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Reportage : on est allés à la grande soirée-évènement du JDD, et voici ce qu’il faut en retenir

1 décembre 2025

Temps de lecture : 8 minutes
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Reportage : on est allés à la grande soirée-évènement du JDD, et voici ce qu’il faut en retenir

Temps de lecture : 8 minutes

Reportage : on est allés à la grande soirée-évènement du JDD, et voici ce qu’il faut en retenir

Le Jour­nal du Dimanche organ­i­sait mar­di 25 novem­bre 2025, au Dôme de Paris, une soirée-débat de qua­tre heures con­sacrée aux thèmes poli­tiques en vogue. Édu­ca­tion, jus­tice, nar­co­traf­ic, élec­tions munic­i­pales, civil­i­sa­tion européenne… Une par­tie des cadors de la droite française et cer­tains mem­bres du par­ti prési­den­tiel étaient présents afin de débat­tre et d’identifier les solu­tions pour enray­er le déclasse­ment du pays.

Soudain, dans la grande salle de 4000 places, les lumières s’éteignent. Les voix de Chris­tine Kel­ly, Geof­froy Leje­une et Char­lotte d’Ornellas réson­nent et remer­cient leurs lecteurs dans une vidéo pro­jetée. Puis, sous des airs de musique rock, Eliott Deval, Louis de Raguenel et Geof­froy Leje­une mon­tent sur scène sous des ton­nerres d’applaudissements. Ils se livrent à un exer­ci­ce humoris­tique en imag­i­nant quel arti­cle vont écrire les jour­nal­istes de gauche pour étriller l’évènement, ce qui plaît beau­coup au public.

Reportage : on est allés à la grande soirée-évènement du JDD, et voici ce qu’il faut en retenir

Ensuite, des paysages français défi­lent sur le grand écran placé sur la scène et l’on entend une voix très famil­ière des téléspec­ta­teurs de CNews : c’est Philippe de Vil­liers. « La France, dit-on, est un acte lit­téraire, un poème où la langue devient musique, où chaque mot est un psaume d’espérance. » Sur ces mots, le fon­da­teur du Puy du Fou entre sur scène acclamé par un pub­lic gal­vanisé. Philippe de Vil­liers martèle que la France – et son peu­ple – doit revenir à ses racines, que la France est aujourd’hui com­pressée entre le « Wok­istan » et « l’Islamistan ». La fig­ure star de CNews ajoute ensuite qu’il y a tou­jours une lueur d’espoir et que « le Français mil­lé­naire qui som­meille en cha­cun de nous » n’est pas mort.

Reportage : on est allés à la grande soirée-évènement du JDD, et voici ce qu’il faut en retenir

Sauver l’école

Après ces dis­cours d’introduction, nous assis­tons à deux débats spé­cial­isés sur l’éducation et la jus­tice. Le pre­mier voit Eliot Deval inter­roger Haïm Kor­sia, le grand rab­bin de France. Face à un pub­lic atten­tif, ce dernier appelle notam­ment de ses vœux à l’émergence d’une école plus « fun » pour les élèves et à redonner fon­da­men­tale­ment le goût de l’apprentissage aux plus jeunes.

Les trois autres inter­venants : Vio­lette Spille­bout (députée de la 5ᵉ cir­con­scrip­tion du Nord), Guil­laume Prévost (secré­taire général de l’En­seigne­ment catholique) et Anne Coffinier (prési­dente de l’association « Créer son école ») soulig­nent de leur côté la néces­sité d’ar­rêter « la guerre » entre école publique et école privée, d’aider les enseignants qui ne sont pas soutenus « ni par le rec­torat, ni par le gou­verne­ment » et de lut­ter con­tre le séparatisme.

Sauver l’école

Durant l’entretien, Eliot Deval évoque par ailleurs des chiffres alar­mants : « Plus de 5000 class­es ont fer­mé dans le pub­lic con­tre 530 dans des écoles privées sous con­trat ». Et le jour­nal­iste d’ajouter : « En revanche les écoles libres ont ouvert 400 class­es supplémentaires. »

Un débat technique sur la justice

Le débat ter­miné, place ensuite au sec­ond, plus tech­nique encore : celui de la jus­tice française. C’est la jour­nal­iste Char­lotte d’Or­nel­las qui mène l’entretien. À ses côtés, comme invités : Pierre-Marie Sève (délégué général de l’Institut pour la Jus­tice) et Har­monie Comyn, veuve d’un polici­er tué par un chauf­feur multirécidiviste.

Un débat technique sur la justice

Pierre-Marie Sève évoque d’abord un doc­u­men­taire pro­duit par l’Institut pour la jus­tice qui revient sur la façon dont « la gauche s’est emparée du pou­voir judi­ci­aire en France par­ti­c­ulière­ment à par­tir de 1981 sous François Mit­ter­rand ». Il évoque égale­ment le Syn­di­cat de la mag­i­s­tra­ture, con­nu pour son « mur des cons » où sont unique­ment épinglées des per­son­nal­ités de droite.

Quant à Har­monie Comyn, elle explique, face à un pub­lic par­ti­c­ulière­ment ému, « qu’une par­tie des juges requal­i­fie les faits de délin­quance pour dimin­uer la grav­ité de la peine de prison ». Pour la veuve d’Éric Comyn, une par­tie des juges estime en out­re que « les crim­inels sont vic­times de la société et provi­en­nent de milieux défa­vorisés, ce qui excuserait leurs actes ». Son inter­ven­tion, très remar­quée, s’achève par un con­stat déplorable : le fait, rap­pelle-t-elle, qu’il n’y ait pas de con­seils de l’ordre pour les mag­is­trats français alors que les avo­cats et policiers doivent eux répon­dre de leurs actes.

