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Franceinfo aime le cirque Traoré

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17 juillet 2023

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Franceinfo aime le cirque Traoré

Franceinfo aime le cirque Traoré

Temps de lecture : 2 minutes

Samedi 8 juillet 2023, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Paris, en mémoire d’Adama Traoré, jeune homme décédé peu après son interpellation par des gendarmes en juillet 2016. Interdite par la Préfecture de Paris, la marche a néanmoins été intégralement couverte par Franceinfo. Média public qui n’a d’ailleurs pas hésité à relayer en continu à cette occasion les discours de la gauche radicale.

Une couverture de l’évènement orientée

Aux côtés de la famille Tra­oré, plusieurs élus de la NUPES s’affichent comme la députée EELV San­drine Rousseau, les députés LFI Éric Coquer­el et Mathilde Pan­ot. Des élus étaient donc bien présents mal­gré l’interdiction formelle de man­i­fester décidée par la Pré­fec­ture de Paris. Ces élus ont donc décidé en toute con­nais­sance de cause de braver ces inter­dits. San­drine Rousseau s’est jus­ti­fiée dans l’un de ses tweets en expli­quant que « petit à petit les lib­ertés publiques per­dent du ter­rain (…) ne plus pou­voir man­i­fester con­tre un pou­voir, c’est en accepter le dis­cours (…) là est la pente autori­taire ».

Voir aus­si : Fran­ce­In­fo, Arte et Dés­in­tox en été, le mil­i­tan­tisme en guise d’information

Le média du ser­vice (sévice ?) pub­lic France Info s’est égale­ment inscrit comme porte-parole de ces élus de gauche, sans aucun esprit de con­tra­dic­tion, en dif­fu­sant leurs réac­tions dans son « Live » et hash­tag #MANIFESTATIONS_CONTRE_LES_VIOLENCES_POLICIERES » crée spé­ciale­ment pour l’évènement.

Repren­dre à son compte et sans aucune nuance l’expression « vio­lences poli­cières » peut pos­er un prob­lème déon­tologique et éthique pour un média du ser­vice pub­lic, cen­sé fournir une infor­ma­tion fiable et indépendante.

Un média du service public devenu partisan ?

Bilan de cette marche inter­dite : la rédac­tion de France Info pub­lie un arti­cle dénonçant « des vio­lences de la part des forces de l’ordre » au tra­vers d’une com­pi­la­tion de plaintes de jour­nal­istes très mil­i­tants. Ce que la rédac­tion de France Info se garde bien de pré­cis­er explicite­ment. Des jour­nal­istes affir­ment « avoir été vio­lem­ment repoussés par des policiers en cou­vrant ces inter­pel­la­tions » ou encore « s’être vu saisir leur matériel ».

Un choix édi­to­r­i­al qui fustige les vio­lences poli­cières sans le moin­dre procédé con­tra­dic­toire = manque d’éthique de la part d’un média du ser­vice pub­lic. Qui en sera surpris ?

Voir aus­si : Bagui, Théo, bal des migrants, etc… : un week­end comme un autre sous le nou­v­el ordre diversitaire