin d’être exhaus­tive – a son style et sa tac­tique, mais tous n’ont qu’une idée en tête : garder le con­trôle du jeu. (…)
Bref, avant de s’aventurer à créer un blog en Chine, mieux vaut se ren­seign­er sur les con­signes de sécu­rité à respecter. Chez ce cham­pi­on du monde de la cen­sure, les blog­gers se doivent d’être malins et pru­dents. »
Guide pra­tique du blog­ger et du cyberdis­si­dent, RSF, sep­tem­bre 2005

« La plu­part des régimes autori­taires de la planète cherchent aujourd’hui à con­trôler les infor­ma­tions aux­quelles accèdent leurs inter­nautes. Ils parvi­en­nent de mieux en mieux à purg­er le Web de celles qui les dérangent, le plus sou­vent grâce à des tech­nolo­gies achetées à des entre­pris­es améri­caines. Si l’on étab­lis­sait un classe­ment des censeurs du Réseau, la Chine serait sans con­teste la cham­pi­onne du monde. Mais la com­péti­tion s’est faite plus rude ces dernières années. En matière de cen- sure, cha­cun des pays de cette liste – qui est loin d’être exhaus­tive – a son style et sa tac­tique, mais tous n’ont qu’une idée en tête : garder le con­trôle du jeu. » Guide pra­tique du blog­ger et du cyberdis­si­dent, RSF, sep­tem­bre 2005

« Bref, avant de s’aven­tur­er à créer un blog en Chine, mieux vaut se ren­seign­er sur les con­signes de sécu­rité à respecter. Chez ce cham­pi­on du monde de la cen­sure, les blog­gers se doivent d’être malins et pru­dents. » Guide pra­tique du blog­ger et du cyberdis­si­dent, RSF, sep­tem­bre 2005

« “Nous allons à Athènes pour rap­pel­er les entre­pris­es à leurs respon­s­abil­ités, leur dire que la cen­sure de l’in­ter­net est une atteinte aux droits de l’Homme. » Guide pra­tique du blog­ger et du cyberdis­si­dent, RSF, sep­tem­bre 2005

« “Le pre­mier problème”, pour­suit-il de Paris, siège de RSF, “ce sera l’au­to­cen­sure. Pour les autres blogueurs, (ce juge­ment) sera une épée de Damo­clès sus­pendue au-dessus de leur tête ». Guide pra­tique du blog­ger et du cyberdis­si­dent, RSF, sep­tem­bre 2005

« “Mais on ne peut pas vrai­ment dire que l’in­ter­net est de plus en plus libre, car par­allèle­ment au développe­ment de ce jour­nal­isme citoyen, le gou­verne­ment trou­ve les moyens de par­er ou de cen­sur­er le con­tenu », L’Orient Le Jour, 26/06/2007.

« On proteste con­tre la venue du prési­dent chi­nois [Hu Jin­tao] car son pays est la plus grande prison du monde. On trou­ve ridicule et scan­daleux que le prési­dent Chirac fasse des déc­la­ra­tions et apporte à ce point-là son sou­tien à Hu Jin­tao. » « Des mil­i­tants de RSF man­i­fes­tent con­tre la venue de Hu en France », La Presse Cana­di­enne, 27/01/2004.

« D’autres pays s’in­scrivent plutôt dans une stratégie de fil­trage, de con­trôle des com­mu­ni­ca­tions, et par­fois de manip­u­la­tion. Ain­si, la Chine est par­ti­c­ulière­ment mon­trée du doigt par RSF. La “méth­ode chi­noise”, comme la désigne Julien Pain, respon­s­able Inter­net et lib­ertés de RSF, est ” plus sophis­tiquée et plus coû­teuse”. Egale­ment adop­tée par des pays comme l’Ara­bie saou­dite ou Sin­gapour, elle con­siste à met­tre en place tout un dis­posi­tif tech­nologique visant à sur­veiller les cyberdis­si­dents, à fil­tr­er et cen­sur­er les sites indésir­ables pour ces gou­verne­ments, ou même à manip­uler les forums d’ex­pres­sion. Cette approche per­met à ces pays de con­tin­uer à utilis­er Inter­net comme out­il de développe­ment économique. », ess-et-societe.net, 13/08/2004.

