La voix de Sciences Po
Née en 1980, Alice Antheaume est directrice exécutive de l’école de journalisme de Sciences Po. Elle y enseigne le journalisme en ligne depuis 2008. En parallèle, elle est aussi chroniqueuse sur Radio France et tenait un blog sur Slate.fr. Sa nomination au conseil de surveillance des Échos au printemps 2023 a fait tousser sur le plan de la déontologie.
Située au cœur du système médiatique français – de par ses fonctions et le puissant réseau professionnel constitué par les enseignants de l’école de journalisme de Sciences Po, notamment sous la houlette de leur ancien directeur Bruno Patino – elle en est aussi à l’avant-garde. Elle est en effet spécialiste d’un journalisme numérique qui se voit comme l’avenir de médias français dans l’ensemble incapables de s’adapter aux incertitudes et aux défis qui minent une société en perpétuelle évolution. Nouveau chien de garde ou héraut d’innovations technologiques essentiellement insufflées aux médias français par des médias anglo-saxons, c’est le choix difficile qui se pose à Alice Antheaume.
Formation
Hypokhâgne et khâgne au lycée Carnot (Dijon), puis licence de lettres modernes à l’université de Dijon. Son mémoire de maîtrise en M1 tentait la comparaison entre Huis-clos, le livre de Jean-Paul Sartre, et les programmes de téléréalité, qui, en 2001, apparaissaient pour la première fois à la télévision française. Elle est titulaire du master euro-médias de l’université de Dijon en 2002.
Parcours professionnel
Elle débute pendant sa 3e année de licence à Mezzo, une chaîne de France Télévisions fusionnée courant 2001 avec Muzzik. Puis elle fait un stage à TF1 pendant six mois. Elle enchaîne plusieurs stages à Télérama.fr, puis au Monde Interactif (ancêtre de lemonde.fr) en 2002 alors qu’elle est en master à Dijon puis revient à Télérama où elle exerce de 2003 à 2007. Ensuite, ce sera le site web du gratuit 20 minutes, de février 2007 à janvier 2010. A partir de septembre 2009 elle est aussi rédactrice en chef adjointe de 20minutes.fr. A partir de janvier 2010 elle tient un blog, Work in progress, sur le média Slate.fr, où elle traite du journalisme, des médias et notamment des l’évolution du journalisme confronté aux défis du numérique.
Elle enseigne le journalisme numérique à Sciences Po à partir de 2008. Elle est responsable de la prospective et du développement international de l’école depuis 2010, puis directrice exécutive de l’école à partir de 2016.
Dans le programme officiel détaillé de l’école, elle anime notamment, avec Bruno Patino un module d’initiation à l’insertion professionnelle qui « donne à voir, pour les étudiants de Master 1, les grands principes de recrutement dans une rédaction, soit pour un stage, soit pour un apprentissage, soit pour un premier emploi. Questions obligatoires, CV, lettre de motivation, valorisation des expériences, préparation de l’entretien… ». Mais aussi, avec d’autres professeurs (Boris Razon, Anaïs Bordages, Cécile Dehesdin, Emma Defaud) un cours intitulé « les fondamentaux du journalisme numérique », ainsi résumé : « L’objectif de cet enseignement, spécifique à l’Ecole de journalisme de Sciences Po, est double : donner aux élèves des références pour mieux utiliser et mieux comprendre le Web, l’environnement mobile, les formats éditoriaux spécifiques au numérique, la gestion des temporalités, l’organisation des rédactions, et leur enseigner les arcanes du journalisme en ligne. Comment calibrer les formats (infographie, vidéo, gif animé, live, photo, tweet, texte) en fonction du sujet couvert? Quel est l’impact des réseaux sociaux ? Comment interagir avec l’audience? ».
Un autre de ses cours, mené avec Jean-François Fogel, vise à apprendre aux journalistes à éditer en ligne : « Il s’agit de publier, comme sur un vrai site d’informations, des contenus journalistiques pertinents par rapport à l’actualité ». Les étudiants apprennent notamment à « faire une veille intelligente, rédiger sous la contrainte d’une “deadline”, trouver des titres qui aident au référencement, relire les productions de ses confrères, hiérarchiser les contenus, vérifier que les informations sont valables, s’assurer de leur mise à jour tout au long de la journée, et animer l’ensemble sur les réseaux sociaux ».
