Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
L’Obs en plein tangage

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

15 janvier 2016

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | L’Obs en plein tangage

L’Obs en plein tangage

Temps de lecture : 2 minutes

Matthieu Croissandeau, le directeur de L’Obs, proposera un plan de relance du newsmagazine d’ici le 15 février. Son actionnaire, Le Monde, l’attend au tournant.

Le prochain con­seil de sur­veil­lance de L’Obs, prévu avant la mi-févri­er, sera décisif pour le jeune patron de L’Obs. L’heb­do­madaire, racheté à 65% par le Groupe Le Monde à l’été 2014, a con­nu au troisième trimestre un net décrochage de ses ventes en kiosques. Ces dernières ont dévis­sé de plus de 15% mal­gré (ou à cause) de la nou­velle for­mule lancée il y a un an. Elle est jugée trop “bobo”, “trop à gauche toute” par ses détracteurs. Ce à quoi, la direc­tion réplique que Le Monde investit de moins en moins dans la pro­mo­tion dans les points de vente. Avec seule­ment 41 000 exem­plaires ven­dus au numéro par semaine, L’Obs est non seule­ment dépassé par L’Ex­press et Le Point, mais il est talon­né par Valeurs actuelles. L’heb­do de droite est en effet désor­mais proche des 30 000 exem­plaires en kiosques.

En tout état de cause, Crois­sandeau devra faire preuve de créa­tiv­ité pour redress­er la barre. Out­re un relift­ing éventuel sur le print afin de frein­er l’hé­mor­ragie, il revien­dra prob­a­ble­ment sur le développe­ment numérique annon­cé dès décem­bre. Ce dernier prévoit essen­tielle­ment des économies, avec la réduc­tion de voil­ure de Rue89 et l’ar­rêt de l’ap­pli­ca­tion numérique L’Obs du soir. Un nou­v­el onglet con­sacré à la pop cul­ture sera finale­ment le seul point offen­sif du futur dispositif.

Le groupe Le Monde, qui exige le retour à l’équili­bre de L’Obs dès 2016 (un mil­lion d’eu­ros de pertes env­i­ron en 2015), con­duit sa direc­tion à inté­gr­er dans son pro­gramme des mesures encore plus douloureuses que les coupes sur le web. Ain­si, le sup­plé­ment Téléobs ne devrait plus être dis­tribué en kiosque dès les prochains jours. A la clé, 700 000 euros d’é­conomies par an. Cette mesure, jugée con­tra­dic­toire avec le souhait des action­naires de relancer la vente au numéro, est décriée par les troupes en interne. L’Obs n’en a pas fini de tanguer en ce début d’an­née. Sévère­ment remis en cause depuis le précé­dent con­seil de sur­veil­lance du 10 décem­bre, Matthieu Crois­sandeau pour­rait y laiss­er son poste, s’il ne réus­sit pas son exa­m­en de pas­sage dans moins d’un mois.