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Accueil | Portraits | Nicolas Charbonneau

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21 novembre 2022

Temps de lecture : 6 minutes

21 novembre 2022

Accueil | Portraits | Nicolas Charbonneau

Nicolas Charbonneau

Temps de lecture : 6 minutes

Un critique du monde contemporain à la tête du Parisien / Aujourd’hui en France

Né le 26 décembre 1967, Nicolas Charbonneau est journaliste, écrivain et réalisateur de documentaires. Il a pris la tête, en remplacement de Jean-Michel Salvator, des rédactions du Parisien / Aujourd’hui en France.

À la tête de médias : quelles orientations ?

Pen­dant près de quinze ans, Nico­las Char­bon­neau est reporter de guerre et cou­vre notam­ment le Rwan­da et le Koso­vo. Éphémère Directeur de LCI, il prône des ren­dez-vous d’information dif­férents de ses con­cur­rents, revendi­quant de ne pas mul­ti­pli­er les « coupes d’antenne » pour des directs spon­tanés. A la tête du Parisien Week-End, il pro­pose un développe­ment des longs for­mats, pour con­trevenir à des for­mats courts répon­dant à l’immédiateté ; il encour­age ain­si la for­ma­tion de ses jour­nal­istes au « sto­ry-telling ». Il déclare, en mai 2021, recevoir autant de mes­sages d’insultes l’accusant d’être trop à droite que trop à gauche sur l’échiquier poli­tique, ce qu’il conçoit comme une preuve de son car­ac­tère équili­bré. En octo­bre 2022, il fait face à une polémique interne au Parisien / Aujourd’hui en France : renonçant à pub­li­er un entre­tien du patron de la CGT Philippe Mar­tinez, son choix édi­to­r­i­al a été regret­té par les syn­di­cats SNJ-CGT, SNJ et SGJ-FO. Celui-ci se dédouan­era en soulig­nant qu’« un por­trait pas for­cé­ment à la gloire de Patrick Pouyan­né, le PDG de Total­En­er­gies » était déjà pro­gram­mé dans l’édition du jour.

Une critique du monde contemporain

Vice-prési­dent du Club français de la presse – Press Club de France, Nico­las Char­bon­neau se mon­tre assez sévère avec ses col­lègues de la presse : s’élevant con­tre un jour­nal­isme « mil­i­tant », qui décrit le monde qu’il souhait­erait voir plutôt que le monde tel qu’il est, il déplore égale­ment le car­ac­tère « intouch­able » de la pro­fes­sion. Il cri­tique égale­ment le rôle des réseaux soci­aux dans la sphère médi­a­tique, regret­tant qu’il soit don­né la parole à des per­son­nal­ités dont il juge qu’ils avaient autre­fois leur juste place au café du com­merce. Enfin, il s’élève claire­ment con­tre le « déboulon­nement » de l’Histoire de France et la cul­ture « woke », jugeant néfaste « l’exercice d’autoflagellation col­lec­tif » et le fait de « juger du passé au nom des valeurs présentes ».

Formation

Parcours professionnel

  • Jusqu’en sep­tem­bre 2007. Il est grand reporter puis présen­ta­teur des jour­naux du matin d’Europe 1.
  • Sep­tem­bre 2007 – sep­tem­bre 2008. Présen­ta­teur de la tranche 22 heures – minu­it sur la chaîne I‑télé.
  • Sep­tem­bre 2008 – avril 2009. Rédac­teur-en-chef à I‑télé.
  • Avril 2009 – 2012. Rédac­teur-en-chef web à I‑télé.
  • 2012 – décem­bre 2015. Directeur-adjoint de l’information de TF1.
  • Décem­bre 2015 – juil­let 2016. Codi­recteur général de LCI.
  • 21 août 2017 – 1er sep­tem­bre 2022. Directeur délégué des rédac­tions du Parisien / Aujourd’hui en France. 
  • Févri­er 2019 – 1er sep­tem­bre 2022. Directeur de la rédac­tion du Parisien / Week-end. 
  • Depuis le 1er sep­tem­bre 2022. Directeur des rédac­tions de Le Parisien / Aujourd’hui en France.

Autres fonctions

Mem­bre du comité édi­to­r­i­al du trimestriel Tunisie Plus.

Depuis juin 2012. Vice-prési­dent du Club français de la presse – Press Club de France. 

