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Changement de modèle économique dans les médias, l’exemple de TF1 et de La Tribune

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19 février 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Changement de modèle économique dans les médias, l’exemple de TF1 et de La Tribune

Temps de lecture : 2 minutes

À première vue, peu de choses en commun entre La Tribune, un quotidien anciennement papier devenu tout en ligne et TF1 le mastodonte de Bouygues qui continue d’être le navire amiral des chaines françaises. Pourtant leur modèle économique est chahuté et tous deux – dans des contextes différents – ont trouvé la parade : la diversification.

TF1, bien plus qu’une télévision

Qu’il est loin le temps d’avril 2015 où le cours de l’action dépas­sait les 17€, et même plus récem­ment en décem­bre 2017 où il était à plus de 12€. Pour un médiocre 6.75€ à mi févri­er 2019. La rai­son ? L’appréhension des marchés devant les suc­cès des Net­flix, Dys­ney et Ama­zon dans l’abonnement pour des séries à suc­cès, venant con­cur­rencer les mod­èles traditionnels.

Pour­tant Gilles Pélis­son n’a pas à rou­gir des résul­tats 2018, pas loin de 2,3 mil­liards d’euros de revenus, un béné­fice de qua­si 200 mil­ions, on a vu pire. Surtout, ce résul­tat doit être lu à la lumière des diver­si­fi­ca­tions. Si la télévi­sion représente encore 80% des revenus, la pro­duc­tion pour tiers avec Newen (racheté par­tielle­ment en 2015 et en total­ité en 2018) est à près de15% et le dig­i­tal à un peu plus de 5%. Les mar­ques dig­i­tales Aufem­i­nin Mar­mi­ton, Doc­tis­si­mo, My lit­tle Paris explosent et devraient dou­bler leurs revenus en trois ans. A moyen terme les revenus de TF1 devraient moins dépen­dre de la pub­lic­ité, de quoi faire remon­ter le cours de l’action.

La Tribune, histoire d’une résurrection

Le quo­ti­di­en financier a con­nu une exis­tence mou­ve­men­tée. Créé en 1985 par des jour­nal­istes économiques, racheté par L’Expansion de Jean-Louis Ser­van-Schreiber, puis Georges Ghosn, puis LVMH, puis Alain Weill, puis en 2012 par Jean-Christophe Tor­to­ra qui revend ses parts en 2016 tout en gar­dant la direc­tion. Entretemps l’édition quo­ti­di­enne est dev­enue entière­ment dig­i­tale en jan­vi­er 2012, gar­dant une édi­tion heb­do­madaire imprimée.

Sept ans plus tard La Tri­bune relève la tête, revendique 12.000 abon­nés, relance l’hebdomadaire avec un objec­tif de 20.000 abon­nés et annonce un béné­fice con­ven­able. Par quel mir­a­cle ? Par celui de l’événementiel. Les activ­ités de salons représen­tent déjà 40% de l’activité et sans doute une part beau­coup plus grande du prof­it. L’exemple du Figaro devenu un paque­bot ven­dant de la presse, des places de marché, des réseaux soci­aux, des croisières et bien d’autres choses sem­ble devoir être suivi un peu partout. Pour ven­dre de la presse, il faut savoir dévelop­per des activ­ités annex­es à côté. Dure leçon.