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Dessin de Benoît XVI : Plantu assure avoir voulu « défendre les catholiques »

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20 avril 2015

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Dessin de Benoît XVI : Plantu assure avoir voulu « défendre les catholiques »

Dessin de Benoît XVI : Plantu assure avoir voulu « défendre les catholiques »

Temps de lecture : 2 minutes

Jeudi lors du procès en appel que lui intente l’Agrif (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française), le dessinateur Plantu a expliqué avoir voulu « défendre les catholiques, les enfants qui sont violés » à travers son dessin représentant le pape Benoît XVI sodomisant un enfant.

« En fait, je défendais les catholiques, les enfants qui sont vio­lés ils sont catholiques », a‑t-il déclaré devant la cour d’ap­pel de Paris, assur­ant avoir voulu dénon­cer le silence de la haute hiérar­chie catholique sur la pédophilie au sein de l’Église. Le dessin avait été pub­lié le 22 mars 2010 sur son site, puis repris par Le Monde Mag­a­zine le 3 avril suivant.

Pour l’A­grif, à l’o­rig­ine du procès, il s’ag­it ni plus ni moins d’une « provo­ca­tion à la haine ou à la vio­lence » envers les catholiques. « Il ne s’ag­it pas de dénon­cer un pré­ten­du lax­isme de Benoît XVI mais d’un réflexe pavlovien : dès qu’on entend curé, on entend pédophile », a estimé Me Jérôme Tri­om­phe, avo­cat de l’as­so­ci­a­tion. Et ce dernier de dénon­cer une « obses­sion » qui ferait que « des prêtres (lui) dis­ent que dans la rue ils sont l’ob­jet de mur­mures, quand ce n’est pas d’in­sultes » alors qu’en réal­ité, sur « 400 000 prêtres dans le monde, com­bi­en sont pour­suiv­is pour pédophilie ? Quelques cen­taines tout au plus ».

Du côté de l’av­o­cat de Plan­tu, Me Chris­t­ian Char­rière-Bour­nazel, le dessi­na­teur a sim­ple­ment voulu « dénon­cer la chape de plomb que fait peser la hiérar­chie ecclési­as­tique sur les pires offens­es con­tre l’hu­man­ité, en dis­ant “Dieu jugera” ». Et si l’av­o­cat veut bien admet­tre que Benoît XVI est, dans ce dessin, « dif­famé, insulté, il n’a pas man­daté l’as­so­ci­a­tion pour le représen­ter, il n’est pas entré dans la salle, il n’a pas envoyé de mail ou de let­tre ».

Quant à Plan­tu, il s’est dit « choqué du terme pavlovien. Ça fait 43 ans que je tra­vaille au Monde, je me bats sur tous les com­bats. Quand les curés dérapent, c’est mon affaire, mais bouf­fer du curé, non ». Et celui-ci de con­clure en rel­e­vant que « dans une même semaine, je suis traité d’an­tichré­tien, islam­o­phobe, anti­sémite, anti-féministe ».

Ver­dict le 2 juil­let prochain.