C’est la valse à mille temps, celle qui ensorcèle, la valse des millions. Après avoir déjà abondé (voir infra) de 145 M€ entre 2018 et 2022, LVMH injecte 140 M€ de plus dans Le Parisien.
Refinancer ou disparaître
Lorsque Bernard Arnault avait mis 83 M€ en 2018 pour racheter le journal, éponger les dettes, investir, il ne s’attendait sans doute pas à devoir remettre au pot en 2022, cette fois-ci à hauteur de 65 M€.
83+65 = 148 M€, mais les pertes grandissantes du journal – 35 M€ en 2024 ; au moins la même chose en 2025 – mettaient la société éditrice en péril. Le capital social devenait inférieur à la moitié des capitaux propres et la société risquait la dissolution. Il fallait soit vendre à Bolloré soit refinancer. Entre les deux, mon cœur balance, la famille Arnault était divisée, certains pour la vente, d’autres pour le refinancement par crainte que la vente à Bolloré ne soit interprététée politiquement.
Ça va tanguer !
Nous en parlions le 28 octobre, si l’option vente était repoussée, l’option restante ne peut être que de passer le journal à la paille de fer. Nouveau plan social, suppression d’éditions, économies sur le nombre de pages et l’imprimerie, droits sociaux revus à la baisse, redimensionnement des équipes rédactionnelles et techniques. La rédaction, farouchement opposée à la vente à Bolloré, va peut-être regretter cette solution…
Voir aussi : Les aides de l’État au groupe de presse Les Échos-Le Parisien
Claude Lenormand















