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Molotov TV en difficulté, Niel en embuscade

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7 juillet 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Molotov TV en difficulté, Niel en embuscade

Temps de lecture : 2 minutes

Molotov TV voulait révolutionner la télévision en proposant une plateforme en ligne de chaînes de télévision. Malgré plusieurs tours de tables avec de grands noms, la formule ne semble pas rencontrer le succès escompté et la société recherche de nouveaux financements.

De grands investisseurs

En 2014, en com­pag­nie de Jean-David Blanc (AlloCiné), Pierre Les­cure qui pré­side la société, lève 10M€ et rassem­ble le fonds Idin­vest, Pix­ma­nia (frères Rosen­blum), Marc Simonci­ni (fon­da­teur de Meet­ic) et quelques autres. Deux ans plus tard Sky de Rupert Mur­doch (4M€), TDF et d’autres remet­tent au pot 22M€.

Ces sommes per­me­t­tent de lancer la for­mule en France à l’été 2016 sur fond de con­flit avec TF1 et M6 mais en béné­fi­ciant d’un accord avec Canal+. Présent en France, Irlande, Alle­magne, Ital­ie, Autriche et Grande-Bre­tagne, soutenu par Apple le groupe voulait révo­lu­tion­ner la dif­fu­sion de con­tenus audio­vi­suels sur la toile, visant la généra­tion des 15/34 ans qui regarde la télévi­sion sur son téléphone.

Un succès en trompe l’œil

En 2019 Molo­tov TV revendique plus de 7 mil­lions d’utilisateurs, soulig­nant la qual­ité de sa tech­nolo­gie. Mais la société ne com­mu­nique pas le nom­bre d’utilisateurs payants qui seraient tout au plus quelques dizaines de milliers.

Tour à tour Orange puis Salto (union con­tre Net­flix de TF1/M6/France télévi­sions), puis Altice se sont déclarés intéressés pour pren­dre une par­tic­i­pa­tion majori­taire. Car Molo­tov maîtrise le sigle mag­ique qui a fait le suc­cès de Net­flix : OTT Over the Top, autrement dit un ser­vice audio­vi­suel en accès direct sim­ple par inter­net. Mais autant Net­flix a su pro­pos­er et obtenir des mil­lions d’abonnés payants, autant le mod­èle économique du groupe français sem­ble fragile.

Procédure de conciliation

En manque de tré­sorerie, Molo­tov a action­né une procé­dure peu util­isée : la procé­dure de con­cil­i­a­tion avec les créanciers. Pen­dant une péri­ode de quelques mois les créanciers ne peu­vent deman­der ni la liq­ui­da­tion ni le redresse­ment judi­ci­aire. La procé­dure a l’avantage d’être con­fi­den­tielle et inter­rompt toute procé­dure lance par les audi­teurs ou les com­mis­saires aux comptes. Début juil­let, Xavier Niel serait prêt à inve­stir de 15 à 30M€ via NJJ, sa hold­ing per­son­nelle. Pour quelle part dans la société ? Sans doute une large majorité car le temps presse.