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France 2 mise en garde pour une chronique « dégradante » envers les femmes

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19 février 2016

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | France 2 mise en garde pour une chronique « dégradante » envers les femmes

France 2 mise en garde pour une chronique « dégradante » envers les femmes

Temps de lecture : 2 minutes

Quand le politiquement correct rencontre la télé-poubelle…

Le 13 octo­bre 2015, l’hu­moriste Jar­ry Mal fai­sait son numéro sur le plateau de l’émis­sion « Com­ment ça va bien ! » sur France 2. Un petit sketch qui n’a pas plu à tout le monde.

Ce jour-là, dans l’hi­lar­ité générale, l’hu­moriste déguisé en fran­chouil­lard (for­cé­ment) per­vers embrasse de force une chroniqueuse, la fait bas­culer sur son épaule puis lui donne la fes­sée aux cris de « Tais-toi vilaine ! » Sur le plateau, l’humeur est à la rigo­lade et per­son­ne ne juge bon de réagir.

Sauf qu’une téléspec­ta­trice, elle, n’a pas voulu laiss­er pass­er cette séquence et s’est fendue d’un cour­ri­er au CSA, dans lequel elle dénonçait une « inter­ven­tion sex­iste » et des pro­pos « rabais­sants et inad­mis­si­bles ». Après avoir exam­iné le pas­sage, le Con­seil s’est donc pronon­cé en esti­mant que « les gestes de l’hu­moriste envers la chroniqueuse, étaient très vul­gaires, voire dégradants, et qu’ils con­sti­tu­aient, à ce titre, un man­que­ment aux dis­po­si­tions des arti­cles 3–1 et 43–11 de la loi du 30 sep­tem­bre 1986” ».

Jugeant que « la maîtrise de l’an­tenne n’avait pas été assurée par l’an­i­ma­teur de l’émis­sion », en l’oc­cur­rence Stéphane Bern, les Sages ont donc décidé de met­tre en garde France 2. Et de rap­pel­er que « le ser­vice pub­lic se doit d’être exem­plaire en matière de pro­mo­tion de l’im­age et de la place de la femme dans ses programmes ».

Une sit­u­a­tion assez para­doxale où un cer­tain puri­tanisme à l’an­g­lo-sax­onne s’op­pose à une télévi­sion de plus en plus vul­gaire et racoleuse. Par­tant du fait que télé-poubelle et poli­tique­ment cor­rect ne font pas bon ménage, la solu­tion n’est-elle pas de se débar­rass­er de l’un comme de l’autre ? À méditer.