Dans la foulée des révélations concernant la ligue du LOL en juin 2019, des membres de la rédaction numérique de France Info sont mis à pied suite à une enquête interne faisant état de comportements inappropriés. Or, ces journalistes étaient également enseignants à l’école de journalisme de Sciences Po, et il n’en fallait pas tant pour susciter la colère des étudiants, qui reprochent à la direction de l’école un manque de vigilance. Antheaume s’efforce alors d’éteindre l’incendie dans les colonnes du Monde : « Notre seul intérêt est la protection de nos élèves, si un signalement arrive, on ne met pas une heure à alerter une rédaction, à sortir un élève de là s’il le faut, ou à se séparer d’un enseignant. Nous avons vérifié l’ensemble des évaluations des enseignants remplies anonymement par les étudiants, les fiches de retour de stages, ou encore les points d’étape avec les stagiaires ou apprentis, nous n’avons eu strictement aucune remontée de problèmes de quelque nature que ce soit dans cette rédaction ».
Quelques mois plus tard, en pleine période de grèves contre la réforme des retraites, elle est prise en flagrant délit de fake news par Le Monde Diplomatique. Elle affirme sur son compte Twitter qu’une femme aurait été poussée par la foule et serait tombée sur la voie, ce que le webmaster de la RATP, fact-checkeur émérite, dément aussitôt.
Elle est nommée au début du mois de juin 2023, troisième membre indépendant du conseil de surveillance des Échos (LVMH), aux côtés du banquier André Levy-Lang et du professeur de droit Nicolas Molfessis.
Si les liens de cette personnalité avec le groupe de luxe ne sont pas répréhensibles, ils sont au moins récurrents : elle fut d’abord chargée de missions de réflexion à deux reprises pour les Échos, propriété de LVMH. Par ailleurs, en qualité de directrice exécutive de l’école du journalisme de Sciences Po, elle a dû entretenir des liens avec l’ancien directeur des Échos, Nicolas Barré, membre du comité stratégique de ladite école de journalisme. Enfin, si l’on en croit Jamal Henni dans un récent article de l’Informé, c’est encore ce groupe LVMH qui finance, par l’intermédiaire de dons, Sciences Po : entre 2016 et 2020, il aurait procédé à des dons de plus de 50 000 euros par an, et de plus de 100 000 euros en 2017 et 2019.
Parcours militant
Elle semble n’avoir été jamais encartée dans un mouvement politique.
Collaborations
- Elle a créé en 2011 Net:lab. C’est une plateforme ouverte de débat et de collaboration sur le thème Internet et Société. Elle rassemble des experts de la société civile, du secteur académique, du secteur privé, des institutions, des internautes, afin de contribuer au débat public sur le numérique et la place qu’il peut avoir dans la société de demain.
- De septembre 2011 à juin 2016, elle est chroniqueuse à France 5, spécialisée sur le numérique, dans l’émission Médias le Mag, diffusée chaque dimanche à 12h30.
- Depuis août 2016, elle est chroniqueuse pour Le Nouveau Rendez-vous, l’émission de Laurent Goumarre sur France Inter, diffusée tous les mardis soir de 23h à minuit. Elle est également correspondante française de l’agence de presse britannique Reuters.
- Elle est la conseillère éditoriale française de la société américaine NewsGuard, fournisseur d’extensions de navigateur sensés informer les utilisateurs sur la fiabilité des sites d’actualité qu’ils consultent. Elle supervise six journalistes francophones dans leurs efforts de labellisation des médias hexagonaux.
Publications
- “Le Journalisme numérique” (éditions Presses de Sciences Po, avril 2013 ; 2e édition augmentée en septembre 2016 ; 208 pages, 14€)
Ce qu’elle gagne
Non précisé.
