- Suspension immédiate : Rachida Dati écarte Laurent Vallet, président de l’INA, après la révélation par Valeurs actuelles de son interpellation pour l’achat de 600 € de cocaïne.
- Réaction officielle : L’intéressé « prend acte » de la décision et attend une audience début septembre pour une injonction thérapeutique, mesure standard pour une première interpellation.
- Précédent marquant : Laurent Vallet avait remplacé en 2015 Agnès Saal, démissionnaire après le scandale de ses notes de taxi excessives.
- Une « malédiction » à l’INA ? Deux présidents successifs poussés vers la sortie pour des affaires embarrassantes — les paris sont ouverts pour le prochain.
Il y a des institutions qui semblent abonnées aux scandales, comme d’autres aux magazines télé.
L’Institut national de l’audiovisuel (INA) en fait partie. Ce mardi 12 août, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé la « suspension immédiate » de son président, Laurent Vallet, après avoir appris – par voie de presse – que l’homme venait de se faire interpeller pour l’achat de cocaïne. Montant de la transaction : 600 euros, selon Valeurs actuelles, qui révélait l’affaire quelques heures plus tôt.
Dans un message publié sur X, Rachida Dati a précisé qu’elle agissait « pour la sérénité de l’institution », en attendant d’en savoir plus. L’intéressé, reconduit en mai dernier pour un troisième mandat de cinq ans, « prend acte » de cette suspension qu’il juge « pleinement respectueuse de l’institution » – ce qui, avouons-le, est une façon élégante de dire « je suis mis sur la touche ».
Ayant pris connaissance par la presse de la mise en cause de Laurent Vallet, Président de l’INA, dans une affaire d’achat de stupéfiants, j’ai décidé pour la sérénité de l’institution de le suspendre immédiatement de ses fonctions en attendant de plus amples informations.
— Rachida Dati ن (@datirachida) August 12, 2025
Laurent Vallet, 55 ans, est convoqué début septembre devant le tribunal judiciaire de Paris, non pas pour un procès en bonne et due forme, mais pour une injonction thérapeutique. Le parquet rappelle que, comme pour tout consommateur interpellé pour la première fois, il s’agit d’un passage obligé de la politique pénale. Une sorte de cure officielle.
L’INA, rappelons-le, n’en est pas à son premier président éclaboussé. En 2015, Laurent Vallet avait été nommé pour remplacer Agnès Saal, contrainte de démissionner après le scandale de ses notes de taxi astronomiques. Depuis, certains évoquent une « malédiction » qui frapperait le fauteuil présidentiel de l’institution. Une superstition ? Peut-être. Mais à l’INA, le feuilleton continue, et les rebondissements ne manquent jamais.
Voir aussi : Condamnée pour ses frais de taxis, Agnès Saal est (déjà) de retour
Souhaitons donc bonne chance au prochain titulaire. Les paris sont ouverts : combien de temps tiendra-t-il avant de rejoindre la liste des présidents sortis par la petite porte ? Et surtout, quelle sera la prochaine raison infamante à inscrire au registre désormais bien fourni de cette maison pas tout à fait comme les autres ?
Yves Lejeune


















