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16 octobre 2019

Temps de lecture : 6 minutes

16 octobre 2019

Accueil | Portraits | Daniel Ielli

Daniel Ielli

Temps de lecture : 6 minutes

Rédacteur chez France 3 et défenseur des LGBT

Né en 1968, divorcé après 20 ans de mariage, Daniel Ielli est pacsé avec son compagnon depuis le 18 décembre 2017. Le journaliste annonce en exergue de ses comptes Instagram et Twitter appartenir à la « #teampapagay » : il est en effet le père de 3 enfants. Sa fille, qui avait 13 ans au moment de son « coming-out », lui écrit une lettre qu’elle publie via un post Facebook en 2016 pour lui témoigner son soutien.

Ama­teur de théâtre, il écrit égale­ment des cri­tiques de spec­ta­cle pour la rubrique « Cul­ture » de France Info.

Plutôt dis­cret, le jour­nal­iste com­mence à sor­tir de l’ombre à l’occasion de son com­ing-out en 2011. Il adhère rapi­de­ment – en 2015 – à l’Association des Jour­nal­istes LGBT (AJL), et cofonde avec trois col­lègues 4 ans plus tard sa pro­pre asso­ci­a­tion, France.TV pour tou.te.s, pour défendre les minorités LGBT au sein des équipes de France Télévi­sion et assur­er que la chaîne promeuve la vis­i­bil­ité LGBT.

Il annonce dans un arti­cle d’Anne-Corinne Moraine pub­lié le 25 juin 2019 sur France 3 Régions sa con­vic­tion du rôle péd­a­gogique des média sur ces sujets : « en tant qu’éditeurs de con­tenus qui plus est du ser­vice pub­lic, nous avons un rôle, une mis­sion : Edu­quer ».

Formation

Daniel Iel­li effectue ses études sec­ondaires à Cavail­lon. Une fois bache­li­er, il com­mence ses études par un Deug en Droit à l’université d’Aix-Marseille en 1986. Il ter­mine ces études de droit en 1989 et com­mence alors des études de jour­nal­isme. Il obtient ensuite le diplôme de l’école de jour­nal­isme et de com­mu­ni­ca­tion d’Aix-Marseille en 1991.

Parcours professionnel

Daniel Iel­li entre dans les équipes de France 3 dès 1995, en tant que jour­nal­iste à Reims. Il restera chez France Télévi­sions toute sa carrière.

Il devient en 2000 rédac­teur en chef adjoint du jour­nal d’information. Il est alors basé au Havre. A par­tir de 2004, il reprend la place de rédac­teur en chef de France 3 Côte d’Azur à Antibes, poste qu’il quitte en 2011. En 2019, il est rédac­teur en chef adjoint des édi­tions du week-end sur France 3 TV.

Il écrit égale­ment des cri­tiques de spec­ta­cle, et notam­ment pour France Info dans la rubrique « Cul­ture », dans laque­lle il chronique notam­ment les derniers spec­ta­cles met­tant en avant les ques­tions LGBT, comme son arti­cle sur Un Cœur sauvage, spec­ta­cle qui met en scène un tri­an­gle amoureux entre trois ado­les­cents, ou encore son arti­cle sur Jere­my James aurait voulu, qui reprend une his­toire sim­i­laire au scé­nario de Bil­ly Elliot.

Parcours militant

Son engage­ment mil­i­tant date approx­i­ma­tive­ment de son com­ing-out. Il se sépare de son épouse en 2010, et attend ensuite 2011 avant d’annoncer offi­cielle­ment son homosexualité.

Il est mem­bre de l’AJL (Asso­ci­a­tion des Jour­nal­istes LGBT) depuis 2015.

Il cofonde en 2019 avec trois col­lègues, Fredérique-Marie Lam­ouret, Christophe Gas­pard et Jean-Bap­tiste Marteau, France.TV pour tou.te.s, la pre­mière asso­ci­a­tion LGBT+ d’un média pub­lic français, qui annonce sur son compte Insta­gram « lgbt+, hétéro, salarié, col­lab­o­ra­teur, ami de FTV : pour garan­tir l’inclusion, la diver­sité dans l’entreprise et sur toutes les antennes ». L’association souhaite défendre la vis­i­bil­ité LGBT sur les antennes, et venir en aide aux employés de France Télévi­sions vic­times de dis­crim­i­na­tions. D’après le site de France 3 Régions :