Sa nébuleuse
Bruno Patino (directeur de l’école de journalisme de Sciences Po ; Arte / France Télévisions jusqu’en 2015) et ses proches, recensés par Arrêts sur Images en 2013 : Yann Chapellon, Boris Razon, Eric Scherer, Jean-Louis Fogel, Emmanuelle Defaud, Thibaud Vuitton, Stéphane Mazoratto, Hervé Brusini, Alexis Delcambre, Florence Sturm, David Kessler, Anne Méaux. Plusieurs d’entre eux enseignent à Sciences-Po, voire ont été collègues de Bruno Patino dans le groupe France Télévisions.
Elle est aussi membre de la CCIJP (Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels), dont la mission est d’attribuer la carte de presse.
Elle l’a dit
« Les trolls servent au fond de baromètre de visibilité. Car au fond, il serait inquiétant qu’un site d’infos d’envergure ne soit pas “trollé”. Cela signifierait que ses contenus ne suscitent pas – assez – de réactions et qu’ils ne sont pas assez populaires. […] A dire vrai, les rédactions en ont assez des trolls. Surtout les trolls d’extrême droite, plus offensifs sur les sites d’infos, notent les journalistes en ligne, que ceux de l’extrême gauche. Ils ont été à la fête cet été lors des polémiques sur la sécurité, la déchéance de la nationalité et les Roms. » Blog Work in progress (11/4/2010)
«[Une] “supra rédaction” s’est formée sur le Web français. J’emploie le mot “supra” à dessein. Car c’est un corps de journalistes et experts du Web qui, au delà du titre qui les emploie – ou du site pour lequel ils produisent des contenus –, travaillent parfois de concert sur le même sujet. Et communiquent les uns avec les autres. Comme s’ils étaient dans la même rédaction.
De l’extérieur, le processus est quasi invisible. Cette construction de l’information en temps réel, en ligne, et en commun, s’est installée sans avoir été ni planifiée ni orchestrée. En commun? Mais à combien? Difficile de déterminer le nombre exact de membres de cette salle de rédaction virtuelle, disons une petite cinquantaine, travaillant ou sur des sites d’informations généralistes, ou des blogs, ou des sites locaux et régionaux, ou spécialisés. », Work in progress, 30 août 2010.
« Il arrive que la “supra rédac” se mette à bosser “ensemble”, généralement sur un gros événement ou une actu “chaude”, m’explique Samuel Laurent, journaliste politique au Monde.fr, ex-lefigaro.fr. Disons surtout qu’on partage des choses que l’on voit en enquêtant. “Partager des choses”, en langage Web, cela veut dire s’envoyer/poster des liens url. Sans “bonjour” ni aucun autre mot servant la fonction phatique du langage, circulent ainsi des liens vers un document, vers une vidéo, vers un article paru sur un site étranger… qu’importe le contenu du moment qu’il apporte un élément d’information inédit. Le lien, c’est la monnaie d’échange des travailleurs du Web. La collaboration entre journalistes n’est pas nouvelle. Ce qui change, c’est l’intensité de cette collaboration et la technologie employée pour ce faire. Sans surprise, les passerelles entre les membres de cette “supra rédac” passent avant tout par les outils du Web. Messagerie instantanée, Skype, direct message sur Twitter, message via Facebook, ou simple email: la plupart des journalistes Web ont des dizaines de fenêtres ouvertes sur leur écran. De quoi tisser des liens en permanence, bien plus qu’entre journalistes d’antan. », ibid.
« La “supra rédac”, c’est donc un échange d’intérêts bien compris: à la fois système de veille et d’aide collective, outil d’espionnage industriel, et… carnet d’adresses commun. », ibid.
« «Dans les grandes écoles outre-Atlantique, il n’y a pas seulement une histoire des médias, mais aussi une histoire de l’enseignement du journalisme», Stratégies, 17 mai 2012.
