Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Thomas Guénolé risée de Twitter après avoir proposé un cours sur les mouvements sociaux à Tolbiac

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

20 avril 2018

Temps de lecture : 4 minutes
Accueil | Veille médias | Thomas Guénolé risée de Twitter après avoir proposé un cours sur les mouvements sociaux à Tolbiac

Thomas Guénolé risée de Twitter après avoir proposé un cours sur les mouvements sociaux à Tolbiac

Temps de lecture : 4 minutes

L’omniprésent Thomas Guénolé s’est découvert Insoumis depuis fin août 2017. « Éditorialiste et politologue Insoumis » pour lequel la réalité ne vaut que si elle cadre avec ses préjugés, il se rêve maintenant en enseignant en lançant début 2018 l’École de la France Insoumise. L’autoproclamé expert en « production de messages percutants » vise désormais à éduquer les masses. Avec un résultat pas toujours flagrant : ainsi, il s’est vu sévèrement raillé sur Twitter après avoir annoncé qu’il délivrerait un cours sur les mouvements sociaux à la faculté occupée de Tolbiac.

NDDL à la fac, avec méthodologie rigoureuse je vous prie

Il avait pour­tant pré­paré son atter­ris­sage en pas­sant la brosse à reluire : « C’est NDDL à la fac. On observe le même ancrage de la gauche rad­i­cale, une ambiance bon enfant dou­blée d’une déter­mi­na­tion et d’une méthodolo­gie rigoureuses qui ressem­blent trait pour trait à Notre-Dame-des-Lan­des ». Pas sûr que les paysans qui se sont faits spoli­er leurs ter­res « au nom de la lutte », les riverains qui subis­sent le désor­dre depuis des années – voire qui se sont faits couper l’électricité depuis le début de l’intervention, les zadistes ayant réus­si, eux, à retrou­ver le courant grâce à des branche­ments sauvages – et les gen­darmes mobiles attaqués à l’acide de bat­terie et à coups de cok­tails Molo­tov appré­cient l’ambiance « bon enfant » de la ZAD de Notre-Dame des Landes.

Cours pour les grévistes

Mais cela n’a pas suf­fi. En annonçant sur Twit­ter que le 16 avril de 10 h à midi il don­nera un cours sur « le pro­jet poli­tique de l’Antisocial » et « les con­di­tions de réus­site des mou­ve­ments soci­aux et étu­di­ants (analyse his­torique) » il s’est attiré foudres et moqueries. Ain­si, Jean Dor­sans réplique : « C’est une bonne idée, mais tes étu­di­ants sont en grève, donc ils vien­dront pas en cours ». Un autre iro­nise sur les capac­ités d’analyse de Thomas Guénolé, qui avait prédit que Macron ferait le score d’Alain Madelin, soit 5%. Ses offres de ser­vice à Bor­loo et son duo de choc avec sa femme, une com­mu­ni­cante russe, sont aus­si rap­pelés. L’utilisateur Girondins lui aus­si pro­duit un juge­ment per­cu­tant : « Ce ne sont pas des cours mais de la pro­pa­gande. Quand on analyse vos tweets on voit qu’il n’y a rien der­rière comme fond… ».

Un autre encore, tout aus­si lap­idaire « Honte de la République. Vous devriez com­mencer par démis­sion­ner de votre poste de fonc­tion­naire ». Dans le droit fil un autre pro­pose une troisième par­tie : « Par­tie 3 : Le rem­bourse­ment à l’état des salaires perçus indû­ment sur le temps passé à faire de la poli­tique sous cou­vert d’enseignement … ». Ou pour un autre « d’abord 3- la manip­u­la­tion men­tale puis 4 — le mod­èle venezuélien, com­ment l’at­tein­dre. Enfin 5- devenir enseignant quand ses con­nais­sances et son esprit d’analyse dépassent tout juste le niveau CM2 ». Encore un pro­pose de « Com­mencer par étein­dre tous les médias où les insoumis égrè­nent en per­ma­nence c’est déjà une bonne con­di­tion de réus­site face à l’antisocial ». Même les par­ti­sans du blocage ne sont guère enclins à le défendre : « On n’a pas besoin de vous, on va con­stru­ire nos pro­pres savoirs tout seuls », écrit ain­si l’une d’elles. Ou encore : « Les enseignants du supérieurs n’ont pas d’obligation de neu­tral­ité, et c’est une des gloires de l’université. La con­trepar­tie est qu’il faut par­fois écouter des zozos comme lui ».

Le chien Guevara sera t’il présent ?

Le cours a finale­ment été décalé au mer­cre­di 18 de 16 à 18h pour ne pas empiéter sur l’AG. Il sera peut-être suivi par le chien Gue­vara de la « com­mune libre de Tol­bi­ac » qui se moque fine­ment (voire moins) de l’extrême-gauche rad­i­cale qui rêve de faire une ZAD à la fac en tor­pil­lant l’année de mil­liers d’étudiants. Le chien a déjà prévu un Xanax. Et les blo­queurs, des oreillers en tis­su recyclé ?