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Reuters France en grève pour défendre l’emploi et le français

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9 mars 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Reuters France en grève pour défendre l’emploi et le français

Temps de lecture : 2 minutes

Reuters, la vieille agence de presse anglo-saxonne fondée à Londres en 1851 est devenue en réalité nord américaine depuis son rachat par le groupe canadien Thomson en 2008, pour 17 milliards de dollars. Le groupe qui emploie près de 50.000 personnes est coté à New York et Toronto, son quartier général se trouvant dans cette dernière ville.

Suppressions d’emplois en Europe

Déjà fin 2018, la qua­si total­ité des implan­ta­tions non directe­ment anglo­phones avaient été impactées par des licen­ciements. Regroupe­ment prévu des bureaux de Madrid et Lis­bonne en 2019, sup­pres­sion d’un tiers des effec­tifs en Ital­ie et de près de 10% en Alle­magne. Au même moment le bureau de Pologne était en expan­sion : les jour­nal­istes poly­glottes y sont moins payés et rédi­gent des dépêch­es au kilo­mètre sans sor­tir de leurs bureaux.

C’est au tour de la France d’être touchée : un plan de sauve­g­arde de l’emploi (aimable néol­o­gisme pour qual­i­fi­er un licen­ciement col­lec­tif) est en cours pour 25 postes, soit la moitié des effec­tifs, rédi­geant et traduisant en français.

Grève, robots et profits

Les jour­nal­istes fran­coph­o­nes se sont mis en grève pour 24 heures du mer­cre­di 6 mars minu­it au lende­main même heure. Ils dénon­cent à la fois l’usage de robots de tra­duc­tion automa­tique qui font per­dre les dépêch­es en qual­ité et veu­lent “con­tester les raisons économiques mis­es en avant par la direc­tion pour jus­ti­fi­er ces départs”.

Un peu avant Thom­son Reuters avait annon­cé de bons résul­tats pour le dernier trimestre 2018 comme pour l’année entière. Le chiffre d’affaires organique était en crois­sance de 2,5% à 5,5 mil­liards de dol­lars et le prof­it avant amor­tisse­ments, intérêts et tax­es s’établissait à un très respectable 1,36 mil­liards de dol­lars. Le div­i­dende ver­sé aux action­naires était légère­ment supérieur à celui de l’année précédente.