« Faire de la prospective à l’intérieur d’une école de journalisme comme celle de Sciences-Po, c’est essayer de ne pas être trop en retard sur les demandes du marché. Tout au long de l’année nous rencontrons des professionnels et nous leur demandons de nous parler des nouvelles pratiques, des nouvelles tendances et de l’évolution de leurs besoins en termes de compétences. Je vous donne un exemple : il y a deux ans, le Guardian nous a dit qu’il n’avait besoin que de data journalistes. Nous avons donc crée un certain nombre d’ateliers qui ont permis à des étudiants de devenir réellement des professionnels de la data et d’être susceptibles d’être embauchés ensuite par le Guardian. » Culture-RP.com, 15 janvier 2015.
« Nous avons un prisme anglo-saxon puisque nous avons un double diplôme en partenariat avec Columbia, une école de journalisme à New-York. On regarde beaucoup ce qui se fait aux États-Unis. On regarde beaucoup ce qui se passe dans les pays anglo-saxons. Mais on regarde de plus en plus ailleurs avec, par exemple, ce qui se fait en Inde. On ne les invite pas encore car il faudrait que l’on puisse aller faire des repérages là-bas pour trouver de bons speakers mais cela peut faire partie des choses qui arriveront peut-être l’année prochaine. Le Brésil aussi. Les brésiliens sont des fans de WhatsApp et ils arrivent à diffuser leur contenu via cette application. », ibid.
« Tout est flou. La frontière entre publicité et information, la frontière entre paranoïa et protection des sources ou encore la frontière entre l’humain et la robotisation. », ibid.
« Sans YouTube ni Dailymotion, nés en 2005, réaliser une vidéo peut prendre des jours… L’ambiance était assez magique car lemonde.fr ressemblait à un petit laboratoire. Tout était à imaginer et expérimenter. C’est à ce moment-là que je tombe amoureuse du journalisme numérique et espère pouvoir en faire mon métier. » Blog de Jérémie Poiroux, 15 janvier 2014.
« A cette époque, en entretien pour un stage ou un CDD, les employeurs disaient : “Vous avez une formation littéraire, jamais vous n’irez mettre les mains dans le cambouis”, sous le capot des sites, dans le HTML. Beaucoup de jeunes journalistes qui s’imaginaient partir en reportage trouvaient alors sans doute rabaissant de toucher à la technique. Moi, pas. Alors j’ai appris à coder en HTML, et je m’en sers encore aujourd’hui. », ibid.
« Notre grande appréhension, en tant que journalistes numériques et enseignants, serait de ne plus être à jour. Nous devons être en formation permanente, nous confronter à d’autres formats éditoriaux et emmagasiner de nouvelles compétences. Pour les étudiants de l’Ecole de journalisme de Sciences Po, les ateliers changent tous les semestres pour s’adapter au marché et coller aux attentes des rédactions. », ibid.
« Lorsqu’il arrive dans une rédaction, un jeune journaliste est supposé être tout de suite opérationnel. Il sait faire de la veille en ligne, trouver des informations que les agences n’ont pas, recueillir des témoignages inédits, produire de l’information selon différentes temporalités, et en variant les formats éditoriaux, et bien connaître ses lecteurs. Le Web est aussi son champ d’observation. Le journaliste idéal ne trouve pas seulement des angles pertinents, il sait quel format utiliser pour traiter son sujet. Vidéo, audio, papier, infographie… Il fait le bon choix. De plus, il produit des informations en prenant en compte le support et le timing. L’ordinateur est le plus souvent utilisé entre 9 heures et 17 heures en semaine, pendant la journée de travail. Le smartphone est massivement consulté au réveil et le soir. Enfin si le lecteur utilise la tablette, ce sera plutôt le soir avant de se coucher et le week-end. Pour coller aux temps et aux usages de consommation de son audience, le journaliste doit savoir calibrer sa production journalistique en conséquence. A l’heure actuelle, être un bon journaliste en ligne est devenu très difficile. », ibid.
« Aujourd’hui, nous sommes plus sur-informés que sous-informés. De plus, nous faisons davantage confiance à nos proches qu’aux médias pour s’informer. Par exemple, pour un film, la critique de Télérama ou des Inrocks a moins d’influence que celle d’un ami. C’est un changement fondamental qui sacre le pouvoir de la recommandation sociale dans la consommation d’informations. Si un média attend que ses lecteurs tapent son URL dans la barre de recherche de son navigateur, il est mort. Il doit aller les chercher là où ils se trouvent, et notamment sur les réseaux sociaux. », ibid .