« On explique donc com­ment pub­li­er de manière anonyme sur le web. Mais il faut être clair, il s’ag­it de con­seils, de mesures de base à respecter pour ne pas se faire attrap­er au pre­mier post («con­tri­bu­tion»), cepen­dant, il n’ex­iste pas de recette mir­a­cle. En face, l’ad­ver­saire, c’est un Etat qui a de toute façon beau­coup plus de moyens qu’un weblogueur ou un inter­naute. On explique égale­ment com­ment déjouer la cen­sure pour que le blogueur ait lui-même accès à une infor­ma­tion indépen­dante. Ce livre donne des astuces pour con­tourn­er les dif­férents fil­tres mis en place par les États. », Libéra­tion, 22/09/2005.

« Mais quel crédit accorder aux blogs ? « La fia­bil­ité n’est pas tou­jours véri­fi­able, c’est vrai, con­firme Julien Pain. Mais quand on risque sa vie pour don­ner des infor­ma­tions, cela donne un cer­tain crédit au con­tenu. » « Blog sans fron­tières con­tre la cen­sure poli­tique », Ouest-France, 07/10/2005.

« Les Chi­nois ont créé une police spé­ciale de l’In­ter­net, explique Julien Pain, de RSF, respon­s­able du rap­port. Elle fil­tre des mil­liers de sites [dont celui de Libéra­tion et le blog de son cor­re­spon­dant à Pékin, ndlr] et bloque des cen­taines de mots clés. Ce sont ceux qui sont allés le plus loin dans l’au­toma­ti­sa­tion de la cen­sure. », Libéra­tion, 17/11/2005.

« La Chine est de plus en plus effi­cace à cen­sur­er.», Libéra­tion, 15/02/2006.

Le bon côté de la dic­tature chi­noise : « Il y a autre chose qui rend les choses plus com­pliquées, la Chine c’est un régime extrême­ment autori­taire, le bon côté avec un régime autori­taire c’est quand il faut met­tre une ville de 11 mil­lions d’habitants en quar­an­taine on ne se pose pas de ques­tions, il n’y a pas de dis­cus­sions au par­lement, on le fait. En France, on imag­ine bien que serait été plus com­pliqué. », Fran­ce­In­fo, 30/01/2020.

« La Russie a com­pris depuis longtemps com­ment influ­encer par les fakes news nos démoc­ra­ties occidentales ?
Julien Pain : C’est une vieille stratégie russe.(…) Ils ont une machine de pro­pa­gande qui est très bien réglée et il l’utilisait en France au moment des gilets jaunes et on ne s’en rendait moins compte. Au moment des gilets jaunes, quand on allait dans les man­i­fs, on voy­ait con­stam­ment des jour­nal­istes de RT [Russ­ian Today] qui suiv­aient les man­i­fes­ta­tions en direct, on se dis­ait c’est pour faire de l’audience. Mais non, il y avait déjà un plan de la part des Russ­es, parce que créer du cli­vage, créer de la con­tes­ta­tion, du mou­ve­ment anti-sys­tème, les Russ­es ils n’attendaient que ça. Tout est né à ce moment là et cela a con­tin­ué jusqu’à aujourd’hui. » L’in­quié­tante vague de la dés­in­for­ma­tion — Julien Pain — C à Vous, 07/04/2023.

« Il y a déjà des ini­tia­tives qui exis­tent, même au niveau mon­di­al, pour unir les fact chek­ers. Ce sont des Améri­cains qui ont com­mencé à lancer ça, on se retrou­ve chaque année, tous les fact chek­ers du monde entier, (…) les décodeurs et libé ils vien­nent à ces réu­nions avec moi. On se retrou­ve tous ensem­ble et on essaie de réfléchir à des straté­gies com­munes pour lut­ter con­tre les « fake news ». C’est encore bal­bu­tiant, on est au début, je ne peux pas dire qu’on est des pro­jets extrême­ment con­crets tous ensem­ble mais au moins il y a du partage d’expérience, de partage de méth­ode. (…) Ce n’est qu’un début, mais c’est impor­tant que les jour­nal­istes échangent et s’aident sur ces sujets là. », Mas­ter Jour­nal­isme CY PARIS UNIVERSITE, 2018.

«Lorsque j’ai com­mencé le fact-check­ing, c’était par néces­sité pour ma rédac­tion qui com­mençait à utilis­er des images ama­teurs pour illus­tr­er ses reportages. J’ai ain­si créé un ser­vice de véri­fi­ca­tions de ces images afin d’en con­trôler l’intégrité. », École de jour­nal­isme et de com­mu­ni­ca­tion Genève.

