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GLAD! La revue qui ose tout

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11 juin 2023

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | GLAD! La revue qui ose tout

GLAD! La revue qui ose tout

Temps de lecture : 3 minutes

Vous connaissez certainement une des plus fameuses répliques des Tontons flingueurs de Lautner, une réplique typiquement à la Audiard, et définissant ainsi une certaine catégorie de population : « ça ose tout et c’est à ça qu’on les reconnaît ». Pour ceux qui n’auraient pas deviné à qui s’adresse la réplique, nous les invitons à revoir le film. En ce qui concerne la revue semestrielle numérique GLAD! créée en 2016, elle correspond en tous points à la réplique.

Chez GLAD! on est content mais en anglais ou en américain

Il faut dire que GLAD! c’est plus chic que con­tent, ça vous a tout de suite un petit par­fum Cal­i­fornie mât­iné hamburger/coca du plus bel effet. Si vous lisez GLAD! avec sat­is­fac­tion, vous ne serez pas seule­ment con­tent, vous serez glad, ce qui est quand même plus chic. Ne pas oubli­er le !, car ce n’est pas glad qui est un peu plat, mais GLAD! Je suis vrai­ment GLAD! de vous ren­con­tr­er et je mar­que ma joie par un point d’exclamation, non par­don, un excla­ma­tion mark.

Du genre et du langage

Non pas sur les dif­férents gen­res de lan­gages, par­lé, écrit, pen­sé, chan­té mais — plus à la mode — des travaux sci­en­tifiques, artis­tiques et poli­tiques « artic­u­lant recherch­es sur le genre et recherch­es sur le lan­gage ». Dans un appel à con­tribu­teurs nos amis du point d’exclamation recherchent des travaux sur « con­som­ma­tion carnée et viol ». C’est bien con­nu, les lions, les pumas, les tigres et même le loup et le chat sont des vio­leurs en puis­sance. Ce qui n’est pas le cas du héron cen­dré, de la taupe (encore que pour cette dernière elle mange des vers de terre, mais admet­tons), du tapir et du lapin ango­ra, peu vio­leurs par nature et par destination.

On peut sup­pos­er que la liai­son mangeur de viande/violeur en puis­sance voire en acte s’applique aus­si au genre humain. Les argentins grands car­nassiers doivent vio­l­er en masse, les rues de Buenos-Aires sont rem­plies de vic­times des bar­be­cues locaux, les hin­dous hin­douistes végé­tariens sont épargnés, mer­ci Vich­nou, mer­ci Brah­ma, ouf pour les vach­es sacrées.

Du genre humain au genre humain il n’y a qu’un pas

Comme il n’y a qu’un pas, faisons-le et intéres­sons-nous, je cite au « traite­ment des corps des femmes, mais aus­si des esclavagisé.e.s, des handicapé.e.s, des racisé.e.s et ceux des sols, des ani­maux, des végé­taux. Tous.tes sont naturalisé.e.s ». Oh, la belle bleue ! Le sol – mais pourquoi le sol pourquoi cette assig­na­tion sex­iste – je rec­ti­fie donc le/la sol.e est naturalisé.e. Oh, la belle rouge ! Par qui ? Par des con­som­ma­teurs de vian­des qui le/la vio­lent. CQFD. J’ai tout com­pris, en effet ça ose tout, je vais revoir Les Ton­tons flingueurs pour mieux les repérer.

NB : Cet arti­cle et son titre ont été inspirés par une tri­bune de Lil­iane Mes­si­ka dans Causeur, ver­sion numérique, que nous remer­cions à dis­tance, ne la con­nais­sant pas.