« Je voulais devenir journaliste depuis très longtemps. Passionnée de musique, je voulais au départ devenir journaliste culturelle, avant de me rendre compte que l’actualité non prévisible est ce qui provoque le plus d’adrénaline dans ce métier », Le Bien Public, 19 janvier 2016.
« Cela peut paraître évident mais, si vous voulez devenir journaliste, il faut déjà avoir ouvert des comptes à votre nom sur la plupart des plates-formes et… vous en servir. Mais attention à ne pas avoir deux comptes sur Twitter, l’un personnel et l’autre professionnel, à moins de vouloir devenir schizophrène. Un seul compte Twitter est nécessaire, sur lequel on respecte la règle suivante : même jeune, même débutant, un journaliste est journaliste 7 jours sur 7, quel que soit l’endroit d’où il parle. […] En clair, il faut respecter dès à présent sur vos publications sur les réseaux sociaux les règles et devoirs qui s’appliquent pour des publications professionnelles. À savoir, pas de diffamation, pas d’atteinte à la vie privée, pas d’insulte, pas de blague raciste ni homophobe, etc. », « Les questions que se posent les aspirants journalistes. », Medium, 5 mars 2017.
On l’a dit à son sujet
« Nous avons sciemment choisi de prendre [à l’école de journalisme de Sciences-Po] un journaliste professionnel, plutôt qu’un chercheur, nous ne voulions pas qu’elle fasse de la recherche fondamentale, mais qu’elle irrigue l’école en temps réel », Bruno Patino à son sujet, pour Stratégies, 17 mai 2012.
« Hasard également, que le parcours de Alice Antheaume. Antheaume est journaliste au Monde.fr avant “d’être embauchée” à Télérama, trois mois avant l’arrivée de Patino comme président. A Télérama, certains ont une version un peu différente. “Il a essayé de faire entrer Alice Antheaume par tous les moyens, c’est sa créature, mais elle a été refusée, elle n’était pas bonne”, raconte un journaliste. De fait, Antheaume a été employée en CDD pendant presque 18 mois par Télérama.fr. A la fin de ce CDD, elle a tenté de se faire titulariser: le chef du service web et la direction de la rédaction s’y sont opposés, malgré l’appui de Patino. Mais une fois devenu directeur de l’école de journalisme, Patino fait appel à elle pour le poste de “directrice de la prospective”. Son rôle est “de prévoir les tendances et d’aider les étudiants à appréhender le numérique”, nous dit-on. » Arrêt sur Images, 31 janvier 2013 (l’article est en accès libre ici).
« Bruno Patino pourrait bientôt perdre son poste de directeur de l’école de journalisme de Sciences Po Paris […] le nouveau Président de Sciences-Po Frédéric Mion reproche à Bruno Patino d’avoir licencié la directrice déléguée [Agnès Chauveau], par ailleurs journaliste productrice à France Culture, avec l’idée de la remplacer par Alice Antheaume, directrice adjointe responsable de la prospective de l’école de journalisme sans en avoir discuté avec sa hiérarchie et sans même l’avoir prévenu. » Challenges, « A Sciences-Po Frédéric Mion lâche Bruno Patino », janvier 2015. Bruno Patino garde finalement son poste, mais ne nomme pas tout de suite Alice Antheaume à la place d’Alice Chauveau (PresseNews 7 avril 2015).
« L’auteure, directrice de l’école de journalisme de Sciences Po Paris et très présente sur les réseaux sociaux, peint le paysage de façon très claire et pose les bonnes questions. Les journalistes chevronnés ne seront pas forcément d’accord quand elle anticipe que la hiérarchie de l’information sera de moins en moins régie par eux, mais par des algorithmes ! Ce livre devrait intéresser les consommateurs autant que les producteurs d’information », Les Échos, au sujet de la réédition du livre « Le journalisme numérique », septembre 2016.
Crédit photo : Rodrigo SEPÚLVEDA SCHULZ via Flickr (cc)