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Zemmour, une certaine idée du journalisme à la française

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8 avril 2013

Temps de lecture : 2 minutes
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Zemmour, une certaine idée du journalisme à la française

Temps de lecture : 2 minutes

Quoi qu’on en pense, avec Éric Zemmour, on sait Qui parle et d’Où. Ses convictions ne sont un secret pour personne, contrairement à la très large majorité de la profession qui parvient à les faire passer plus sournoisement, sous couvert d’objectivité.

Le bagage intel­lectuel et lit­téraire de Zem­mour rap­pelle ce jour­nal­isme d’un autre âge, cul­tivé et au fait de l’histoire de son pays, aujourd’hui dis­paru. Ain­si l’écrivain fait-il encore par­tie – pour com­ment de temps ? – des rares dinosaures d’une pro­fes­sion en perdition.

Aus­si, dans un entre­tien accordé le 23 mars dernier au Figaro Mag­a­zine, Éric Zem­mour con­fi­ait écrire ses chroniques radio « avec beau­coup de soin. C’est un exem­ple de ce qui incar­ne à mon sens l’idée du jour­nal­isme à la française. Un mélange de lit­téra­ture, de poli­tique et de jour­nal­isme. Ain­si le « Bloc-notes » de François Mau­ri­ac est mon nir­vana. J’es­saie de faire per­dur­er cette tradition. »

Mais est-il un jour­nal­iste à pro­pre­ment par­ler ? Dans un récent entre­tien au Nou­v­el Obser­va­teur, il con­fie : « J’utilise les tech­niques jour­nal­is­tiques pour défendre mes idées. À la télé, vous remar­querez d’ailleurs que je ne pose pas de ques­tions. Je débats. » Il recon­naît égale­ment utilis­er « la télévi­sion comme un vecteur de dif­fu­sion de mes con­vic­tions et de mes idées. Et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai per­du mon poste chez Ruquier. »

Alors, il est vrai, le définir reste dif­fi­cile. Jour­nal­iste ? Écrivain ? Chroniqueur ? Quoi qu’il en soit, il incar­ne cette « idée du jour­nal­isme à la française » qui se perd en ces temps de con­som­ma­tion de masse de l’information. Dans un milieu de plus en plus abêti et idéol­o­gisé par la gauche et la bien-pen­sance, sa présence reste un souf­fle d’air frais. Un air venu du passé…