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Jeune Afrique : les frères Ben Yahmed à la recherche d’argent frais

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26 juin 2022

Temps de lecture : 2 minutes
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Jeune Afrique : les frères Ben Yahmed à la recherche d’argent frais

Temps de lecture : 2 minutes

Jeune Afrique est la revue francophone africaine la plus prestigieuse. Créée en 1962 par Béchir Ben Yahmed, un moment ministre de l’information du président tunisien Bourguiba, elle fête ses 60 ans dans un contexte difficile.

Jeune Afrique, une histoire tumultueuse

D’abord pub­lié en Tunisie en 1960 sous le nom d’Afrique Action, le jour­nal va se repli­er en France en 1962 pour échap­per à la cen­sure, et prend le nom de Jeune Afrique. Longtemps heb­do­madaire, le jour­nal va devenir men­su­el en 2020 tout en con­ser­vant une édi­tion quo­ti­di­enne sur le site. Saisi plusieurs cen­taines de fois en Afrique, par­fois aidé en sous-main par cer­tains intérêts poli­tiques (tunisiens entre autres), la revue dis­pose d’une incon­testable aura intel­lectuelle en Afrique fran­coph­o­ne et en France.

Covid, ne vois-tu rien venir ? Des difficultés et des licenciements

Dans un con­texte dif­férent, mais un peu pour les mêmes caus­es, Jeune Afrique, comme le quo­ti­di­en catholique Présent, doit réduire la voil­ure. Béné­fi­ci­aire (source Let­tre A) en 2019 avant la pandémie, le jour­nal a essuyé de lour­des pertes (supérieures à 11M€) en 2020, le con­traig­nant à un plan social en 2020 pour se sépar­er de 20 salariés. Pire, la vache à lait du groupe, l’évènementiel sous forme de l’Africa CEO Forum, a été annulé en 2020 et réduit à une visio­con­férence en 2021.

Si les comptes 2021 ne sont pas encore pub­liés, ils doivent être restés dans le rouge. Les action­naires sont donc à la recherche d’investisseurs et prêts à céder 20% de leur cap­i­tal. Investis­seurs qu’ils pour­raient trou­ver par­mi les États africains, par exem­ple en Côte d’Ivoire où Alas­sane Out­tara accueille le Forum du jour­nal, ou en Tunisie et au Con­go, déjà clients de la fil­iale évène­men­tielle située à Genève. D’aucuns s’inquiètent pour l’indépendance du jour­nal, qui en a vu d’autres mais l’environnement économique des médias est plus dif­fi­cile qu’au siè­cle dernier.