« Je décou­vre un mes­sage qui cir­cule sur les réseaux de dés­in­for­ma­tion. Je serais payé… par George Soros, donc un sup­pôt des Améri­cains. Je suis désolé mais c’est beau­coup plus sim­ple et moins intéres­sant que ça : je suis payé à 100%… avec vos impôts » Twit­ter, 27/10/2022.

« Et pour com­pren­dre le raison­nement (enfin raison­nement…) qui les fait aboutir à mon lien avec les améri­cains. C’est parce que jai débuté ma car­rière à Reporters sans fron­tières, qui a reçu de l’argent de fon­da­tions liées à George Soros. » Twit­ter, 27/10/2022.

« Le jour­nal­isme pro­fes­sion­nel est néces­saire, non pas parce qu’il est capa­ble de s’adapter aux habi­tudes de ses clients, ce qui con­stitue une oblig­a­tion économique, mais parce qu’il est lié de manière intrinsèque au fonc­tion­nement authen­tique de la démoc­ra­tie. Parce que sans véri­fi­ca­tion de l’infor­ma­tion, il n’existe pas d’infor­ma­tion fiable. Et faute d’infor­ma­tion fiable l’usager reste un client, mais ne peut pas être un citoyen et électeur digne de ce nom parce que capa­ble de com­pren­dre le monde qui l’entoure. », « Plaider pour la lib­erté: 20e anniver­saire de la Journée mon­di­ale de la lib­erté de la presse », 2015.

« Com­parez, variez les sources, regardez ce que les autres médias dis­ent sur un sujet. Si aucun jour­nal, aucune chaîne de télé, aucune radio na par­lé d’une info, eh bien c’est prob­a­ble­ment qu’elle est fausse. » Twit­ter, 26/10/2022.

« En revanche, des inter­nautes peu­vent avoir dévelop­pé une exper­tise sur des points par­ti­c­uliers. Je crois que les jour­nal­istes ne sont pas des experts, mais des ani­ma­teurs, et je préfère lire un expert de l’aéro­nau­tique que le texte d’un jour­nal­iste qui résumera une inter­view. » Droits et lib­ertés dans la société numérique, actes du col­loque du 25/06/2009.

« Cette expéri­ence m’a lais­sé pétri­fié. Pas parce que je me suis sen­ti véri­ta­ble­ment agressé par cette cam­pagne — les insultes venant de cette horde raciste ne me touchent pas. Mais parce quelle m’a fait réalis­er le pou­voir de ces quelques mil­liers de trolls sur l’univers de l’infor­ma­tion. YouTube, Twit­ter, Face­book, sont les médias les plus influ­ents aujourd’hui (même s’ils ne se recon­nais­sent pas comme tels). Les jeunes, mais pas que, voient le monde en grande par­tie à tra­vers leur prisme. Si YouTube dit que la Terre est plate, que les immi­grés nous sub­merg­eront en 10 ans, ou que les vac­cins sont mor­tels, cette pen­sée s’insin­ue peu à peu dans les esprits. (…) Désor­mais, YouTube ne me répond plus, et pour être hon­nête je ne sais plus bien com­ment faire avancer les choses. Et pour­tant cette expéri­ence m’a fait réalis­er à quel point les choses doivent chang­er. », pro­fil Face­book de Julien Pain, 01/05/2019.

« Je crois que les ”intoxs“, il y a une idée reçue qui est que ça toucherait plus les jeunes… Alors oui, les jeunes, c’est en par­tie le cas. (…) Je crois que les plus gros par­ti­sans de la dés­in­for­ma­tion, ceux qui sont les plus vir­u­lents sur inter­net, ceux que vous voyez sur Face­book sur Twit­ter et qui pos­tent le plus de fauss­es infor­ma­tions… ce ne sont pas les plus jeunes : c’est sou­vent des gens con­traires plus âgés. C’est ça qui est peut-être le plus inquié­tant je trou­ve en ce moment : c’est qu’il y a un vrai développe­ment du com­plo­tisme, des gens qui croient en des fauss­es infor­ma­tions de façon presque vis­cérale et qui essaient de con­va­in­cre les autres. » radiodkl.com, 03/12/2021.

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Le Néo-féminisme à l'assaut d'Internet