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Quand France Inter reçoit Benoît Hamon, pardon Benoît

10 novembre 2018

Temps de lecture : 3 minutes
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Quand France Inter reçoit Benoît Hamon, pardon Benoît

Temps de lecture : 3 minutes

France Inter nous amusera toujours par son parti pris absolu, son absence totale de pluralisme et son sectarisme acharné. Pour l’anecdote, nous reprenons une partie du 7/9 de Léa Salamé et Nicolas Demorand, le 6 novembre 2018. L’émission nous a été signalée par un lecteur/auditeur qui se reconnaîtra.

Nicolas Demorand dans ses œuvres

Les deux jour­nal­istes rece­vaient dans le cadre de leur Grand entre­tien Benoît Hamon, can­di­dat mal­heureux à l’élection prési­den­tielle de 2017 et leader du mou­ve­ment Génération.s. Voici l’exorde de Demor­and intro­duisant le débat (ver­ba­tim, vers 1h22’ du podcast) :

« On a pu voir se déploy­er, se déchain­er toute la rhé­torique pop­uliste avec ce qu’elle sus­cite de cli­vages, de polar­i­sa­tion extrême et de manip­u­la­tion des faits. Même point­er et décon­stru­ire les men­songes sem­ble ne plus avoir d’effet ».

Le décor est plan­té dans une dialec­tique bons/méchants, vérité/mensonge, Bien/Mal, modération/polarisation. Le camp du Bien sem­ble men­acé par un tsuna­mi qui se « déchaine ». Mais heureuse­ment il y a peut-être un espoir induit par la pre­mière ques­tion adressée à Benoît Hamon :

« Vous tra­vaillez avec des chercheurs, avec des intel­lectuels, vous dénon­cez les out­rances, la vio­lence ver­bale, par exem­ple à l’encontre des minorités, mais aus­si à l’encontre des journalistes ». 

D’un côté ceux que Hillary Clin­ton appelait les « déplorables », de l’autre « des chercheurs et des intel­lectuels ». Entre les deux com­ment ne pas choisir les sec­onds, à l’opposé de ceux « qui clopent et qui roulent au diesel » comme le notait fine­ment le porte parole du gou­verne­ment du prési­dent Macron. Les autres sont des pro­tecteurs, pro­tecteurs des minorités mais aus­si des jour­nal­istes qui tout bien pesé sont aus­si une minorité menacée.

Léa et Benoît sont dans un bateau

Le débat se pour­suit nor­male­ment autour des suc­cès et des échecs de Trump. L’émission a lieu juste avant les élec­tions améri­caines de mi man­dat et ce dernier n’est pas encore à terre. D’ailleurs l’économie se développe ajoutent les jour­nal­istes, ce à quoi Hamon répond que ce développe­ment est court ter­miste et ne tient aucun compte de l’environnement. Léa Salamé l’interrompt (à 1h27’40’’ env­i­ron) : « Le chô­mage baisse, Benoît ». Imag­i­nons sur d’autres sujets des inter­jec­tions comme les suiv­antes : avec Marine Le Pen, « L’immigration baisse, Marine » ou avec Lau­rent Wauquiez « Les impôts dimin­u­ent, Lau­rent » ou avec Jean-Luc Mélen­chon « La pol­lu­tion baisse, Jean-Luc ». Dif­fi­cile à imag­in­er ? Dif­fi­cile en effet. Le pre­mier de nos lecteurs qui en aura com­pris la rai­son aura droit à notre estime recon­nais­sante. À moins que ce ne soit telle­ment évident.

PS Notre lecteur précédem­ment cité, nous sig­nale : « Jadis, Edouard Bal­ladur avait imprudem­ment dévoilé un degré cer­tain de con­nivence avec le ‘gros média’ en apos­tro­phant qua­si-pater­nelle­ment l’onctueuse Claire Chaz­al au terme de son inter­view sur TF1, l’appelant par son prénom ». Nous n’avons pas retrou­vé la référence exacte de l’émission, si quelqu’un peut nous la pro­cur­er, nous sommes demandeurs.