Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Sites de presse, payant ou gratuit ? Un modèle incertain

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

3 novembre 2018

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Sites de presse, payant ou gratuit ? Un modèle incertain

Sites de presse, payant ou gratuit ? Un modèle incertain

Temps de lecture : 3 minutes

Tout gratuit comme le Guardian anglais (qui demande un don à ses lecteurs), en partie gratuit pour quelques articles comme Libération ou le New York Times, gratuit généralement mais pas pour tous les articles comme Le Figaro ou Le Monde, il n’y a pas de recettes miracles mais la montée du payant, total ou partiel, diminue considérablement l’attractivité des sites des médias.

Le Monde digital en baisse de lecteurs et de lecture

L’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM), dont nous pub­lions les chiffres régulière­ment, a mis en ligne ses analy­ses pour le mois de sep­tem­bre 2018. Pour Le Monde la fréquen­ta­tion cumulée (web et mobile) de son site est la suiv­ante en mil­lions de vis­ites cumulées sur un mois :

  • Sep­tem­bre 2015 100M
  • Sep­tem­bre 2016 87M
  • Sep­tem­bre 2017 82M
  • Sep­tem­bre 2018 77M

La répar­ti­tion des audi­ences s’est déplacée dans le même temps vers le mobile. Ce dernier qui ne représen­tait qu’environ 40% de l’audience en 2016 en gagne plus de la moitié en 2018. Mais cette pro­gres­sion sur le mobile s’accompagne logique­ment d’un moins grand nom­bre de pages vues qui chutent de 30% en un an. 216 mil­lions de pages vues con­tre 230 mil­lions pour son con­cur­rent Le Figaro qui chute un peu mais en moin­dre proportion.

Faiblesse des portefeuilles numériques

Ces 200 mil­lions et plus de pages vues c’est dix fois mieux que Libéra­tion qui s’effondre à 23 mil­lions de pages. En par­al­lèle les rédac­tions, comme celle de La Voix du Nord ten­tent de gag­n­er des abon­nés numériques. Avec peu de suc­cès au quo­ti­di­en mil­i­tant du Nord comme à L’Obs en grande dif­fi­culté et qui ne com­porte que moins de 8000 abon­nés numériques, encore moins que Le Parisien/Aujourd’hui en France qui en compte 12000.

Les édi­teurs doivent aus­si cal­culer avec le dif­féren­tiel de recettes papier/digital. Un abon­né papi­er s’il coûte plus cher en impres­sion et en dis­tri­b­u­tion, rap­porte au moins trois fois plus sur le plan des recettes. À titre d’exemple pour Le Parisien s’abonner au papi­er rap­porte deux fois plus au jour­nal que le dig­i­tal (26€ par mois, con­tre 13€), sans oubli­er les recettes pub­lic­i­taires net­te­ment plus lucra­tives sur le papier.

L’Express de Patrick Drahi con­tin­ue sa descente aux enfers. Son nom­bre de pages vues sur un an (sep­tem­bre 2018 con­tre sep­tem­bre 2017) dimin­ue de plus de la moitié, pas­sant de 75 mil­lions à 35 mil­lions. Comme Libéra­tion, l’hebdomadaire sem­ble voué à la dis­pari­tion du papi­er au prof­it du seul dig­i­tal, une for­mule plus sou­ple et surtout beau­coup moins coû­teuse pour Patrick Drahi qui a annon­cé ne plus vouloir met­tre la main à la poche.