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La Revue d’Histoire Européenne : entretien avec son conseiller éditorial

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9 juillet 2022

Temps de lecture : 4 minutes
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La Revue d’Histoire Européenne : entretien avec son conseiller éditorial

Temps de lecture : 4 minutes

Nous avions présenté La Revue d’Histoire Européenne en novembre 2019, à l’occasion de la parution de son premier numéro. Dix parutions plus loin, l’aventure se poursuit pour ce trimestriel qui s’inscrit dans la lignée d’Enquête sur l’histoire et de La NRH. Entretien avec Guillaume Fiquet, conseiller éditorial de la revue.

Ojim : Pou­vez-vous nous présen­ter La Revue d’histoire européenne ?

La Revue d’Histoire européenne est un mag­a­zine trimestriel. Il s’adresse à un pub­lic exigeant, pas­sion­né d’histoire. Sa com­po­si­tion est plutôt clas­sique : un dossier cen­tral d’une trentaine de pages com­prenant 5 ou 6 arti­cles, suivi de 3 arti­cles varia. Le lecteur retrou­ve égale­ment des rubriques régulières : des actu­al­ités, une inter­view, les expo­si­tions à voir, la mémoire d’un lieu, un por­trait mais aus­si l’histoire d’une idée ou d’un mou­ve­ment poli­tique, l’autopsie d’une bataille, l’analyse d’un tableau… nous nous atta­chons à vari­er les épo­ques et les sujets afin que cha­cun puisse y trou­ver son intérêt. Con­traire­ment à de nom­breux mag­a­zines, l’iconographie ou l’infographie ne tien­nent pas la place prin­ci­pale ; nous sommes attachés aux textes, sour­cés et référencés.

Il y a de nom­breuses revues d’histoire, général­istes (His­to­ria) ou spé­cial­isées, quelle est l’originalité de votre démarche ? 

Il est vrai que l’offre est pléthorique et très var­iée, de la grande vul­gar­i­sa­tion à la « niche » la plus pointue. Et recon­nais­sons que le main­stream, la bien-pen­sance, les ten­ants du sens de l’histoire et de l’histoire glob­ale tien­nent le haut du pavé. Il nous fal­lait trou­ver une troisième voie entre, d’un côté, un courant qui nie la per­ti­nence du fait nation­al comme grille de lec­ture de l’Histoire et de l’autre, une ten­dance réduc­trice du roman nation­al vu par le petit bout de la lorgnette. À l’heure où l’Histoire est attaquée par la can­cel-cul­ture, le wok­isme, nous refu­sons toute repen­tance, ce n’est pas le rôle de l’historien, il n’a pas à être juge. Aujourd’hui nous sommes en plein tri­bunal, l’Histoire est jugée, com­mu­nau­tarisée, elle divise, alors que notre société a besoin d’être unie. Donc loin de l’histoire-propagande, nous dis­ons, expliquons les faits.

Revendiquez-vous une par­en­té avec la Nou­velle Revue d’Histoire de Dominique Ven­ner, dis­parue il y a quelques années ? 

Il est cer­tain qu’avec la dis­pari­tion de La NRH un vide s’était créé et il fal­lait le combler. Sans revendi­quer une fil­i­a­tion directe (nous n’avons pas la pré­ten­tion « d’être » Dominique Ven­ner), dis­ons que nous sommes un cousin peu éloigné, s’adressant au même lec­torat avec la volon­té de l’élargir à d’autres « sen­si­bil­ités » ain­si que l’avait ini­tié Philippe Con­rad qui nous fait l’honneur et l’amitié de col­la­bor­er régulière­ment à la revue. Il n’est pas le seul des anciens de La NRH que nous accueil­lons dans nos colonnes, citons égale­ment Bernard Lugan, Yann Le Bohec, Jean-Paul Bled, Arnaud Imatz, Rémy Porte, Mar­tin Aurell, Mar­tin Benoist…

Quel est le numéro en cours, et la pro­gram­ma­tion des suivants ? 

Le numéro en cours (mai, juin, juil­let 2022) évoque l’Algérie française, « ce pays qui n’existe plus ». En août 2022 sor­ti­ra un numéro spé­cial de 100 pages con­sacré au fas­cisme, il s’agit dans ce dossier de replac­er le fas­cisme dans sa spé­ci­ficité ital­i­enne, dans sa per­spec­tive his­torique alors que le mot est aujourd’hui accom­modé à toutes les sauces, sorte de mot-valise pour désign­er n’importe quel adver­saire. Notons égale­ment un entre­tien exclusif avec Renaud Camus. Les prochains dossiers auront pour thème « Les Mer­ce­naires », « La guerre d’Indochine », « L’Angleterre »… ce ne sont pas les sujets ou les idées qui nous manquent !

Où trou­ver la revue et com­ment s’abonner ?

La revue se trou­ve dans les bonnes maisons de la presse, au ray­on presse des super­marchés et très sou­vent dans les kiosques, prin­ci­pale­ment ceux des gares ou des aéro­ports. Il ne faut pas hésiter à l’exiger auprès du pro­fes­sion­nel. Mais le plus sim­ple est bien évidem­ment de s’abonner, via le site de la Librairie du Col­lec­tion­neur.