Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Le Midi Libre contre Robert Ménard

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

30 mai 2016

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Le Midi Libre contre Robert Ménard

Le Midi Libre contre Robert Ménard

Temps de lecture : 2 minutes

Le maire de Béziers Robert Ménard avec Boulevard Voltaire et l’hebdomadaire Valeurs Actuelles organisait un colloque dans sa ville les 28 et 29 mai 2016 sur le thème « OZ ta droite ».

Claude Chol­let fon­da­teur de l’Ojim inter­ve­nait lors de la table ronde con­sacrée aux médias, nous y revien­drons. Dans un pre­mier temps il est intéres­sant d’analyser com­ment Le Midi Libre du cou­ple Baylet (Mon­sieur, min­istre de Hol­lande, ex Madame en théorie aux com­man­des du groupe et com­pagne offi­cielle de Lau­rent Fabius notre nou­veau prési­dent du Con­seil Con­sti­tu­tion­nel) annonçait ce col­loque. Rap­pelons que depuis le rachat par le groupe Baylet du Midi Libre le cou­ple dis­pose d’un mono­pole de fait sur la total­ité de la PQR de la nou­velle grande région Midi-Pyrénées Langue­doc Roussillon.

La pre­mière page du same­di 28 porte en titre sur qua­tre colonnes en gras « Béziers, cap­i­tale des extrêmes droites ». Le sous-titre « Qui se cache (1) der­rière les invités du col­loque ini­tié par Robert Ménard ? », en oubliant Valeurs Actuelles au pas­sage. Quand on se cache on a quelque chose à cacher. Ou bien on se cache de quelqu’un. Dans tous les cas on a quelque chose à se reprocher. Le repris de jus­tice n’est pas loin.

Un Sieur Yan­nick Philip­pon­nat est l’auteur du prin­ci­pal compte-ren­du en page M1 et sans doute égale­ment des encadrés non signés. Quelques adjec­tifs don­nent le ton de ses papiers. Droites « décom­plexées, dures, et extrémistes » ou bien « droite extrême, rad­i­cale, iden­ti­taire, islam­o­phobe » qui manie une « idée con­spir­a­tionniste » avec de « sul­fureux invités ». Il manque nauséabond, polémiste et con­tro­ver­sé. Le bon Mon­sieur Philip­pon­nat, car­i­ca­ture de car­i­ca­ture n’a pas peur du ridicule. Mais il y mieux ou pire comme on voudra. Un encadré s’intitule « Polémique Le juge Bil­ger et les camps nazis ». Un encadré alam­biqué et d’une som­bre clarté sur un exposé du juge devant les élèves d’une école privée de jour­nal­isme de Mont­pel­li­er en… novem­bre 2015. Pourquoi ressor­tir cette his­toire ? Réponse : pour le titre et rien d’autre. Accol­er Bil­ger et camps nazis et par con­ta­gion typographique inciter le lecteur pressé à assim­i­l­er Robert Ménard, Philippe Bil­ger et tous les par­tic­i­pants à une obscure polémique autour des camps nazis. Le juge Bil­ger s’en étranglait d’indignation. Un très joli (vous pou­vez imag­in­er un autre qual­i­fi­catif) exem­ple de manip­u­la­tion et de formatage.

(1) C’est nous qui soulignons