Aurore Bergé sous le feu des critiques

Arrive ensuite un autre thème intrin­sèque­ment lié à celui de la jus­tice : l’insécurité. Pour en par­ler, sont réu­nis cette fois-ci sur scène : Claire Géron­i­mi (prési­dente de l’association « Éclats de femme »), l’avocat Gilles-William Gold­nadel et la min­istre Aurore Bergé (chargée de l’É­gal­ité entre les femmes et les hommes et de la Lutte con­tre les discriminations).

Aurore Bergé sous le feu des critiques

Dans son intro­duc­tion, la min­istre assure : « Toutes les vic­times de vio­lences sex­uelles – et de toutes orig­ines – devraient être enten­dues », ajoutant qu’il s’agit là « d’un com­bat pour nos femmes, nos filles, nos sœurs, qui ne doit pas être compartimenté ».

Or, Claire Géron­i­mi, vio­lée en 2023 par un Cen­trafricain sous OQTF, n’a, rap­pelle-t-elle, jamais été soutenue par la min­istre lors de son procès qui s’est tenu en sep­tem­bre 2025. « Pourquoi, lorsqu’on vous a con­tac­tée au moment du procès de mon agresseur il y a deux mois de ça, vous ne nous avez pas soutenues à ce moment-là ? Et pourquoi changez-vous main­tenant com­plète­ment de bord ? », assène-t-elle à la min­istre, vis­i­ble­ment dans l’embarras.

Dans la foulée, Gilles-William Gold­nadel men­tionne le racisme antiblanc, un racisme « d’autant plus ter­ri­ble qu’il est nié ». Devant la salle comble, l’avocat établit ensuite un par­al­lèle entre l’omerta du ser­vice pub­lic sur les vic­times de couleur blanche en France et les vic­times israéli­ennes « exclues des luttes et des reven­di­ca­tions des fémin­istes d’extrême gauche ».

La vie politique passée au crible

La soirée est ensuite ponc­tuée de débats intrin­sèque­ment plus poli­tiques. Au menu : les élec­tions munic­i­pales puis le nar­co­traf­ic. Pour le débat sur les élec­tions munic­i­pales, cinq per­son­nal­ités poli­tiques de pre­mier plan sont reçues : David Lis­nard (maire de Cannes et prési­dent de l’As­so­ci­a­tion des maires de France) ; Karl Olive (ex-maire de Pois­sy et député des Yve­lines) ; Lau­re Lavalette (députée du Var) ; Marie-Hélène Tho­raval (maire de Romans-sur-Isère) et Antoine Valentin (maire de Saint-Jeoire).

La vie politique passée au crible

D’abord seul sur scène, David Lis­nard met d’emblée en cause la bureau­cratie qui entrave les Français. Il enjoint par là même l’État français à s’occuper moins de la vie quo­ti­di­enne des Français que de leur sécu­rité. « Vive la lib­erté », lance-t-il en référence à l’expression de Javier Milei.

Arrive ensuite la ques­tion du nar­co­traf­ic. La maire de Romans-sur-Isère illus­tre le sujet en prenant l’exemple d’un jeune de 14 ans recruté par un gang qui lui a payé une cham­bre d’hôtel pour qu’il se bat­te au pis­to­let avec un autre gang.

Marie-Hélène Tho­raval souligne égale­ment le manque de moyens octroyés aux mairies face à la men­ace du nar­co­traf­ic qui est, selon elle, en phase d’ubérisation.

« Est-ce que tout est foutu ? »

Les spec­ta­teurs assis­tent ensuite à un débat ardu entre Éric Zem­mour et Michel Onfray sur la “civil­i­sa­tion judéo-chré­ti­enne”. Chris­tine Kel­ly, présen­ta­trice phare de CNews et acclamée par le pub­lic, mène la discussion.

Les spectateurs assistent ensuite à un débat ardu entre Éric Zemmour et Michel Onfray sur la civilisation judéo-chrétienne. Christine Kelly, présentatrice phare de CNews et acclamée par le public, mène la discussion.

La jour­nal­iste com­mence par présen­ter les ouvrages des deux écrivains sor­tis récem­ment : Déam­bu­la­tion dans les ruines : une his­toire philosophique de l’Oc­ci­dent de Michel Onfray et La messe n’est pas dite, d’Éric Zemmour.

Chaque écrivain défend alors sa vision du chris­tian­isme et du judaïsme, les deux étant en désac­cord notam­ment sur la nature du chris­tian­isme. Le prési­dent de Recon­quête explique ain­si que le chris­tian­isme est la pre­mière reli­gion à instau­r­er la lib­erté indi­vidu­elle, quand Michel Onfray trou­ve que le catholi­cisme est une reli­gion extrême­ment pre­scrip­tive comme peut l’être le judaïsme.

Les deux s’accordent néan­moins sur le fait que la civil­i­sa­tion européenne est aujourd’hui en péril.

Pour le final, Sarah Knafo et Éric Naul­leau se retrou­vent autour d’une ques­tion éminem­ment cru­ciale : « Est-ce que tout est foutu ? ».

« Est-ce que tout est foutu ? »

Les deux par­courent beau­coup de sujets dif­férents. Sarah Knafo est plutôt opti­miste : « L’e­spérance revien­dra par le con­cret, les mesures, les propo­si­tions ». Éric Naul­leau, lui, se révèle plutôt pes­simiste quant à l’avenir de la France et assène : « Le niveau à l’é­cole ne baisse pas, il s’effondre ».

La soirée s’achève ain­si sur ce débat. L’évènement se révèle un franc suc­cès qui aura per­mis aux jour­nal­istes du groupe Bol­loré de mesur­er leur pop­u­lar­ité auprès de leurs lecteurs et des spectateurs.

Jean-Charles Souli­er

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