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France Culture : un éditorialiste écarté pour avoir critiqué les sondages ?

19 janvier 2016

Temps de lecture : 3 minutes
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France Culture : un éditorialiste écarté pour avoir critiqué les sondages ?

19 janvier 2016

Temps de lecture : 3 minutes

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Après la décision prise par la direction de France Culture, début janvier, d’arrêter la chronique de Stéphane Robert, la Société des Journalistes (SDJ) de Radio France a dénoncé une « décision brutale » tout en évoquant des raisons politiques à l’origine de cette décision.

Depuis fin août 2015, Stéphane Robert tenait, sur les ondes de la sta­tion, un bil­let poli­tique chaque matin à 7h15 du lun­di au ven­dre­di. Le 16 décem­bre, la direc­tion de la rédac­tion de France Cul­ture lui a annon­cé l’ar­rêt de sa chronique dès la ren­trée de jan­vi­er, au motif vague que celle-ci n’é­tait « pas assez aboutie ».

Dans un com­mu­niqué pub­liée le mar­di 12 jan­vi­er, la Société des jour­nal­istes du groupe pub­lic a dénon­cé une méth­ode « bru­tale et impré­parée ». Et d’in­sis­ter sur le fait que « rien n’a pu réelle­ment alert­er le jour­nal­iste » sur ce qui était reproché à ses bil­lets, mis à part « une remar­que néga­tive for­mulée par le directeur de la rédac­tion il y a quelques jours au sujet d’une chronique (25/11/2015) qui cri­ti­quait les sondages com­mandés par Radio France et les sondages en général ».

En effet, le 25 novem­bre 2015, Stéphane Robert cri­ti­quait, sur le ton de l’ironie, les sondages com­mandés par Radio France au sujet des élec­tions régionales avec un bil­let inti­t­ulé : « Et si on se payait une bonne tranche de sondage ? ». Des sondages « que nous sommes gen­ti­ment invités à relay­er auprès de nos audi­teurs » notait-il. « Ils auraient donc d’au­tant plus de valeur ces sondages que c’est l’ar­gent dont nous sommes déposi­taires via la rede­vance audio­vi­suelle qui les a financés. C’est assez curieux », avait-il pour­suivi, qual­i­fi­ant les sondages en général « d’outils d’in­flu­ence » per­me­t­tant « au mieux que de dégager des ten­dances à moyen et long terme ».

Et de con­clure : « On peut bien se pay­er de sondages et se pay­er de mots, mais n’al­lons pas jusqu’à se pay­er notre tête en pré­ten­dant prédire le résul­tat d’une élec­tion. » Un bil­let qui n’au­rait pas plu à la direc­tion de France Cul­ture.

Cette chronique, et la remar­que néga­tive du directeur de la rédac­tion seraient-elle à l’o­rig­ine de l’ar­rêt défini­tif du bil­let quo­ti­di­en de Stéphane Robert ? Dans son com­mu­niqué, la SDJ n’ose « ni imag­in­er une forme de cen­sure, ni une réponse à une éventuelle pression ».

Selon la société des jour­nal­istes, la déci­sion de stop­per net la par­tic­i­pa­tion de M. Robert est peu judi­cieuse. En effet, « le cœur du prob­lème est le défaut d’accompagnement, l’absence d’un débrief­ing réguli­er et d’un éventuel recadrage de la chronique. Tout cela aurait pu éviter une déci­sion qui appa­raît in fine tar­dive, soudaine, sur­prenante, injus­ti­fiée et impré­parée ». Aujour­d’hui, « aucune solu­tion n’est pro­posée pour la suite dans 3 semaines » et tout ceci ne va faire que créer inutile­ment « du trou­ble et du désor­dre au sein du ser­vice politique ».

« Il y avait d’autres façons de ter­min­er l’année 2015 à la rédac­tion de France Cul­ture », con­clut la SDJ avant de souhaiter, pour 2016, « un man­age­ment plus apaisé où soient réaf­fir­més les mots “dia­logue” et “empathie” ».

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