« Cette asso­ci­a­tion répond à un besoin réel. Si la nature même de l’activité du groupe audio­vi­suel pub­lic prédis­pose ses salariés à l’ouverture aux autres, à leurs dif­férences, et à toutes les minorités, dans les faits, la cul­ture ambiante doit être revis­itée et mod­elée à l’aune de l’inclusion de tous les per­son­nels. Au sein du groupe, cer­tains salariés gays et les­bi­ennes n’osent pas révéler leur homo­sex­u­al­ité. »

Ce qu’il gagne

Non con­nu

Sa nébuleuse

Jean-Bap­tiste Marteau : jour­nal­iste et écrivain poli­tique, il cofonde avec Daniel Iel­li l’association France.TV pour tou.te.s. Juriste de for­ma­tion lui aus­si, il est désor­mais présen­ta­teur des jour­naux du week-end de France 2 après un pas­sage sur L’Equipe TV puis LCI. Il écrit trois ouvrages sur l’univers poli­tique de l’UMP notam­ment. Très investi dans les asso­ci­a­tions de défense des minorités LGBT, il est lui-même mar­ié à un homme.

Frédérique-Marie Lam­ouret : direc­trice de la stratégie numérique de France 3, elle co-fonde avec Daniel Iel­li l’association France.TV pour tou.te.s. Elle avait elle-même reçu le prix de « rôles mod­èles LGBT+ » de l’association « L’Autre Cer­cle » dans la caté­gorie « dirigeant.e.s ».

Il l’a dit

« L’égalité passe par la vis­i­bil­ité – LGBTQI+ » en « Infos » sur son compte LinkedIn et son compte Instagram

« J’ai la chance d’être épanoui chez moi et dans mon emploi. Je n’ai jamais fait face à une dis­crim­i­na­tion majeure. Mais je réalise que je suis très chanceux, et j’ai voulu partager cette chance », dans un arti­cle de Komi­tid sur la créa­tion de France.TV pour tou.te.s pub­lié le 26 juin 2019

Sur son « com­ing-out » : « Je l’ai vécu comme une libéra­tion. J’é­tais en har­monie avec moi-même donc c’é­tait comme une évi­dence pas du tout un poids. Cela a été un peu plus long dans le cadre du tra­vail car beau­coup me con­nais­saient en tant que père hétéro et mar­ié. En fait, c’est le débat sur le mariage pour tous qui a été un temps fort et qui m’a per­mis au gré des dis­cus­sions de par­ler de ma sit­u­a­tion. La pub­li­ca­tion d’une pho­to de moi en cou­ple dans Libé au cours d’un rassem­ble­ment en faveur du mariage pour tous devant l’Assemblée nationale a fini par informer tout mon envi­ron­nement pro­fes­sion­nel. À par­tir de ce moment-là, pro­gres­sive­ment je suis passé du temps de l’an­nonce à celui de l’af­fichage trans­par­ent : sur les réseaux soci­aux par exem­ple je suis vis­i­ble en tant que per­son­ne gay. » dans sa présen­ta­tion sur le site Les Visibilisé.es.

« La société est à l’év­i­dence hétéronor­mée. Plus nous serons vis­i­bles moins elle le sera ! Il est donc fon­da­men­tal de ren­forcer la vis­i­bil­ité des LGBTQI pour par­venir à l’é­gal­ité. Aujour­d’hui un cou­ple de même sexe dans un McDo peut encore attir­er les regards, sur­pren­dre. Mais plus on osera se pren­dre par la main en pub­lic par exem­ple et plus cela devien­dra quelque chose d’habituel pour tout le monde. […] Je crois beau­coup aus­si que les vecteurs d’im­ages (web, télé, médias, ciné­ma) mais aus­si les per­son­nal­ités OUT quelles qu’elles soient (sportifs, acteurs, chanteurs, chefs d’en­tre­prise, respon­s­ables poli­tiques…) per­me­t­tent à tous ceux qui ont peur de leur iden­tité de franchir le pas du com­ing OUT. Et cela se décline à tous les niveaux de la société, dans tous les cer­cles (famil­ial, ami­cal, tra­vail, loisirs, etc.). » dans sa présen­ta­tion sur le site Les Visibilisé.es.

« En tant qu’éditeurs de con­tenus qui plus est du ser­vice pub­lic, nous avons un rôle, une mis­sion : Edu­quer », dans un arti­cle d’Anne-Corinne Moraine pub­lié le 25 juin 2019 sur France 3 Régions.

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