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Temps de parole politique : nouvelles règles du CSA

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12 mars 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Temps de parole politique : nouvelles règles du CSA

Temps de lecture : 2 minutes

Les bouleversements politiques intervenus en 2017 avec l’élection d’Emmanuel Macron et les reclassements qui en sont la conséquence entraînent des changements dans la règle du jeu des temps de parole dans les médias.

Entre 2009 et 2017

En dehors des cam­pagnes élec­torales — qui font l’objet de règles spé­ci­fiques – les temps d’intervention de l’opposition par­lemen­taire à la télévi­sion et à la radio « ne peu­vent être inférieurs à la moitié des temps de parole cumulés du chef de l’Etat et de la majorité prési­den­tielle ». Pour le chef de l’État seule­ment lorsque ses pro­pos relèvent du « débat poli­tique nation­al ». Remar­quons que cette règle qui men­tionne « l’opposition par­lemen­taire » avan­tageait les mou­ve­ments représen­tés au Par­lement avec des groupes comme le Par­ti Com­mu­niste et désa­van­tageait un par­ti comme le Front Nation­al, con­sid­érable­ment plus sig­ni­fi­catif sur le plan élec­toral mais dépourvu de groupes aux assem­blées par­lemen­taires. Il en était de même pour les Insoumis en pleine ascen­sion mais sans groupe au Parlement.

À partir du 1er janvier 2018

La règle lors de la dernière lég­is­la­ture a été chahutée par les pra­tiques des groupes par­lemen­taires (ou des frac­tions de ceux-ci) puisque des groupes faisant par­tie en théorie de la majorité prési­den­tielle votaient par­fois les men­tions de cen­sure ou refu­saient de vot­er le bud­get. Par ailleurs les notions mêmes de « majorité » et « oppo­si­tion » ont volé en éclat. Au sein des LR sub­sis­tent des con­struc­tifs style Jup­pé ou Raf­farin qui brû­lent d’appartenir à la majorité prési­den­tielle et il en est de même par­mi les restes piteux du PS.

Exit donc la notion d’équilibre majorité/opposition et bon­jour le principe de « l’équité » déjà appliqué lors des élec­tions prési­den­tielles et lég­isla­tives. Dans le nou­veau sys­tème l’exécutif (prési­dence et gou­verne­ment) béné­fi­cie d’un tiers du temps total de parole. Les deux tiers restants doivent être répar­tis en inté­grant la « représen­ta­tiv­ité des par­tis et leur con­tri­bu­tion à l’animation du débat poli­tique nation­al ». Aux radios et télévi­sions de faire une syn­thèse ten­ant compte des résul­tats élec­toraux, du nom­bre et du type d’élus, de la taille des groupes par­lemen­taires et des indi­ca­tions des sondages. Une soupe où cha­cun met­tra ce qu’il veut comme tomates En Marche, carottes FN, poireaux LR et poivrons Insoumis sans compter les pommes de terre un peu blettes PS. Bon appétit.