Publications

Livres
  • 2002. Deux ou trois fois rien, édi­tions du Cherche-Midi.
  • 2004. Doc­teur Jack et Mis­ter Lang, en col­lab­o­ra­tion avec Lau­rent Guimi­er, édi­tions du Cherche-Midi.
  • 2005. Généra­tion 69 : les trente­naires ne vous dis­ent pas mer­ci, en col­lab­o­ra­tion avec Lau­rent Guimi­er, édi­tions Michallon.
  • 2006. Le Roi est mort ? Vive le Roi, en col­lab­o­ra­tion avec Lau­rent Guimi­er, édi­tions Michallon.
  • 2008. La Vème République pour les nuls, en col­lab­o­ra­tion avec Lau­rent Guimi­er, First Éditions.
  • Le Roman de Saint-Tropez, édi­tions du Rocher.
  • Le Roman des maisons clos­es, en col­lab­o­ra­tion avec Lau­rent Guimi­er. Édi­tions du Rocher.
  • L’Histoire de la Vème République pour les nuls, en col­lab­o­ra­tion avec Lau­rent Guimi­er. Édi­tions First.
  • 2019. Vos enfants sont for­mi­da­bles, en col­lab­o­ra­tion avec Sophie Sach­nine, édi­tions Albin Michel.
Documentaires
  • 2002. Le Charles de Gaulle, France 5.
  • 2003. Les Magi­ciens de la lumière, France 5.
  • 2004. Les Cigognes veil­lent sur nous, France 5.

Distinctions

  • 1998. Prix Bayeux des cor­re­spon­dants de guerre, caté­gorie Radio.
  • 1998. Prix de la Fon­da­tion Varenne.

Il l’a dit

« Les nou­veaux chiens de garde, ces arbi­tres des élé­gances qui dis­ent le bien et le mal, com­met­tent la red­outable erreur de con­sid­ér­er le temps de l’Histoire comme s’il s’agissait du temps des réseaux soci­aux. Ils con­fondent le temps long et le temps du tweet. », Le Parisien Week-end, édi­to du 19 juin 2020.

« La recon­nex­ion des jour­nal­istes au monde réel [est] un vrai souci. Les jour­nal­istes ont ten­dance à racon­ter le monde tel qu’ils aimeraient qu’il soit et pas tel qu’il est et c’est un vrai prob­lème. Je suis assez dur et juste­ment dur avec ma pro­fes­sion parce que je l’aime. », vidéo Press Club de France, 20 mai 2021.

« Un beau sujet, c’est un sujet qui était bon il y a trois mois et qui sera bon dans trois mois. Donc ne m’embêtez pas avec la tem­po­ral­ité du sujet […] Je con­sid­ère qu’un mag­a­zine doit s’infiltrer là où d’autres ne sont pas. Je ne suis pas là pour faire la même chose que les autres. Sinon je ne vais plus exis­ter. », vidéo Press Club de France, 20 mai 2021.

« Dans ce flux [d’informations], on se noie. On apprend de moins en moins l’info dans le mag­a­zine. […] Donc il faut racon­ter autre chose : le sujet, le regard, com­ment on le racon­te et la forme (l’écriture, la maque­tte, l’élégance. », vidéo Press Club de France, 20 mai 2021.

« On a ten­dance à dire que le Parisien est un jour­nal pop­u­laire, j’en suis très fier. Ça veut dire qu’on s’adresse au plus grand nom­bre. […] Pop­u­laire peut vouloir dire élé­gant, ça veut pas dire offrir quelque chose de moche. », vidéo Press Club de France, 20 mai 2021.

« Je ne com­prends pas tou­jours mes con­frères, sur le fait qu’ils soient aus­si décon­nec­tés. […] On n’est pas con­nec­tés, on racon­te une manif du samedi…bon, je ne par­le même pas des Gilets jaunes mais… C’est pas vrai que ça se passe comme ça. C’est pas vrai que tous les flics sont des assas­sins en puis­sance. Cer­tains, dans les jour­nal­istes, se sont fait une spé­cial­ité des mou­ve­ments de matraque. […] », vidéo Press Club de France, 20 mai 2021.

« Je ne suis pas un mil­i­tant. Je viens, je racon­te, je m’intéresse. Je ne vais pas biais­er les choses. », vidéo Press Club de France, 20 mai 2021.

« Cer­taines écoles de jour­nal­isme n’ont pas fait le job. […] La pro­fes­sion n’est pas du tout représen­ta­tive de l’état [poli­tique des] Français. », vidéo Press Club de France, 20 mai 2021.

« Je n’ai jamais com­pris pourquoi notre pro­fes­sion est totale­ment intouch­able. On peut racon­ter, écrire n’importe quoi, cer­tains l’ont fait, vous garderez tou­jours votre carte de presse. Il y a peu de pro­fes­sions où c’est comme ça. », vidéo Press Club de France, 20 mai 2021.

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