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Amnesty International condamne la répression des manifestations en France

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29 mars 2023

Temps de lecture : 3 minutes
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Amnesty International condamne la répression des manifestations en France

Temps de lecture : 3 minutes

Pourtant peu prompte à hausser le ton à l’encontre de gouvernements appartenant au camp du Bien, l’ONG Amnesty International n’a eu d’autre choix que de prendre position sur les violents heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants contre la réforme des retraites en France.

Des centaines d’arrestations arbitraires

Le 23 mars, à l’issue d’une journée de man­i­fes­ta­tions à Paris et en province, l’ONG a pub­lié une vidéo sur son compte Twit­ter, peu ten­dre avec le pou­voir macronien. Y sont évo­quées des cen­taines d’arrestations arbi­traires, une pra­tique pour le moins dou­teuse en « démocratie ».

Amnesty Inter­na­tion­al fait ici référence à des affaires qui sem­blent bien avoir eu lieu. D’ailleurs, Libéra­tion s’en est fait l’écho, tan­dis que le Syn­di­cat nation­al de la mag­i­s­tra­ture a dénon­cé une « util­i­sa­tion dévoyée de la garde à vue ».

Usage excessif et non nécessaire de la violence

Dans sa vidéo, l’ONG de défense des droits de l’homme s’adresse directe­ment aux autorités français­es et leur demande de stop­per les vio­lences dis­pro­por­tion­nées et de garan­tir la sécu­rité des manifestants.

Cette demande est faite, élé­ments à l’appui : Amnesty Inter­na­tion­al mon­tre en effet un mon­tage de ces images ayant cir­culé ces derniers jours sur les canaux Telegram et autres comptes Twit­ter. Des images qui rap­pel­lent celles des Gilets Jaunes, dont l’ONG avait aus­si dû admet­tre qu’ils avaient fait l’objet d’une répres­sion vio­lente.

Macron ridiculisé à l’international

La pub­li­ca­tion d’Amnesty frise le mil­lion de vues et mon­tre des scènes qui, si elles s’étaient déroulées dans un pays dont le gou­verne­ment se situe du mau­vais côté du manche, auraient immé­di­ate­ment déclenché une cam­pagne inter­na­tionale de con­damna­tion des vio­lences et d’appels à la démission.

Emmanuel Macron fait bien l’objet d’articles tout sauf élo­gieux à son égard, notam­ment dans la presse bri­tan­nique, qui rap­pelle l’aspect autori­taire de l’emploi du 49.3 et le chaos auquel il sem­ble avoir lais­sé place. Sans même évo­quer l’annulation de la vis­ite du Charles III à Ver­sailles… La presse d’outre-Manche se déchaîne con­tre le locataire de l’Élysée.

Un pouvoir pas inquiété pour autant…

Ce que les amis mon­di­al­istes du prési­dent français lui reprochent, c’est son manque d’habileté poli­tique ayant con­duit la France au bord du chaos. Les méth­odes de répres­sion sem­blent ici un sujet sec­ondaire, et leur con­damna­tion est un exer­ci­ce soumis plus que tous les autres au deux poids deux mesures.

Imag­i­nons un seul instant que de telles scènes aient lieu dans la Hon­grie de Vik­tor Orbán, un pays qu’Amnesty Inter­na­tion­al ne manque jamais de con­damn­er. Le Pre­mier min­istre hon­grois serait alors accusé d’opérer à un retour « des heures les plus som­bres de l’histoire », et il serait vilipendé par toutes les officines mon­di­al­istes et la presse inter­na­tionale de grand chemin. Emmanuel Macron n’a en revanche lui pas de souci à se faire sur ce terrain.

Lire notre dossier en qua­tre par­ties sur Amnesty Inter­na­tion­al : pre­mière par­tie | deux­ième par­tie | troisième par­tie | qua­trième par­tie.