Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Claude Chollet et l’Ojim bientôt à la 17ème chambre correctionnelle

14 mars 2023

Temps de lecture : 5 minutes
Accueil | Veille médias | Claude Chollet et l’Ojim bientôt à la 17ème chambre correctionnelle

Claude Chollet et l’Ojim bientôt à la 17ème chambre correctionnelle

14 mars 2023

Temps de lecture : 5 minutes

Vous allez lire un article gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien. Claude Chollet

En avril ne te découvre pas d’un fil, dit le proverbe. Bien que nous soyons encore en mars, nous suivrons cette recommandation en passant le 5 avril devant la 17ème Chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris.

AA contre CC et Le Progrès contre la liberté d’expression

AA c’est le plaig­nant alias le jour­nal­iste Amjad Allouchi. CC c’est Claude Chol­let fon­da­teur et prési­dent de l’Observatoire du jour­nal­isme. AA est jour­nal­iste au Pro­grès de Lyon et porte plainte pour « des faits d’injures publiques en rai­son de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la reli­gion le 12 mai 2022 ». Voyons l’objet du délit d’un peu plus près, nous repro­duisons ci-dessous un large extrait de notre arti­cle du 12 mai.

Isabelle Sur­ply, la lanceuse d’alerte qui n’a pas la côte auprès du Pro­grès de Lyon

De nom­breux élus locaux sont en prise directe avec la pro­gres­sion de l’islamisme dans la société française. L’immense majorité d’entre eux a pris le par­ti de s’en accom­mod­er. Beau­coup plus rares sont ceux qui la dénon­cent et qui deman­dent à l’État de pren­dre ses respon­s­abil­ités. Dans ce com­bat, Isabelle Sur­ply, une con­seil­lère munic­i­pale de la com­mune de Saint-Cha­mond (Loire), est loin de pou­voir compter sur le sou­tien du quo­ti­di­en région­al Le Pro­grès

Des médias alter­nat­ifs ont récem­ment relaté le com­bat d’Isabelle Sur­ply con­tre l’islamisme dans la ville dont elle est con­seil­lère munic­i­pale, en plus de son man­dat élec­tif à la région Rhône-Alpes-Auvergne.

Pour ne citer que l’un de ses faits mar­quants, en juil­let 2021, elle dif­fu­sait une vidéo d’un prêche de l’imam de Saint-Cha­mond, Mma­di Ahamada.

Lors de celui-ci, l’imam haranguait ses fidèles : « Vous, femmes musul­manes, tâchez d’obéir au doigt de vos maris, restez dans vos foy­ers et ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l’islam ».

Isabelle Sur­ply n’a pas ménagé ses efforts pour que l’affaire n’en reste pas là. De guerre lasse, le min­istre de l’Intérieur a dans un pre­mier temps sus­pendu l’imam pour ses pro­pos. Puis, en octo­bre 2021, il n’a pas renou­velé son titre de séjour. Celui-ci est retourné le 2 mai dans son pays d’origine, Les Comores, avec prob­a­ble­ment le pécule de départ généreuse­ment offert par l’État français (enfin, le contribuable).

C’était sans compter sur les nom­breux sup­port­ers de l’imam qui se sont déchainés sur les réseaux soci­aux et ont men­acé l’élue locale. Le cen­tre cul­turel musul­man qui gère la mosquée Attak­wa de Saint-Cha­mond a par ailleurs déposé plainte con­tre Isabelle Sur­ply pour « diffama­tion en rai­son de l’ethnie, de la reli­gion ou de la race ».

Les lecteurs du quo­ti­di­en région­al Le Pro­grès qui s’en tien­nent à une seule source d’information ont une ver­sion des faits très différente.

Dans un arti­cle du 5 avril, le jour­nal­iste Amjad Allouchi (sans com­men­taires) nous aide à com­pren­dre « en deux min­utes » (car nous sommes pressés et voulons aller droit au but) l’affaire de Saint-Cha­mond. Le prêche du 20 juil­let 2021 de l’imam assig­nant les femmes dans leur cui­sine et à l’obéissance de leur mari ? Les pro­pos auraient été tron­qués par Isabelle Sur­ply. Mma­di Ahama­da n’aurait eu que des pro­pos con­formes au Coran : « O femme musul­mane, entre au par­adis par n’importe quelle porte, tâche de veiller aux droits d’Amah et de ton époux ».Pour­tant, pour qui se donne la peine d’écouter la vidéo mise en ligne par Isabelle Sur­ply, on peut dis­tincte­ment enten­dre les pro­pos qu’elle a dénon­cés. Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Non, ras­surez-vous Le Pro­grès n’est pas allé enquêter sur la pro­gres­sion de l’islamisme en région Rhône-Alpes. Non, un des jour­nal­istes de la rédac­tion du jour­nal est allé véri­fi­er la vérac­ité des pro­pos d’Isabelle Sur­ply affir­mant qu’elle a été mise en exa­m­en, suite à la plainte déposée par le cen­tre cul­turel musul­man qui gère la mosquée Attak­wa de Saint-Chamond.

Dans un arti­cle du 4 mai, nous apprenons que : « véri­fi­ca­tion faite par la rédac­tion du Pro­grès auprès du par­quet, cette mise en exa­m­en n’existe pas. (…) l’élue demeure, à ce stade de l’instruction, à un statut sim­ple de per­son­ne mise en cause ». Comme elle l’indique dans un tweet, Isabelle Sur­ply demande un droit de réponse pour rétablir sa ver­sion des faits. Pen­dant ce temps-là, on ne dis­cute plus de l’essentiel. Cha­cun en tir­era les con­clu­sions qu’il veut…

Le ridicule ne tue plus Le Progrès

Et tant mieux, nous ne voulons la mort de per­son­ne ! Pour l’anecdote, nous avons retrou­vé un arti­cle qui nous avait échap­pé du Pro­grès du 15 juin 2022 signé de son rédac­teur en chef, sous le titre bouf­fon « Un com­men­taire raciste inac­cept­able ». Un par­fait exem­ple de fausse émo­tion sur­jouée et de vraie volon­té de cen­sure. Dans la société du spec­ta­cle, le vrai devient un moment du faux dis­ait Guy Debord. Le Pro­grès (qui n’a jamais exer­cé son droit de réponse) ne nous fera pas taire. Nous con­tin­uerons à « vous informer sur ceux qui vous infor­ment » mal­gré les intim­i­da­tions et les menaces.

Pour nous aider à con­tin­uer à regarder l’envers du décor médi­a­tique et répon­dre aux men­aces du Pro­grès vous pou­vez faire un don, d’avance mer­ci ! À bientôt.

Claude Chol­let
Prési­dent de l’Ob­ser­va­toire du jour­nal­isme (Ojim)

Voir aussi

Cet article GRATUIT vous a plu ?

Il a pourtant un coût : 50 € en moyenne. Il faut compter 100 € pour un portrait, 400 € pour une infographie, 600 € pour une vidéo. Nous dépendons de nos lecteurs, soutenez-nous !

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés