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Quand Le Monde invente une information sur Fdesouche

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7 avril 2022

Temps de lecture : 3 minutes
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Quand Le Monde invente une information sur Fdesouche

Temps de lecture : 3 minutes

Le mensonge est-il en train de devenir une norme dans le journalisme « mainstream » ? Si la question paraît provocante, c’est qu’il y a quelques temps déjà l’AFP inventait des casseurs pro-Zemmour à Nantes. Cette fois-ci c’est Le Monde qui récidive en s’adonnant à la diffamation envers le site de revue de presse Fdesouche.

Un Trogneux fantôme

L’his­toire com­mence le 31 mars 2022, lorsque le jour­nal­iste Simon Auf­fret, mem­bre du ser­vice poli­tique du Monde, signe un papi­er rela­tant le par­cours de « l’af­faire Jean-Michel Trogneux », une rumeur insin­u­ant que Brigitte Macron serait un homme. L’ar­ti­cle racon­te la nais­sance de cette rumeur et cite rapi­de­ment le site FdeS­ouche en notant que celui-ci pub­lie, le 1er novem­bre 2021, qu’il est prob­a­ble que Brigitte Macron et Jean-Michel Trogneux ne soient qu’une seule et même per­son­ne. Un élé­ment que M. Auf­fret aurait appris dans les colonnes de Libéra­tion. Le prob­lème ? FdeS­ouche n’a jamais pub­lié cet arti­cle, et a même, par la voix de Pierre Sautarel, fon­da­teur du site, classé cette rumeur par­mi « les théories dis­si­dentes les plus grotesques ». Bien évidem­ment Fdes­ouche n’a pas man­qué de pro­test­er et de soulign­er la tartufferie du jour­nal­iste obligé d’in­ven­ter un arti­cle de A à Z pour dif­famer la plate­forme d’in­for­ma­tion. De telles pra­tiques pour­raient inciter à s’in­ter­roger sur la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle de l’auteur de l’article.

Le Monde copie Libération qui copie…

Une autre erreur appa­raît lorsque que Simon Auf­fret, décidé­ment dans un mau­vais jour, affirme que Nat­acha Rey, jour­nal­iste, a « cosigné » l’en­quête que pub­lie Faits&Documents (une let­tre d’in­for­ma­tion sur abon­nement de la sphère sorali­enne), sur le passé de Brigitte Macron. Une autre erreur puisque, comme le souligne Xavier Pous­sard, directeur de Faits&Documents, Nat­acha Rey a seule­ment été la cor­re­spon­dante de la revue pour écrire le dernier chapitre de cette enquête. Une infor­ma­tion que le rédac­teur du Monde aurait aus­si appris en lisant l’ar­ti­cle de Libéra­tion. Par­faite illus­tra­tion du jour­nal­isme de copie.

Sans sur­prise, nous atten­dons encore les démen­tis des Décodeurs du Monde, équipe de https://www.ojim.fr/fact-checkers-ou-desinformateurs-entretien-le-gallou/ « fact-checkeurs », d’habi­tude si enclin à don­ner des leçons de déon­tolo­gie aux prop­a­ga­teurs de fauss­es-infor­ma­tions. Ici silence radio, alors qu’il s’ag­it d’un exem­ple fla­grant de diffama­tion et de dés­in­for­ma­tion. La fin jus­ti­fierait-elle les moyens ? Com­bat­tre ce qui est appelé « l’ex­trême droite » donne‑t’il une forme blanc-seing accor­dant le droit de men­tir ? Comme si, finale­ment, il y avait deux dés­in­for­ma­tions : la bonne et la mauvaise.

Nous encour­a­geons aimable­ment M. Auf­fret a retourn­er sur les banc de l’é­cole de jour­nal­isme au vu de sa déf­i­ni­tion de la déon­tolo­gie, vis­i­ble­ment mal apprise lors de son pas­sage à l’I­UT de Lan­nion. Élève Auf­fret, vous me recopierez 100 fois « Je relis la charte des jour­nal­istes de Munich », au présent, au futur et à l’impératif. Pour demain 19h, vous pou­vez ranger vos cahiers, sortez en silence et dans le calme.