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Élections allemandes, l’influence des médias de service public sur l’opinion

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29 septembre 2021

Temps de lecture : 4 minutes
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Élections allemandes, l’influence des médias de service public sur l’opinion

Temps de lecture : 4 minutes

Les élections législatives allemandes donnent lieu à une grande incertitude quant au type de coalition à venir. Aucun type d’incertitude par contre en ce qui concerne la partialité des médias du service public. Comme en France ajouterait un mauvais esprit.

Les Verts mis en vedette

S’il n’y avait que les médias de ser­vice pub­lic, les élec­tions en Alle­magne auraient été ter­minées avant même de com­mencer. La can­di­date des Verts, Annale­na Baer­bock, aurait franchi la ligne d’ar­rivée avec plus de 40% et aurait pu facile­ment for­mer un gou­verne­ment vert-rouge avec un SPD (n.d.t. : par­ti social­iste) renforcé.

Ayant subi de lour­des pertes, la CDU (n.d.t. : droite),15 %, quit­terait le ter­rain avec le FDP (n.d.t. : par­ti libéral). L’AfD (n.d.t. : droite pop­uliste) ne serait plus représen­tée au Bun­destag (n.d.t. : équiv­a­lent de notre Assem­blée nationale). Tout à fait clair.

Le car­ac­tère uni­latéral de nom­breuses chaînes et sta­tions affil­iées à l’É­tat aura été par­ti­c­ulière­ment évi­dent durant la cam­pagne élec­torale : dans un mag­a­zine dif­fusé par l’une d’elles, le WDR, les pro­grammes élec­toraux auront été exam­inés presque exclu­sive­ment sous l’an­gle de la pro­tec­tion du climat…

Une émission avec un public anti CDU sélectionné

Le for­mat « Wahlarena/Arène élec­torale » aura pu sus­citer l’é­ton­nement des téléspec­ta­teurs quant à la com­po­si­tion du pub­lic par­tic­i­pant à l’émis­sion : ten­dance, régulière­ment, à gauche. D’ailleurs, deux « activistes » ayant aupar­a­vant suivi une for­ma­tion de la «gauche inter­ven­tion­niste», auront pu être démasquées. Une for­ma­tion prodiguée par un mou­ve­ment extrémiste placé sous obser­va­tion par l’Of­fice pour la pro­tec­tion de la Con­sti­tu­tion. La « mil­i­tante activiste » Maia Stim­ming, for­mée elle aus­si par des extrémistes de gauche, a été délibéré­ment intro­duite clan­des­tine­ment dans cette émis­sion afin d’agiter le pub­lic con­tre Armin Laschet, can­di­dat de la CDU.

Emi­ly Laquer, de la « Gauche inter­ven­tion­niste », avait annon­cé à l’a­vance sur Twit­ter : « La jeune Maia, 15 ans, affron­tera Armin Laschet aujour­d’hui à par­tir de 20h15 dans l’émis­sion « Arène élec­torale » de l’ARD. J’ai fait la con­nais­sance de cette activiste de “Fri­days for Future Ham­burg” lors de la dernière for­ma­tion de l’ “Activist Agency”. Mon­trez tous votre soutien.”

Ce à quoi Maia Stim­ming a répon­du: “Grâce à l’en­traîne­ment, je suis main­tenant super pré­parée pour le dégom­mer.” Emi­ly Laquer répon­dra quant à elle avec trois smi­leys mon­trant leurs poings. Stim­ming a égale­ment écrit sur Twit­ter : « Je vais cer­taine­ment le faire tran­spir­er. Armin Laschet a déjà beau­coup merdé, il ne devrait pas aller plus loin. »

Par­ti­c­ulière­ment révéla­teurs sont les cas accu­mulés de lob­by­istes rouges-verts, mon­trés à la télévi­sion comme la « voix du peu­ple », tel ce pseu­do « mon­sieur tout le monde », qui s’est avéré être un député des Verts d’un par­lement régional.

De fait, les médias accaparent la fonction souveraine

Mais cela ne sur­prend plus. Il y a un sys­tème der­rière. Quoiqu’il en soit, pen­dant les péri­odes de cam­pagne élec­torale, le ser­vice pub­lic est tem­po­raire­ment bien obligé de per­me­t­tre à tous les par­tis de s’ex­primer à peu près sur un pied d’é­gal­ité. On trou­ve alors tout d’un coup des représen­tants de la droite pop­uliste dans les émis­sions alors qu’au cours des dernières années, bien que représen­tant la plus grande fac­tion de l’op­po­si­tion, elle avait été boy­cottée presque partout.

Le par­ti pris des médias financés par des rede­vances fis­cales oblig­a­toires est le plus évi­dent dans leur présen­ta­tion des ques­tions qui intéresseraient soit-dis­ant le plus les citoyens. Pourquoi les ques­tions écologiques ont-elles dom­iné, avec, tou­jours en pre­mier lieu, la « pro­tec­tion du cli­mat » ? Pourquoi les ques­tions « dif­fi­ciles » comme l’im­mi­gra­tion, la crim­i­nal­ité, la défense et la cri­tique de l’U­nion Européenne ont-elles été à peine abor­dées ? Pourquoi les rédac­teurs se soumet­tent-ils au « dis­cours de genre » propagé par un lob­by de gauche rad­i­cale, mon­trant ain­si au pub­lic qui pos­sède en fait la sou­veraineté sur les ondes et les plateaux ?

Source : Junge Fre­heit. Tra­duc­tion AC.

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