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Médiamétrie, le débat présidentiel en berne

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23 avril 2022

Temps de lecture : 2 minutes
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Médiamétrie, le débat présidentiel en berne

Temps de lecture : 2 minutes

Traditionnellement, l’élection présidentielle « reine des batailles » est favorable aux médias : plus d’écoutes, plus de journaux vendus, plus d’audiences des débats. Ce tableau est toutefois à nuancer avec le débat présidentiel du deuxième tour en 2022.

Un débat présidentiel mollasson et peu suivi

« Deux heures et demie et plus d’ennui », « absence de vision », tels sont les ter­mes qui revi­en­nent chez les prin­ci­paux com­men­ta­teurs. Il est vrai que l’animation du débat par le cou­ple Gilles Bouleau/Léa Salamé n’aidait pas à pren­dre de la hau­teur. Saucis­son­ner les ques­tions sur des thèmes pure­ment tech­niques sou­vent incom­préhen­si­bles, c’est faire de la non-poli­tique ou de l’anti-politique alors que les électeurs ne se déter­mi­nent pas sur un pro­gramme mais sur une per­cep­tion de personnalités.

Voir aus­si : Léa Salamé, portrait

Les deux con­cur­rents ne sont que peu sor­tis des ques­tions tech­niques, moins dan­gereuses, moins rich­es en petites phras­es objets de pos­si­bles déra­pages, mais moins rich­es en sig­nifi­ant poli­tique. Quoi qu’il en soit les audi­ences sont en pleine décrépi­tude, annonçant une absten­tion sans doute sig­ni­fica­tive et un affadisse­ment de la démoc­ra­tie dite par­tic­i­pa­tive pou­vant laiss­er présager un qua­trième tour social et poli­tique agité à la ren­trée après les lég­isla­tives. Crise économique et sociale ou crise de légitim­ité politique ?

Audiences des débats de deuxième tour

ANNÉE CANDIDATS AUDIENCES EN M DE SPECTATEURS
1981 GISCARD/MITTERRAND 30
1988 MITTERRAND/CHIRAC 30
1995 CHIRAC/JOSPIN 16,8
2002 CHIRAC/LE PEN (Jean-Marie) PAS DE DÉBAT, REFUSÉ PAR CHIRAC
2007 SARKOZY/ROYAL 20,5
2012 HOLLANDE/SARKOZY 17,8
2017 MACRON/LE PEN (Marine) 16,5
2022 MACRON/LE PEN (Marine) 15,6

Comme le note Patrick Buis­son dans Le Point du 21 avril 2022,

« Penser que l’électeur est si peu habité par l’idée du bien com­mun et de l’intérêt général qu’il faille renon­cer à s’adresser à ce qui tire les indi­vidus au-delà d’eux-mêmes revient à réduire le vote à une sim­ple trans­ac­tion d’intérêts, dépourvue de la moin­dre tran­scen­dance col­lec­tive ».

Les deux présen­ta­teurs ont invo­qué le suivi sur les réseaux soci­aux qui com­penserait en par­tie l’écoute directe. On se con­sole comme on peut.

Voir aus­si : Gilles Bouleau, portrait